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Les PPDRI, des projets et des défis
Tizi Ouzou, alors que 370 projets ont déjà été lancés
Publié dans Le Temps d'Algérie le 27 - 01 - 2010

Le plan de gestion des PPDRI (projets de proximité de développement rural intégré) est conçu de manière à ce qu'il réponde à la demande et aux attentes des populations concernées.
La mouture de ce programme de soutien au renouveau rural (2007-2013) table sur la réalisation des objectifs de développement durable.
Il s'inscrit dans la durée dans l'optique de lutter contre l'exode rural et assurer une activité, générer de la richesse pour les citoyens des localités visées. En effet, la mobilisation du wali de Tizi Ouzou et le conservateur des forêts de la wilaya de Tizi Ouzou, M. Chariet, est salutaire.
Toutefois, des obstacles et des contraintes doivent être exploités afin de bénéficier des expériences déjà acquises. Selon le conservateur des forêts de Tizi Ouzou, 370 PPDRI ont été lancés à travers toutes les communes de la wilaya.
Rappelons que la conservation des forêts de la wilaya de Tizi Ouzou est constituée de quatre circonscriptions basées respectivement à Draâ Ben Khedda, Azazga, Tigzirt et Azeffoun. Leur but est de mettre en valeur le patrimoine forestier de la wilaya. La surface totale relevant du domaine forestier est estimée à 112 000 ha.
Le taux de reboisement forestier est de 38%, l'arboriculture a atteint 54% de la surface concernée.
A noter que le cheval de bataille des chefs de daïra et des P/APC est la concrétisation des projets confiés. Le choix de l'un des thèmes fédérateurs est déterminant.
Ils sont en nombre de quatre : la modernisation des villages et ksour, la diversification des activités économiques, la protection et la valorisation des ressources naturelles, la protection et la valorisation du patrimoine rural matériel et immatériel et mettre en place des projets d'intérêt collectif et individuel pour le développement des villages de la wilaya.
Il est élaboré par la commission administrative rurale communale (CARC) qui est présidée par le P/APC. Le chef de daïra est en concertation avec le facilitateur, et ils travaillent ensemble pour réaliser l'ossature du projet. D'une manière ordonnée, le choix des projets à réaliser est fait à la base, c'est-à-dire par un animateur désigné par l'administration locale en concertation avec les villageois.
Notons que de nombreux animateurs et facilitateurs ont bénéficié d'une formation pour réussir les PPDRI. Le plan de management de ce programme (conception, évaluation, réalisation, suivi et réception) a été préparé pour la bonne gestion des budgets alloués.
Reste à bannir les entraves et les obstacles bureaucratiques qui font que les besoins des populations ne soient pas recensés d'une manière transparente et précise. Dans ce cadre, il faut dire que les élus dans certaines régions de la wilaya travaillent dans une totale ambiguïté et opacité.
Les P/APC désignent un animateur. Ce dernier devrait mener des campagnes d'information auprès de la population. C'est un paramètre inéluctable à prendre au sérieux pour inciter les villageois à adhérer spontanément aux projets. La capacité de conquérir le terrain est un indice de réussite du programme. Les PPDRI assignés aux villages Sanana et Thala Taouint situés respectivement dans les communes de Draâ El Mizan et de Ouaguenoun accusent plusieurs carences en matière de communication. Les animateurs n'ont rien fait pour informer les villageois sur le programme en question.
En d'autres termes, les projets n'émanent pas de la population ciblée. «Je ne comprends pas pourquoi une somme colossale a été allouée à la réfection de banquettes alors que les besoins les plus essentiels sont ignorés. Nous n'avons pas été consultés lors de l'élaboration des besoins de notre village.
Des réunions ont été tenues au siège de l'APC de Draâ El Mizan pour parler avec les responsables locaux justement de ces besoins, mais il s'est avéré malheureusement que notre voix a été un chant de cigale. Ils voulaient juste nos signatures pour valider le projet», nous dira un membre de l'association comité de village Sanana.
Dans un courrier envoyé en date de 10 décembre 2008 par le conservateur des forêts aux chefs de daïra, on pouvait lire : «Suivant la note du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, la conservation des forêts a élaboré un projet de contrat de performance relatif au programme de renouveau rural.
Ce programme est constitué par les PPDRI existants au niveau de la base de données du ministère de l'Agriculture et préparé par la cellule d'animation locale.»
Signalons que dans un courrier envoyé par le wali de Tizi Ouzou aux chefs de daïra en date de 28 juillet 2007, il précise dans deux articles : «Dans les 12 mois suivant la date de fin prévisionnelle du projet, les actions non engagées seront annulées et le financement public correspondant réaffecté pour d'autres opérations.
Mais en cas de contraintes avérées, ces délais peuvent faire l'objet d'une prorogation, par une décision établie suivant les mêmes formes le projet est annexé à la présente décision.» Il faut préciser que l'année 2007 est la période pilote de la mise en œuvre, 2008 année de consolidation, 2009-2013 année de généralisation.
Des projets prometteurs
L'Etat a mis le paquet pour développer les zones enclavées. C'est une manière de lutter contre l'exode rural. Les concepts des trois thèmes cités ci-dessus permettent aux jeunes de se lancer dans une démarche d'investissement, leurs ambitions peuvent être concrétisées par la réalisation d'un projet qui sera financé, soit par autofinancement ou par un prêt bancaire et un soutien public.
Il y a aussi dans les mêmes concepts les projets à usage collectif qui sont financés sur fonds publics. Les jeunes porteurs de projets peuvent être bénéficiaires de plusieurs types d'aide, les banques sont appelées à s'impliquer efficacement aux processus de développement des régions concernées.
Entre autres projets, création de petites unités d'élevage bovin, ovin, caprin, apiculture et aviculture. A noter à titre d'exemple que le créateur d'une petite unité d'élevage caprin sera bénéficiaire de deux boucs et de dix chèvres. De deux béliers et dix brebis s'il s'agit d'une unité d'élevage ovin.
De trois vaches de race s'il s'agit d'élevage bovin. L'apiculteur bénéficiera aussi de vingt ruches, dix pleines et dix vides.
Les P/APC ont un rôle prépondérant, ils favorisent et appuient les initiatives des territoires de leurs communes, participent aux phases de confirmation et de validation des projets et ordonnateur du PCD et PCD-DR (investissement à usage collectif). Ils interviennent comme des animateurs de la dynamique de développement.
Quand la communication fait défaut
Le manque de communication a engendré un flou général sur la gestion des PPDRI. Plusieurs zones d'ombre continuent d'être à l'origine de la contestation de certains villageois. Ils font de vraies contraintes à l'adhésion des populations visées par les projets.
Des citoyens ont manifesté leur désir de changer quelques projets à réaliser dans leur village, mais dans ce cas précis il est à noter que les projets maintenus ne peuvent être sujets à des changements, puisque ces derniers ont été approuvés par une commission en présence du facilitateur, de l'animateur, du secrétaire général de la wilaya de Tizi Ouzou et tous les concernés des autres divisions techniques.
Il est vrai que tout le travail doit se faire en concertation avec les comités des villages, puisque ces derniers portent les doléances des villageois et, par conséquent, ils peuvent être un chemin plus rapide à emprunter par l'administration afin d'aller plus vite dans la réalisation des programmes PPDRI.
Ils sont des maillons forts dans l'élaboration de la plate-forme sur laquelle l'administration doit donner de l'importance pour construire un plan de travail fiable afin de toucher les franges rurales vulnérables et par conséquent atteindre les objectifs escomptés.
Tizi Ghennif : Un exemple à suivre
Les services concernés de la commune de Tizi Ghennif se sont lancés depuis des mois dans le recensement des besoins des populations rurales afin de préparer des demandes à formuler auprès de l'administration pour leur allouer les budgets nécessaires dans le cadre du PPDRI.
Selon M. Bouzetine, adjoint au maire, «nous avons divisé notre commune en six zones. Une zone peut englober un ou plus d'un village.
Mais ils doivent avoir géographiquement des limites communes. Nous avions par la suite appelé les comités des villages pour les informer sur les démarches à entreprendre afin de recenser les besoins collectifs et individuels des villageois pour leur permettre de se lancer dans une dynamique de réalisation des projets dans le cadre du PPDRI». Il faut dire que les responsables de cette commune ont fait un travail titanesque.
Il faut dire aussi que la gestion de ce type de programme fait appel à des compétences sur tous les plans : communication, organisation, etc.
La gestion des PPDRI doit reposer sur une information qui doit être diffusée de manière à ce que le citoyen soit le maillon fort et l'élément clé à motiver afin qu'il se lance dans une perspective réelle de travail et de réalisation des objectif tracés.
La notion de travail de concertation s'avère absente d'une façon complète dans quelques communes de la wilaya de Tizi Ouzou où, pourtant, des milliards sont dépensés. Ces donnes incitent les responsables concernés, à leur tête le wali de Tizi Ouzou, à donner des instructions aux éléments impliqués dans la réalisation des PPDRI à travailler davantage avec le citoyen.
C'est le seul moyen avec lequel on pourra atteindre un développement durable par la création de la valeur ajoutée dans les zones rurales, et par ricochet aider toute une région à sortir la tête de l'eau et permettre aux jeunes de rêver… d'un avenir meilleur.


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