Rencontré à la soirée-débat organisée par le Forum des chefs d'entreprises sur le thème «La place de l'entreprise algérienne dans le nouveau plan quinquennal 2009-2014», le président de la CAP a plaidé pour le soutien des opérateurs économiques locaux. Dans cette optique, il a souligné l'urgence de l'assainissement de l'environnement des affaires et la concertation. Quel est votre point de vue sur la rencontre-débat organisée par le FCE autour du thème «La place de l'entreprise algérienne dans le nouveau plan quinquennal» ? C'est une très bonne initiative. La CAP est venue en grand nombre pour participer avec nos amis du FCE à ce débat qui va mettre en exergue un certain nombre de questions qui se posent aujourd'hui à l'entreprise, particulièrement dans son développement dans le cadre de l'action publique. Aujourd'hui, le développement se fait uniquement par les pouvoirs publics. Il faudrait entrevoir en très peu de temps la part de la participation des entreprises privées au développement économique. Il faut donc créer un environnement adéquat. Le FCE et la CAP ont fait des propositions dans ce sens. Nous voudrions que des entreprises algériennes s'inscrivent dans une démarche de construction avec l'Etat, parce qu'elles sont au-devant de la scène. Elles sont concernées et intéressées au premier chef de ce plan quinquennal. Ce débat est important, et la CAP tient a apporté ses propositions et ses analyses. Il est impératif aujourd'hui de créer les conditions adéquates pour que l'entreprise algérienne soit capable de réaliser le plan de développement algérien. Dans tous les pays du monde, il y a un soutien de l'Etat à la production nationale. Estimez-vous que ce débat va apporter du concret à l'entreprise algérienne ? Vous savez que très prochainement, il est prévu la réunion de la tripartite (gouvernement, patronat et syndicat). Au courant de cette rencontre, ce sont des partenaires sociaux et des syndicats qui vont débattre de la situation socio-économique du pays. Dans le cas de la CAP, qui elle est une organisation implantée dans le territoire national et qui représente 15 secteurs d'activité, le débat est important et apporte une vision ainsi qu'une démarche constructive. Il faudrait, bien au contraire, élargir au maximum ce débat, dans le cadre de la concertation et d'échange pour pouvoir juguler les problèmes existants. Il nous faut un débat critique. Ce qui a été soulevé ce soir sera transmis aux autorités et décideurs. Quels sont justement les points qui seront abordés avec les pouvoirs publics dans le cadre de la prochaine tripartite ? Aujourd'hui, il faut souligner la problématique de l'environnement de l'entreprise. En prenant en charge ces contraintes, nous aurons à gagner la moitié des problèmes pour pouvoir réaliser ce plan quinquennal. Il faut reconnaître que l'Algérie ne lésine pas sur les moyens pour le développement économique et social du pays. Je dirais même qu'il est un des rares pays à engager dans le cadre du développement économique et social autant de moyens et de financement. L'Algérie a fait beaucoup d'avancée sur ce plan. Nous souhaitons, cependant, que ces avancées soient élargies pour toucher les entreprises. Nous avons des capacités pour arriver à une croissance importante, peut-être proche de celle la Chine où même de celle des pays asiatiques et émergents. Nous avons une commande publique importante qui peut drainer le développement économique et la promotion de l'entreprise algérienne. Cette commande doit passer au secteur privé algérien. Vous estimez donc que l'environnement et les conditions de développement des entreprises ne sont pas encore favorables en dépit des réformes engagées par l'Etat ? Aujourd'hui, il y a un environnement qui ne permet pas effectivement l'expansion des entreprises tel qu'il a été souhaité même par les pouvoirs publics. Nous souhaitons dans le cadre du dialogue et de la concertation de la prochaine tripartite participer avec des propositions concrètes. La CAP a mis en place deux commissions de travail. Dans le cadre de cette concertation, il y a lieu de mettre une véritable stratégie garantissant l'avenir de l'entreprise algérienne.