«Ceux qui appellent aujourd'hui au désordre ne peuvent pas se réclamer de l'opposition, car ils n'offrent pas d'alternative et n'ont pas de programme à proposer aux jeunes», a martelé jeudi à Mascara, Khaled Bounedjma, le président de la Coordination nationale des enfants de chouhada (Cnec). Intervenant devant les jeunes de la wilaya au niveau de l'Institut national de formation professionnelle Bouleryah, il n'a ménagé aucun parti politique aussi bien ceux de l'alliance présidentielle que ceux de l'opposition en mettant en garde les jeunes contre un discours «savamment distillé pour semer les germes de la division parmi le peuple et pour jeter le discrédit sur le programme du président de la République». Il critiquera, sans le nommer, le premier responsable du MSP, «partie prenante de l'alliance présidentielle, qui dispose de ministres qui siègent au gouvernement et qui se déjuge aujourd'hui en appelant à des réformes. Il n'a pas été à la hauteur des attentes du programme du président de la République. C'est un discours hypocrite et qui n'honore pas son auteur». «Ils ont failli, et aujourd'hui ils montent sur leurs grands chevaux pour appeler au changement et pour inciter, en usant d'un discours incendiaires, les jeunes à la violence. L'Algérie n'est l'Egypte ni la Tunisie. Nous soutenons la démarche du président de la République, et nous soutenons son programme», fera-t-il remarquer. Le président de la CNEC mettra en garde les jeunes contre la duplicité du discours de certaines formations politiques. "»Certains s'apprêtent à voter le 27 mars prochain, le nouveau code de la commune tout en appelant à un sit-in, le 30 mars, devant le siège de l'APN pour faire retirer ce texte. Que veulent-ils. Qu'ils soient sincères dans leur démarche et dans leur position politique qui doivent refléter un programme politique. C'est du chantage qu'ils font et rien d'autre», dira-t-il. M. Bounedjma, devant une salle pleine, soulignera que la jeunesse aspire à des opportunités de travail, à un avenir meilleur et à un enseignement de qualité. «Elle n'a jamais appelé à une révision de la Constitution et ses revendications n'ont jamais porté une connotation politique. Les jeunes n'ont jamais été attentifs au discours des partis politiques qui ne militent que pour des intérêts bassement matériels.». Il rappellera dans ce cadre que l'administration a été gangrenée par des luttes partisanes. «Otage de luttes politiques l'administration a perdu de son efficacité et s'est éloignée de ses missions qui sont au strict service du citoyen.» Pour le premier responsable de la Cnec les partis politiques «manquent de sincérité et ne veulent pas reconnaître leur échec». Khaled Bounedjma animera aujourd'hui un meeting populaire à Sidi Bel Abbès.