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Le P/Apc déchu tente une riposte
La Casbah sans président depuis quatre mois
Publié dans Le Temps d'Algérie le 03 - 09 - 2010

Déchu de ses fonctions le 29 avril et accusé de mauvaise gestion, l'ancien président de l'APC de La Casbah, Amar Ztéli, a tenté, jeudi, de riposter à ses détracteurs qui constituent une majorité (10 élus sur 15) au sein de l'Assemblée.
C'est un élu au-dessus de tout soupçon qui s'est présenté jeudi devant la presse. Régulièrement pris pour cible, surtout ces derniers jours, par ses détracteurs au sein de l'assemblée, Amar Ztéli, président de l'APC de La Casbah déchu de ses fonctions le 29 avril dernier, a invité des journalistes au siège de la kasma FLN, à la basse-Casbah, «pour rectifier certains écrits erronés». Décontracté et habillé en sportif,
M. Ztéli, comme d'habitude, a mobilisé ses fans, soit une trentaine de personnes, pour la plupart âgées, et qui ont pris part à la conférence. D'ailleurs, le conférencier n'a pas hésité à faire appel à l'instance quand il fallait lire devant tout le monde un texte écrit en français…
Sur la tribune, quatre élus se trouvaient aux côté du «raïs». Les cinq forment une coalition : deux retraités de l'enseignement (primaire), deux employés de l'APC et un commerçant au détail. Ils ont organisé cette rencontre avec les médias dans le but de répondre aux attaques de l'autre coalition de dix membres et menée par Farid Boussahia, le nouveau président de l'assemblée non encore installé.
Cette dernière constitue la majorité ; on y trouve trois enseignants au lycée (dont un magistère et un ingénieur d'Etat en physique-chimie), un professeur universitaire, un médecin spécialiste, un administrateur (titulaire d'un Capa), un cadre du ministère de l'agriculture, deux cadres des PTT et un employé de l'APC.
M. Ztéli aurait, selon ses dires, aimé donner cette conférence plus tôt. L'APC, installée en décembre 2007, n'a jamais délibéré sur quoi que ce soit.
Pour lui, il est temps de remettre les pendules à l'heure. «Jusqu'ici, je me suis abstenu de répondre à ceux-là pour deux raisons. Premièrement, au cours d'une rencontre, Abdelaziz Belkhadem, le secrétaire général du parti, m'a demandé de ne pas m'impliquer dans ce verbiage qui n'a pas de sens. Deuxièmement, j'ai tenté de ressouder les rangs», déclare l'orateur.
Ainsi, le conférencier fait délibérément l'impasse sur trois procès qu'il a perdus face à ses détracteurs qui l'accusent de mauvaise gestion. M. Ztéli a été en fait poursuivi pour injures dans deux affaires et pour diffamation dans une troisième. Il a injurié deux élus en séance plénière de l'assemblée et a diffamé un autre à travers les journaux. Il ne s'est pas donc abstenu de répondre.
Une loi, deux interprétations
Une fois l'objet de la rencontre expliqué, l'élu se lance dans une longue intervention ponctuée de versets coraniques, dans le but de défendre son bilan du temps où il était premier magistrat de la commune (2002-2007). Il commence par dénigrer le bilan des élus qui l'ont précédé (1997-2002), en prenant le soin de ne pas rappeler qu'il y figurait.
«Quand j'ai pris mes fonctions de président de l'assemblée, j'ai trouvé 190 millions de dinars de dettes et plus de 1000 employés travaillant dans les différents services de l'APC», révèle-t-il.
Les mesures immédiates qu'il aurait prises, auraient permis de ramener les effectifs de 1050 agents à 860 en janvier 2003. Ainsi, 190 postes de travail ont été supprimés : ils seraient fictifs.
«Des personnes résidant même à l'étranger recevaient un salaire de l'APC sans jamais y mettre les pieds. J'ai mis un terme à tout cela», déclare-t-il.
Pour le conférencier, le blocage de l'APC est dû à des problèmes personnels qui l'opposent à plusieurs élus du groupe des «dix». Il prétend avoir dérangé des intérêts étroits au point de s'attirer des ennuis. Aussi, il a invité les médias pour leur révéler «la vérité».
La première cible, ce sont les élus FLN qui n'ont pas marché avec lui. «L'origine du mal est dans le groupe FLN. La confection de la liste a été faite au niveau national. J'ai personnellement protesté contre sa composition», affirme-t-il. Les divisions au sein de ce groupe ont directement influé sur le fonctionnement de l'assemblée.
Suite aux élections locales de novembre 2007, celle-ci était composée de 15 membres, dont 8 FLN. Au moment de l'installation du président, dont le poste revient de droit au parti de la majorité (article 48 du code de la commune), cette liste est divisée à égalité, chaque clan faisant valoir son candidat.
Le passage au vote n'a rien donné. Décidé à ne plus travailler avec Ztéli, à cause de la mauvaise gestion des affaires de la commune, M. Boussahia et ses camarades ont ignoré l'instruction du parti stipulant que la tête de liste est désignée président.
A la fin, le wali délégué de Bab El Oued a installé le plus âgé parmi eux alors que cette disposition ne figure pas dans le code de la commune. «Toutes les voies de recours ont été épuisées, il a fallu trouver une solution», estime l'orateur. «Faux !»
répond M. Naït Kaci, du groupe des «dix». «Devant l'impasse, le wali délégué pouvait proposer d'autres solutions, comme par exemple impliquer les autres listes dans le vote ou prendre le plus jeunes élus de la liste de la majorité sinon le plus compétent d'entre nous tous», déclare-t-il.
M. Ztéli, ajoute-t-il, est resté en décembre 2007, «nous, nous avons marché. Nous lui avons retiré notre confiance et nous avons désigné un remplaçant que l'administration ne veut pas installer parce qu'elle du côté de M. Ztéli».
«M. Ztéli et le wali délégué et le wali tentent de faire croire que le problème est dans l'interprétation de la loi. Eux travaillent sur la base de l'article 48 et nous, nous avions délibéré en fonction de l'article 51. Si réellement le wali a le souci de trouver une solution à la crise, il lui suffira de saisir par écrit le Conseil d'Etat. Si le conseil d'Etat dit que je n'ai pas le droit de devenir président de l'assemblée, je me retire», affirme
M. Boussahia avec un air de défi. La suite du processus est faite de tractations. M. Ztéli a approché les directions des autres partis afin de ramener leurs élus de La Casbah dans son camp. Peine perdue. Aussi, il est passé à la vitesse supérieure, se plaignant des militants récalcitrants auprès de la direction nationale de son parti. La réponse est tombée en mars 2008.
Les quatre ne sont plus autorisés à parler au nom du Front, en attendant leur passage devant la commission de discipline. Plus de deux ans après, l'affaire est en suspens.
«Nous n'avons reçu aucune convocation à comparaître devant la commission de discipline. Et puis la même situation a été vécue à l'APC de Bab Ezzouar. Les élus avaient refusé d'appliquer l'instruction du parti, pourtant ils ne sont pas inquiétés. Pourquoi nous ?», s'interroge Naït Kaci.
Dans ses «réponses», l'ex-maire en veut surtout à M. Boussahia, employé à la commune durant 22 ans. En 2007, le secrétaire général de l'APC lui signe un congé de quatre mois représentant des reliquats qui remontent jusqu'à l'année 1997. M. Ztéli a trouvé «illégale» ce congé et a mis en demeure l'intéressé afin qu'il regagne son poste. Refus. De ce fait,
M. Boussahia est licencié le 15 décembre 2007. Qu'en est-il au juste ? «Le SG m'a signé un titre de congé de quatre mois. Je n'ai pas pris mon congé par nécessité de service. Quand j'ai refusé de réintégrer, M. Ztéli m'a licencié. J'ai déposé plainte.
Le Conseil d'Etat a rendu un jugement le 12 décembre 2009 en ma faveur. Il somme le président de l'APC de me réintégrer à mon poste et me verser mon salaire ainsi que les dommages et intérêts», répond l'intéressé. L'affaire est actuellement au niveau de la chambre pénale du tribunal de Bab El Oued parce que M. Ztéli a refusé de réintégrer l'employé. De plus, l'APC est condamnée à lui payer 1,50 million de dinars.


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