Des spécialistes africains de l'édition et de la littérature ont exhorté, lors d'une rencontre animée lundi au SILA, les professionnels du livre à élargir le lectorat africain en abattant les «barrière mentales» entre le nord, le sud et l'ouest du continent et en facilitant la circulation des ouvrages. Les intervenants de cette rencontre, organisée à l'espace Esprit panaf du 22e Salon international du livre d'Alger (SILA), ont encore une fois rappelé le constat de l'état de la littérature africaine où auteurs du Maghreb et d'Afrique noire se retrouvent séparés par des barrières mentales. Une situation qui réduit encore plus les marchés et le lectorat même si ces littératures restent cependant «très proches» de par leurs contenus. Appelant à la facilitation de la circulation des livres entre pays africains, les participants jugent cette ouverture «très bénéfiques pour les auteurs et éditeurs». Une démarche qui œuvre à élargir le marché et permettre l'émergence de «nouvelles plumes qui existent déjà» mais qui ont, malheureusement, «besoin d'une légitimité occidentale pour exister». R. C.