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Complaisance des médias occidentaux envers le royaume
Pendant que la population marocaine est en butte à d'immenses difficultés
Publié dans Le Temps d'Algérie le 23 - 01 - 2011

Alors qu'il a connu trois tentatives d'immolation par le feu, le royaume du Maroc reste mystérieusement peu cité dans les médias étrangers, au contraire de la Tunisie, de l'Algérie et d'autres pays arabes dont la situation interne est disséquée au scalpel.
Ce n'est certainement pas par méconnaissance des réalités marocaines que les médias étrangers, français en particulier, ont réussi la prouesse peu ordinaire de ne laisser transparaître aucune information qui puisse fâcher le roi et sa cour.
La preuve, les trois tentatives d'immolation par le feu à Casablanca, Beni Mellal et Smara que peu de médias ont évoquées. Malgré leur extrême gravité, ces actes qui traduisent un profond désarroi social n'ont pas eu, en effet, l'écho souhaité.
Les médias de l'Hexagone se sont contentés de rapporter l'information lapidaire donnée par une modeste publication arabophone marocaine qui cite le cas d'un Sahraoui de retour de Tindouf, d'un quadragénaire à Beni Mellal à qui les autorités ont refusé d'accorder un magasin (ou un tricycle) et d'un employé d'une compagnie d'assurance qui aurait eu des problèmes d'héritage.
Pourtant, à en croire des «blogers» marocains hostiles à la politique du makhzen, le phénomène risque de faire tâche d'huile dans un pays où la pauvreté ne cesse de gagner du terrain. Cela est d'autant plus vrai que le ministère de l'Intérieur a ordonné aux gérants des stations de carburants de ne plus vendre d'essence aux personnes qui ne sont pas motorisées et,
surtout, de ne pas provoquer les citoyens afin d'éviter que l'un d'eux ne s'immole. Plus important, le Maroc vient de lancer des appels d'offres pour l'achat d'importantes quantités de céréales pour éviter d'éventuelles émeutes de la faim. Sur cette dernière question, les médias français ont été on ne peut plus prolixes lorsqu'il s'est agi de l'Algérie.
Les uns s'étaient inquiétés d'une recrudescence des émeutes de la faim, les autres se sont interrogés sur les motifs qui ont poussé l'Algérie à acheter d'aussi grosses quantités de blé sur les marchés extérieurs.
De nombreux titres de la presse française tentent de faire croire que le Maroc ne peut être touché par la contagion tunisienne, ni par les émeutes de la faim, rejoignant en cela les experts marocains qui expliquent de leur côté que l'ouverture du champ politique a aidé le royaume à surmonter les difficultés dans lesquelles se dépêtrent actuellement ses voisins de l'est. En plus, le pays, assurent-ils,
ne connaît pas de problème de légitimité, la monarchie servant d'élément fédérateur, au contraire de ses voisins où, notent-ils, le pouvoir s'est complètement isolé de la société, citant l'exemple de Ben Ali, l'ami d'hier, que l'on ose – enfin – présenter comme un dictateur de la pire espèce.
Cette complaisance excessive n'est pas pour rassurer la population marocaine, en butte à des difficultés économiques et sociales, souvent insurmontables. «Il y a un vrai problème de gouvernance et cela peut provoquer des expressions de contestation populaires aussi violentes que ce qu'on a vu en Tunisie», disait dernièrement un politologue marocain à un média français, en signe d'avertissement aux autorités de son pays.
Mais ce genre de propos se fait rarement médiatiser, d'où la difficulté des Marocains à se faire entendre lorsqu'il s'agit, en particulier, de critiquer les dérives de leur monarque et de la famille royale.
Parmi ces dérives, les largesses accordées aux personnalités françaises de la politique, du spectacle et des affaires mais aussi et surtout son attitude provocante à l'égard du monde arabe et musulman du fait des relations étroites avec l'Etat d'Israël et la sollicitude qu'il exprime de façon ostentatoire à sa diaspora juive. Alors qu'il refuse d'indemniser les milliers d'Algériens spoliées de leurs biens,
le roi a ouvert les portes du royaume à une faune d'investisseurs français, notamment, qui ont fait main basse sur tout ce qui a de la valeur au Maroc, accentuant le malaise des Marocains dont une bonne partie n'arrive plus.
La vague d'acquisitions immobilières dans les médinas historiques n'est que la partie visible d'une recolonisation qui ne dit pas son nom.


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