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Massacres du 17 octobre 1961: Un crime toujours non reconnu
Publié dans Le Temps d'Algérie le 17 - 10 - 2017

Avec l'élection d'Emmanuel Macron à l'Elysée, l'Algérie espère la reconnaissance par la France des massacres perpétrés par le colonialisme contre la population.

La commémoration des tragiques événements du 17 octobre 1961 interpelle le nouveau président français pour honorer ses engagements. En cette date fatidique, une foule d'Algériens est sortie pacifiquement dans les rues de Paris, pour manifester contre le colonialisme et le droit à l'indépendance de l'Algérie. La réponse des services français ne s'est pas fait attendre. Une centaine d'entre eux ont été abattus, massacrés et jetés dans la Seine. Alors que plus de vingt mille autres ont été arrêtés et torturés. 56 ans après, la France officielle, continue de faire la moue et refuse toujours de reconnaître ces crimes, alors que de nombreuses manifestations ont été organisées par des associations à la mémoire des martyrs de ce célèbre fleuve des villes des lumières. Le pays des droits de l'homme préfère plutôt «oublier» ce passé noir et tourner la page. On se souvient de la promesse qu'avait faite Emmanuel Macron, lors de sa visite à Alger, en compagne présidentielle, où il avait qualifié la colonisation française en Algérie de «crime contre l'humanité». Macron avait assuré que dès son élection, il présentera ses excuses «au peuple qui a souffert de ces gestes infâmes». Tout compte fait, plusieurs occasions sont passées, sans que pour autant le candidat d'En marche se soucie de tenir sa promesse. Aucune réaction, même pas un mot sur ces évènements de la part du plus jeune président de la France. De toute manière, les faits sont là et sont connus de tous. Même si la France d'aujourd'hui continue d'ignorer ses crimes commis contre les Algériens, que ce soit sur le territoire algérien, ou sous d'autres cieux, ceci n'empêchera pas la mémoire «historique» de remonter à la surface pour se dresser contre «l'oubli prémédité» de l'autorité française. Toutefois, l'Algérie est décidée à ne pas baisser les bras, jusqu'à ce que ses droits soient reconnus.
Plusieurs associations se mobilisent, en ce jour, pour le souvenir et la commémoration de cette nuit tragique. De ce fait, elles appellent à la reconnaissance de la responsabilité de l'Etat français dans ces violences. Ces associations ont aussi érigé des stèles en la mémoire de toutes les personnes tuées. Malgré cela, plusieurs régions en France demeurent amnésiques. La Fédération de France du FLN avait appelé les Algériens de Paris et de sa région à manifester pacifiquement contre le couvre-feu jugé discriminatoire. Maurice Papon, préfet de Paris, a interdit cette manifestation. Bravant la menace, les Algériens, majoritairement des ouvriers, vont se rendre dans la capitale en costume du dimanche. Plus de 30 000 Algériens seront accueillis par des milliers de policiers à Paris. La répression policière a été sans limite. Arrestations, tortures, expulsions, disparitions, rafles, morts, manifestants jetés dans la Seine… Le vrai bilan macabre de ce crime contre l'humanité n'est pas vraiment connu alors que les autorités françaises de l'époque n'ont évoqué toute honte bue, que…3 morts
France: Des associations commémorent l'évènement
La commémoration des évènements sanglants du 11 décembre 1960 sera marquée par une série d'activités. La municipalité d'Aubervilliers (banlieue au nord de Paris) a invité les habitants à commémorer, aujourd'hui, à 17h00, à la place de 17 octobre 1961, les victimes algériennes des manifestations du 17 octobre 1961. A Bobigny (Seine-Saint-Denis), une table-ronde est organisée dans la même journée intitulée : «17 octobre 1961 : de l'occultation à la transmission. Histoire et mémoire d'un massacre de la guerre d'Algérie». Durant la cérémonie, le film «Mémoire du 17 octobre 1961», réalisé par Faïza Guène et Bernard Richard (2002, 17 mn), sera présenté au public. Deux conférences sont au menu: «L'importance du témoignage dans le processus mémoriel», par Djamila Amrane, ancienne présidente de l'association Africa et témoin de la répression du 17 octobre 1961, par Mimouna Hadjam, présidente de l'association courneuvienne Africa sur le travail de transmission. La municipalité de Gennevilliers (Hauts-de-Seine, Ile-de-France) prévoit également le dépôt d'une gerbe de fleurs et une cérémonie de recueillement à la mémoire des victimes du 17 octobre 1961. A la Courneuve, une cérémonie d'hommage se déroulera dans la rue éponyme, à 18h00. Idem à Argenteuil (Val-d'Oise, Ile-de-France), où le Collectif citoyen 17 octobre 1961 d'Argenteuil organise un recueillement à la mémoire des morts sur le Pont d'Argenteuil qui sera suivi d'une projection du film «Les balles du 14 Juillet 1953» de Daniel Kupferstein relatant la tuerie d'Algériens qui manifestaient à Paris pour l'indépendance de l'Algérie. A Strasbourg, le collectif : «D'ailleurs Nous Sommes d'Ici 67» organise un rassemblement sur le pont du Corbeau à la mémoire des victimes de la répression sanglante de l'Etat français contre les manifestantes algériennes en 1961, et une marche vers la place du 17 octobre 1961.


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