Le 20 avril dernier,la cour d'Alger a condamné la direction de l'institut de formation en électricité et gaz de Ben Aknoun, appartenant à Sonelgaz, à confirmer Brahim Bouzeghboub dans son poste de chef de section «moyens». Selon le concerné, son employeur ne s'empresse pas d'appliquer cette décision de justice. Brahim Bouzeghboub, 51 ans, aurait voulu terminer sa carrière en beauté comme chef de section «moyens» à l'Institut de formation en électricité et gaz (IFEG), sis aux Deux Bassins, à Ben Aknoun, et qui appartient au groupe Sonelgaz. Dans le calcul de sa retraite, après 28 ans de service, une telle promotion est importante pour lui. Elle est surtout synonyme d'une rétribution meilleure, comme elle reflète le couronnement d'une carrière passée dans la même entreprise sans discontinuité depuis le début des années 1980. Mais la direction de l'IFEG en a décidé autrement. M. Bouzeghboub a demandé une confirmation à ce poste. La justice l'a appuyé dans sa demande. Rien n'y fait. Du moins jusqu'ici. Pour lui, le début de la fin a commencé le jour où il a été désigné chef de section «moyens» par intérim. C'était le 24 février 2007. Auparavant, entre septembre 2006 et janvier 2007, il avait bénéficié d'une formation spécialisée à la charge de l'institut et qui a fait de lui un cadre diplômé au service de l'entreprise. M. Bouzeghboub a passé en tout plus de douze mois à la tête de cette section. Suivant la convention collective de l'entreprise, cela équivaut à une nomination de fait. Le concerné l'a demandé, mais la direction la lui a refusée. Saisie, l'inspection du travail, bureau d'Alger-Centre, n'a pas pu concilier les deux parties en conflit sur cette promotion. Les deux réunions programmées à cet effet, les 8 et 17 février 2009, ont été en fait boycottées par la direction de l'institut. Sur la base du PV de l'inspection du travail, M. Bouzeghboub a déposé plainte au tribunal de Bir Mourad Raïs, réclamant ses droits. Celui-ci s'est prononcé en sa faveur en janvier 2010. Le tribunal a obligé l'employeur à confirmer son employé dans le poste de chef de section «moyens», conformément aux dispositions de la convention collective. Il a été également condamné à lui verser 100 000 DA de dommages et intérêts. Malgré l'introduction d'un pourvoi en cassation, la cour d'Alger a confirmé, le 20 avril dernier, le verdict du tribunal de première instance. Quarante-cinq jours après, la décision de la justice n'est pas encore appliquée. «J'ai fait notifier le jugement de la cour à la direction par huissier de justice. A ce jour, aucune suite n'a été donnée quant à ma confirmation conformément au verdict de la justice», assure M. Bouzeghboub. Pour lui, toutes les voies de recours légales ont été épuisées. Il s'interroge : «Pourquoi la direction de l'institut tarde à me confirmer ?» La question reste sans réponse. Notre tentative d'avoir, mercredi dernier, des éclaircissements à ce sujet de la direction de l'institut n'a pas abouti.