Comme prévu, les troupes d'artistes africains venues de différents pays ont été au rendez-vous depuis la semaine passée. Elles se trouvent actuellement à la Résidence des artistes à Zéralda et attendent impatiemment leur tour de faire profiter les Algériens de leurs activités artistiques. Des chanteurs, des danseurs, des musiciens et des peintres se sont regroupés dans les patios de la résidence, guettant l'arrivée du transport afin de se déplacer à travers le territoire national. Une ambiance aux couleurs chatoyantes nous offre une bouffée d'air exotique qui nous transporte vers le continent africain. Une artiste-peintre zambienne, Caroline Miyaba, nous fait part de l'accueil exceptionnel qui a été accordé aux artistes africains. «Nos hôtes, les Algériens, ont été remarquables avec nous. L'Algérie est un pays accueillant et nous sommes très honorés de participer à ce festival», s'est exprimée l'artiste. Un peu plus loin, un groupe de danseuses africaines aux accoutrements identiques ajoutent au décor cette touche importée d'ailleurs. Ces danseuses nous apprennent qu'elles font partie d'un groupe folklorique malawite. Installées la veille, elle paraissent un peu fatiguées mais se déclarent très satisfaites quant à l'ambiance qui les a accueillies et la prise en charge qui leur a fait oublier leur surmenage. Qu'en est-il de la prise en charge ? Si ces «dames africaines» n'ont pas trouvé à redire concernant la prise en charge, certains invités, par contre, se sont plaints de quelques déficiences. C'est le cas de James Thole, manager d'un groupe malawite, qui estime que malgré les efforts fournis par les responsables de la résidence, certains détails n'ont pas été pris en considération. Notamment le manque de nourriture, vu le nombre important de la dernière délégation, arrivée hier. Par ailleurs, un chanteur zambien a déploré le manque d'organisation du transport. «L'endroit est parfait, si ce n'est le manque d'organisation du transport qui n'est pas à notre disposition, d'autant que la résidence est située loin de la ville», a-t-il souligné. L'organisation du programme des festivités a été également relevée. Selon plusieurs dires, le programme en question n'a pas été communiqué encore. Chose qui n'est pas très commode, vu que les artistes se préparent avant chaque festival ou concert. «Les grands entraînements se sont déjà faits chez nous, dans notre pays. Nous voudrions cependant nous préparer davantage, ne serait-ce qu'en nous entraînant modérément, histoire de se mettre dans le bain.» Le chanteur du groupe de Timimoune Ahl Elil, Hadji Hamou, abonde dans le même sens en se plaignant de l'absence d'orientation (absence de badges et manque de guides). Il s'est plaint notamment de la mauvaise gestion de la répartition des chambres. «Au lieu de placer des vieilles de 80 ans au rez-de-chaussée, celles-ci se retrouvent au dernier étage», a-t-il déclaré. Du côté des organisateurs Pendant que le chanteur de Ahl Elil se plaignait, le superviseur des guides s'est présenté à nous, déclarant que les autres guides allaient incessamment arriver et qu'il n'y a pas de raison de s'impatienter. «Pour le moment, il manque deux guides seulement sur 11 pour notre groupe de la wilaya d'Adrar, et j'estime que les responsables se débrouillent bien. Toutes les petites imperfections vont s'arranger rapidement», a estimé notre interlocuteur, ajoutant que les festivités n'ont commencé quavant-hier et que pour un deuxième jour, les événements se déroulent plutôt bien. Le directeur général de la Résidence des artistes, Djamel Akli, nous a déclaré brièvement que son équipe fait de son mieux pour assurer le bon déroulement des événements. Faisant allusion aux personnes âgées installées au dernier étage, il déclare que l'immeuble en question a été réservé aux artistes de la wilaya d'Adrar. «Le problème de désaccord entre ces artistes me dépasse. Nous avons proposé aux plus jeunes d'échanger leurs chambres avec ces personnes, mais ils ont refusé», s'est-il exprimé. Même si les plaintes émises par les invités pouvaient être fondées, il n'en demeure pas moins que dans les coulisses de l'administration, une ambiance de travail effervescente s'offrait à nos yeux. L'on avait cette impression que le personnel faisait de son mieux pour être à la hauteur. Il faut dire que le festival est à son commencement. Donnons le temps aux organisateurs au sein de la résidence en question d'améliorer leurs prestations.