L'affaire de la BNA de Sétif figure parmi les grands dossiers du crime économique, de falsification de rapports financiers et de documents comptables, de passation de marchés illégaux au profit d'une entreprise privée de fabrication de câbles ainsi que l'abus de biens publics avec la complicité de l'agence BNA de Sétif. C'est ainsi que le ministère public a retenu des peines de 3 années de prison ferme à l'encontre du directeur régional de la BNA, années d'emprisonnement contre le directeur adjoint de l'agence 504 avec une amende de 100 millions de centimes, ainsi que 10 années de prison ferme à l'encontre du directeur de la société privée de câbles, en fuite à l'étranger, alors que son associé a écopé de 6 années de prison ferme avec la saisie du complexe et une amende de 13 milliards de centimes. Les faits remontent à l'année 2005 où, à partir d'une plainte déposée par la banque Natixis, suite au constat de documents comptables douteux pour l'octroi d'un crédit de 20 milliards de centimes, une enquête a été déclenchée pour aboutir à de graves révélations et à la mise à nu des préjudices économiques de l'ordre de 40 milliards de centimes portés à la BNA de Sétif sous forme de crédits illégaux octroyés à la société privée de câbles, bénéficiaire de marchés de ,5 milliards conclus avec Algérie Télécom, et dont le directeur général et le directeur financier ont écopé auparavant de peines d'emprisonnement ainsi que employés pour falsification de documents comptables, de passation de marchés illégaux et d'abus de biens publics avec la complicité du directeur de la société des câbles, en fuite. Ce sont en fait les délits constatés sur les documents comptables déposés au niveau de Natixis pour l'octroi d'un crédit de 20 milliards de centimes qui ont mis au jour l'implication des trois partenaires du délit économique : la BNA, Algérie Télécom et un opérateur privé.