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Le nouveau concept de sécurité
OTAN
Publié dans Le Temps d'Algérie le 21 - 11 - 2010

Les pays de l'Alliance atlantique engagés depuis, bientôt, une dizaine d'années dans la guerre d'Afghanistan décidée dans la précipitation par l'ex-président Bush qui entendait «punir» le régime taliban pour sa «responsabilité» dans les attentats du 11 septembre 2001, quitteront officiellement le champ de bataille contre les talibans à l'horizon 2014.
Cette décision a été prise, samedi à Lisbonne, au grand soulagement de la plupart des pays alliés, par le sommet de l'Otan qui devait définir le nouveau concept de sécurité de l'Alliance atlantique.
Aveu d'échec de l'Isaf
Le choix de 2014 signifie-t-il pour autant que durant les quatre années à venir, l'Afghanistan aura retrouvé, comme promis, la paix et la stabilité politique ? Rien n'est moins évident. L'accord sur cette date butoir, dans l'air depuis plusieurs mois, était, déjà, loin de faire le consensus à l'ouverture des travaux, lorsque le secrétaire général de l'Alliance atlantique, Anders Fogh Rasmussen, avait tenu à avertir les 48 pays alliés engagés dans cette guerre sans fin et au bilan chaque fois plus meurtrier que le retrait de leurs troupes ne pourrait pas se faire complètement, comme prévu, en 2014.
Un constat à valeur d'aveu d'échec voulant dire que le travail effectué par la force alliée en Afghanistan (Isaf) ne sera pas achevé à cette date. Le commandement militaire de la zone, les gouvernements d'origine des troupes alliées et les observateurs sont d'accord au moins sur l'idée qu'une victoire militaire sur les talibans est impossible.
Nous sommes alors très loin de la promesse faite en son temps par l'ex-président Bush d'anéantir la mouvance taliban, à moindre frais et dans de meilleurs délais. L'aventure afghane des Etats-Unis aura réussi seulement l'exploit de faire d'un adversaire redoutable sur le terrain, une force politique incontournable avec laquelle le gouvernement en place en Afghanistan, dirigé par Hamid Karzaï, devra composer, s'il ne doit pas lui céder carrément un pouvoir qu'il n'aura plus après le départ de la force armée de l'Otan (Isaf).
Seul importe le calendrier de retrait
Le climat d'euphorie qui avait gagné, récemment, les nombreux gouvernements européens les moins motivés par l'aventure afghane s'était, un moment, estompé à la lecture du rapport pessimiste sur l'avenir de l'Afghanistan, présenté par le SG de l'Otan. Beaucoup de pays européens attendaient, ces derniers jours, la seule bonne nouvelle, de la date du retrait de leurs troupes, se souciant très peu du résultat sur le terrain, au plan militaire ou économique, de savoir si leur mission a été ou non accomplie.
Seul donc importait le calendrier de retrait pour ces pays qui n'ont, au fond, jamais senti - ni même reconnu - qu'en Afghanistan, ils menaient une guerre et non une mission de paix et de reconstruction nationale de ce que l'armée de Bush avait détruit. En début de semaine, le président du gouvernement espagnol avait donné au congrès des députés l'assurance qu'il pouvait déjà songer à retirer, progressivement, les 1100 soldats du contingent de son pays sur une période de 18 mois. Une opération électoralement bien calculée puisqu'elle devrait commencer, exactement, avant le début des élections générales du printemps 2012. Jusqu'à présent, le président Zapatero qui avait, dès son arrivée au pouvoir en avril 2204, procédé d'une manière spectaculaire au retrait des troupes espagnoles engagées en Irak par son prédécesseur José Maria Aznar, nie encore que le contingent espagnol en Afghanistan est bien engagé dans une mission de guerre.
Au regard des pertes en vies humaines au sein du contingent espagnol, il aura, en 2012, du mal à convaincre les électeurs de sa fidélité au principe du «no a la guerra» qui lui avait ouvert le chemin du pouvoir. L'Espagne - mais aussi la France, l'Allemagne, la Suède ou la Pologne - se préparait, activement, avant même la tenue du sommet de Lisbonne, à rétrocéder aux autorités afghanes, entre 2011 et le début 2012, ses responsabilités dans les provinces de Herat et Baghdis où se trouve déployé son contingent militaire.
Une solution qui n'en est pas une
Logiquement, à l'horizon 2014, les 131 000 de l'Isaf laisseront à l'armée du gouvernement de Hamid Karzaï la tâche impossible de nettoyer tout le pays des poches talibanes. Pourtant, tout le monde admet, les alliés en premier, que le faible gouvernement du président afghan Hamid Kazaï n'est même pas en mesure de garantir la sécurité des régions afghanes les plus tranquilles, après le retrait des armées de l'Otan.
Le SG de l'Otan a indirectement expliqué aux alliés que cette atmosphère d'euphorie cache la vérité unanimement admise qu'une victoire militaire est exclue face aux talibans, autrement plus motivés et plus efficaces sur un terrain qu'ils connaissent parfaitement.
Il aurait fallu donc, à son avis, se donner le temps de laisser sur place une force locale capable d'assurer la sécurité sur l'ensemble du territoire afghan. Une solution qui n'en est pas une, ni en 2014, ni après cette date, parce que les guerres engagées dans ces mêmes conditions par les Etats-Unis, comme en Afghanistan, ont permis à l'ennemi d'être encore plus aguerri.
L'exemple irakien est des plus édifiants, un pays à feu et à sang avec l'arrivée comme à l'annonce du départ des forces armées américaines. Il n'est pas évident que les 243 000 soldats et policiers afghans formés par les alliés jusqu'à présent et qui seront 305 000 en 2011, constituent une meilleure relève ou puissent réussir là où les forces alliées ont échoué.
La nouvelle relation avec Moscou
Le meilleur bilan du sommet de Lisbonne, ce n'est pas cette fuite en avant des troupes alliées en Afghanistan, mais la nouvelle relation stratégique qui est en train de naître entre les Etats-Unis et la Russie. Le président Barack Obama, arrivé trop tard pour prévenir le conflit afghan, est parvenu à désamorcer, à Lisbonne, la bombe à retardement du rideau antimissile que Bush voulait dresser en Tchéquie et en Pologne, aux portes donc de Moscou.
Il a mis un terme au fantasme du retour à l'ère de la guerre froide en désignant la Russie comme «un partenaire et non un adversaire» de l'Otan. Le président Medvedev qui a accepté l'offre alliée d'un Scud antimissile commun a appelé ses pairs de l'Otan «à envisager l'avenir avec optimisme».
Un scud antimissile pour quoi faire ? Les alliés ont leur idée : mettre un terme à la guerre d'Afghanistan, tourner définitivement la page de la guerre froide pour avoir les mains libres face à la «menace iranienne» et de la Corée du Nord. C'est le nouveau concept de sécurité de l'Alliance atlantique.


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