Le ministre des transports a installé ce jeudi une commission interministérielle chargée de la sécurité routière, où des représentants de plusieurs institutions étatiques se pencheront sur les méthodes œuvrant pour une meilleure application de la nouvelle loi sur la prévention routière adoptée récemment. Orienter la politique de sécurité routière de plus en plus sur l'éducation routière plutôt que sur l'intensification des mesures astreignantes, tel est dorénavant l'objectif tracé par les pouvoirs publics dans le but d'arriver à endiguer le phénomène des accidents de la route qui ne cesse de s'aggraver en Algérie. En attendant que la nouvelle loi relative à l'organisation de la circulation routière prenne effet, voilà que ce jeudi, le ministre des transports, Amar Tou, a pris l'initiative d'installer une commission interministérielle chargée de la sécurité routière. Cette commission qui regroupe une dizaine d'organismes, entre corps d'état et départements ministériels aura pour premier objectif une meilleure prise en charge de la sécurité routière, tout en assurant la mise en application et un meilleur suivi concernant la nouvelle charte de la route adoptée récemment par le parlement. Cette commission où sont représentés le ministère de l'intérieur et des collectivités locales ainsi que celui des travaux publics comprendra aussi des représentations issues des organismes ministériels œuvrant dans l'éducation, l'enseignement et la sensibilisation (Education nationale, Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Affaires religieuses, ainsi que celui de la Formation et de l'enseignement professionnels), ce qui en dit long sur la volonté de l'état de faire dans le sens d'une meilleure prévention afin d'arriver à limiter l'hécatombe sur nos routes. Par ailleurs, il y a lieu de signaler que des représentants de la Gendarmerie nationale, de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) et du Centre national de prévention et de sécurité routière (CNPSR) seront partie prenante au sein de cette commission. La mise en place de cette commission, qui sera élargie au secrétariat d'Etat auprès du Premier ministre chargé de la Communication, aura à préparer un programme d'action en matière de sensibilisation, d'information, de prévention et de sécurité routière. Elle aura notamment à se pencher sur la mise en place des programmes sectoriels destinés à sensibiliser et informer les usagers, actuels et futurs, sur les dangers de la route. La route tue toujours Au revers de la médaille, il se trouve que les accidents de la route continuent à maintenir l'état de terreur sur nos axes routiers, puisqu'en se référant au bilan rendu public ce jeudi par les services de la gendarmerie nationale, prendre la route en Algérie est toujours loin d'être une promenade de santé. Ainsi pour la seule semaine allant du 30 septembre au 6 octobre, 64 personnes ont trouvé la mort et 875 ont été blessées dans 429 accidents de la circulation survenus au niveau national, a indiqué le bilan de la gendarmerie, ce qui maintient l'Algérie à cette moyenne préoccupante de 10 morts par jour. Toujours selon le bilan en question, la wilaya de Sétif occupe la première position avec 28 accidents, suivie de Batna (21 accidents), Mila (20 accidents) et Chlef et Mascara (17 accidents) chacune. Des accidents qui sont dus essentiellement aux motifs qui ne font que se rééditer que sont l'excès de vitesse, les dépassements dangereux, l'insouciance des piétons, le non-respect de la distance de sécurité et le non-respect de la priorité. Ce qui en dit long sur le fait que le manque de maîtrise de la culture routière chez beaucoup d'automobilistes reste de loin la cause essentielle de la déroute, et de ce fait, le volet dont une meilleure prise en charge rendra nos routes plus clémentes.