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«C'est l'éternel recommencement»
Mouvements de grève dans l'éducation et la santé
Publié dans Le Temps d'Algérie le 08 - 02 - 2011

Les syndicats de la santé, de l'éducation, du secteur des transports ou encore les communaux relevant de l'Intérieur brandissent la menace de geler leurs secteurs respectifs. Le terrain est réoccupé progressivement et le risque d'une paralysie des secteurs concernés est réel.
La grève illimitée entamée hier par le syndicat algérien des paramédicaux (SAP), qualifiée par la tutelle d'«illégale» marque ainsi, pour le secteur de la santé, le début d'une série de mouvements sur fond de conflit. D'ailleurs, les assises sur la politique nationale de santé publique tenues du 3 au 5 février ont été boycottées par 4 syndicats, et non des moindres.
Ceci après «une longue attente» sans que les promesses de la tutelle soient traduites dans les faits, regrettent les responsables du SAP qui compte en son sein plus de 125 000 adhérents qui exigent désormais la promulgation immédiate de leur statut particulier.
La réaction de la tutelle ne s'est pas fait attendre : «La grève est illégale», a déclaré Ould Abbas à l'occasion d'une sortie sur le terrain qu'il a effectuée avant-hier dans la wilaya d'Alger. Ses services se sont d'ailleurs empressés d'envoyer des mises en demeure aux grévistes. L'histoire des ponctions sur salaire que le premier responsable du secteur a réglée pour les conflits précédents refait ainsi surface. «C'est l'éternel recommencement», regrettera un membre du SAP.
L'intersyndicale de la santé publique (SNPSP, SNPSSP), en désaccord avec la tutelle, a dénoncé l'attitude du ministère qui a promis de l'associer à toutes les importantes décisions. Chose contredite par les récentes assises sur la santé qui ont mis 4 syndicats dans tous leurs états. Dans une correspondance
qui nous a été adressée par le SNPSP, il est fait état d'un avant-projet de loi (politique de la santé) déposé à l'APN depuis le mois d'octobre 2010, qui «serait en voie d'adoption alors que parallèlement, le ministère vient de finaliser un autre projet qu'il ne veut même pas soumettre à débat». Un désaccord annonciateur de nouveaux bouleversements, dans la mesure où les principales revendications des syndicats demeurent insatisfaites.
Autre secteur névralgique en effervescence, l'éducation nationale. Si la tension semble avoir baissé d'un cran dans l'enseignement supérieur où ce sont les étudiants qui ont pris les devants ces derniers temps pour dénoncer le système LMD ou encore décrier les conditions de vie dans les cités U, la contestation reprend de plus belle dans l'éducation nationale.
Alors que certains syndicats à l'image du Satef, du CLA ou du Snapap se sont «momentanément» investis dans des actions à forte connotation politique en rejoignant la marche du 12 février, d'autres entités, à l'image du SNTE, n'ont pas perdu de vue le terrain purement syndical.
«Nous maintiendrons la pression»
L'empêchement du rassemblement initié par la coordination des corps communs affiliée au SNTE samedi dernier devant le ministère de l'Education constitue «le point de départ d'autres luttes pacifiques à venir qui seront décidées incessamment», lit-on dans un communiqué rendu public hier. «Le prétexte invoqué par la tutelle à savoir que nos doléances doivent être adressées à la Fonction publique ou au ministère du Travail ne tiennent pas la route», nous a expliqué M. Aït Hamouda, du SNTE d'Alger, qui dénonce «une fuite en avant qui ne dit pas son nom». Nos tentatives de joindre les tutelles concernées sont restées vaines.
Cette corporation, pour rappel, compte à elle seule plus de 51 6000 fonctionnaires. Les 40 000 adjoints d'éducation affiliés au même syndicat maintiennent quant à eux le sit-in prévu pour le 14 février devant le ministère de tutelle. «Tant qu'il n'y a pas de concret, nous maintiendrons la pression», nous a affirmé hier Mourad Fertaki, leur coordinateur national. L'Unpef pour sa part mobilise ses troupes à l'échelle régionale. Pour preuve, des actions quasi quotidiennes continuent pour faire valoir les revendications.
A l'appel de la section locale, les enseignants de Bordj Bou Arréridj ont observé un arrêt des cours dimanche dernier. D'autres actions du genre sont prévues, apprend-on, avec comme fond de toile «crier le ras-le-bol». Le CNAPEST de Nouar Larbi n'est pas en reste. Il menace de réinvestir le terrain dès la fin du mois. Une session du conseil national «où tout va se décider» est prévue pour les 13 et 14 février. La fin du mois est aussi l'échéance fixée par les travailleurs communaux qui ont annoncé une grève de 3 jours à compter du 21 février.
Dans le secteur des transports, les transporteurs privés, les chauffeurs de taxi et les moniteurs d'auto-écoles exercent de leur côté une pression sur les pouvoirs publics. Les transporteurs de voyageurs et de marchandise affiliés à la Fédération nationale des transporteurs de voyageurs et de marchandise ont menacé de faire grève vers la fin du mois «si jamais la tutelle ne répond pas à nos doléances»,
avait déclaré le président de cette dernière. Un «mot d'ordre» qui risque d'être suivi par les chauffeurs de taxi et les moniteurs qui ont commencé d'abord par dénoncer le nouveau code de la route avant de brandir la menace de grève.
Un simple «calcul» fait ressortir que plus de 1 million de travailleurs tous secteurs confondus, affichent leur colère. Des «foyers de tension» que devront absolument «maîtriser» les pouvoirs publics si l'on veut éluder un scénario catastrophe. La fin du mois risque d'être mouvementée.


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