Peut-il vraiment exister un organe moins utile qu'un autre dans notre corps ? Personne n'a envie de se séparer de son appendice tant que ce dernier ne commence pas à faire des siennes. De même pour les dents de sagesse. Pourtant, on peut très bien s'en passer ! La 3e paupière : un reste évolutif Regardez-vous bien dans les yeux ! Ne voyez-vous pas une troisième paupière ? Cherchez bien, pourtant vous en possédez bien une troisième ; elle se trouve dans le coin intérieur. Ce petit morceau de tissu rosâtre est un vestige de la paupière nictitante de certains animaux comme les poulets, les requins et les lézards. Cette paupière translucide leur permet de protéger l'œil et de l'humidifier. Des amygdales qui coupent le souffle Si vous possédez toujours vos amygdales à plus de trente ans, c'est absolument remarquable ! Tout comme les végétations adénoïdes, les amygdales palatines, situées de part et d'autre de la luette, sont des organes lymphoïdes chargés de lutter contre les virus et les bactéries. Les amygdales sont très stimulées pendant l'enfance pour combattre les infections en jouant un rôle de barrière de protection et en produisant des anticorps. Mais leur ablation ne pose aucun problème, puisque d'autres organes comme les ganglions, la rate ou encore la moelle osseuse remplissent la même fonction immunitaire. Sinus : le haut lieu de la douleur gratuite Ces cavités remplies d'air sont présentes essentiellement dans les os crâniens. Elles se subdivisent en quatre groupes bien définis : 2 frontaux, 2 maxillaires, 2 sphénoïdaux et 2 ethmoïdaux. Mais à quoi servent ces cavités ? Eh bien, les médecins n'ont pas encore toutes les réponses. Actuellement, les sinus joueraient un rôle dans la résonance de la voix et l'humidification des fosses nasales. Une chose est sûre, les amateurs de plongée ou sujets à la sinusite (infection des sinus) connaissent plus les inconvénients que les avantages de ces organes. Quatre dents pas si sages Hormis vous faire un mal de chien lorsqu'elles tentent de percer et vous donner une tête bouffie quand on vous les extrait ; autant dire que les dents de sagesse portent bien mal leur nom. La faute encore une fois à Dame Nature et à l'évolution. Ces troisièmes molaires avaient leur place dans une mâchoire datant de 100 millions d'années mais maintenant non. Nos mâchoires ont rétréci au cours de l'évolution empêchant ainsi aux dents de sagesse de pousser et de remplir une quelconque fonction. Un appendice pour faire joli ? Charles Darwin, père de la théorie de l'évolution, déclarait que l'appendice remplissait un rôle de digestion pour nos ancêtres herbivores. En effet, la cellulose est difficile à dégrader et cette excroissance du caecum le permettait. Avec le temps, le régime alimentaire a changé et s'est plus diversifié d'où un rétrécissement de l'appendice au cours de l'évolution. Depuis 2007, les scientifiques du Centre médical de l'université Duke (Etats-Unis) assurent que l'appendice iléo-caecal jouerait un rôle primordial dans le bon fonctionnement de la digestion et empêcherait les bactéries pathogènes de s'y installer. Les personnes ayant eu une appendicectomie vivent parfaitement bien. Des poils inutiles Véritable sacerdoce pour la gent féminine, les poils ne remplissent plus leur fonction initiale. Il y a 3 millions d'années, notre ancêtre était couvert de poils de la tête au pied dans le but de se protéger des agressions thermiques. L'évolution faisant son œuvre, l'homme actuel a développé des techniques pour s'isoler du froid. Les poils corporels joueraient un rôle dans la transpiration et la diffusion des hormones. Mais avoir le torse imberbe ne pose aucun problème physiologique.