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«Les opérateurs doivent être impliqués dans la renégociation de l'accord d'association»
Hocine Amer-Yahia, consultant au Temps d'Algérie :
Publié dans Le Temps d'Algérie le 15 - 05 - 2011

Le Temps d'Algérie : L'Algérie s'engagera prochainement dans un nouveau round de négociations avec l'Union européenne pour demander le report du démantèlement tarifaire à 2020. Qu'en pensez-vous ?
Hocine Amer-Yahia : La crise financière mondiale de 2008, avec ses conséquences, a conduit bon nombre de pays, y compris les puissances mondiales, à prendre des mesures de protection en faveur de leurs économies.
Même le FMI, la Banque Mondiale et l'OMC se sont brusquement retrouvés dans leurs petits souliers et se laissent aller. On laisse faire, dans le sens opposé du «laisser faire», en attendant de laisser passer l'orage avant de revenir à la plaidoirie classique de l'économie libérale.
Le fait donc que l'Algérie demande une révision de l'accord d'association avec l'UE en ce qui concerne le démantèlement du tarif douanier ne constitue pas une surprise en soi, d'autres mesures autrement plus protectionnistes ont été prises ces dernières années à travers les lois de finances sans que cela déclenche officiellement un tollé de la part de nos partenaires.
Il reste à démontrer si ces mesures sont réellement bénéfiques pour l'économie nationale. Cela étant, l'accord n'est pas sacré, il peut faire l'objet d'une révision, pour peu que les termes de l'accord soient respectés.
Notre pays devra prouver l'impact négatif sur les filières pour lesquelles elle envisage de demander le rétablissement du démantèlement tarifaire. Est-il possible de réaliser une telle mission ?
Il convient tout d'abord de rappeler que les produits agroalimentaires (produits agricoles, produits de la pêche et produits agricoles transformés des chapitres 1 à 24 du tarif douanier) ne sont pas concernés par la mécanique de démantèlement tarifaire et ne font l'objet que de concessions «réciproques» pouvant comprendre un contingentement, une réduction tarifaire et même des taxes ou l'introduction d'un élément agricole.
Il était prévu dans l'accord de réexaminer ces concessions cinq ans après la mise en vigueur de l'accord, soit en 2010. Rappelons aussi que les produits agricoles transformés représentent plus de 40% de la production industrielle nationale.
En principe, la liste initiale peut faire l'objet d'une révision en fonction des développements qu'ont connus les filières concernées, à l'instar par exemple de la filière du sucre où l'on compte aujourd'hui une production excédentaire. Concernant les produits industriels, l'accord prévoit des dispositions précises en matière de sauvegarde en cas de difficultés avérées concernant un produit, une industrie naissante ou un secteur en restructuration.
Dans ce domaine, il est également utile de rappeler que la priorité dans le démantèlement tarifaire (démantèlement immédiat ou progressif sur 7 ans après la mise en vigueur) a porté sur les matières premières, les demi-produits et les biens d'équipement, ce qui en principe devrait encourager la production nationale.
Il faut évidemment, dans le respect des dispositions de l'accord, justifier toute difficulté qui a pu survenir à la suite du démantèlement douanier. Il s'agit là d'un travail minutieux à faire qui ne peut à mon sens être réalisé sans l'aide et l'implication des opérateurs économiques eux-mêmes.
A votre avis, quelles sont les filières qui nécessitent le rétablissement des tarifs douaniers ?
De mon point de vue, les difficultés concernent plus des produits que des filières. Dans le cas des produits, l'arbitrage au niveau national est souvent difficile à faire, car ce qui est mauvais pour les uns peut être bon pour les autres.
Il est difficile de dire aujourd'hui quelles sont les filières qui ont subi des préjudices suite à l'accord passé avec l'Europe, d'autant plus que le commerce de l'Algérie est ouvert au reste du monde. Nous avons toujours dit, et moi en premier,
que la gestion d'un tel accord n'est pas aisée, car au-delà du volet du démantèlement tarifaire, il faut aussi appréhender l'accord sous l'angle des normes, des règles d'origine, de la valeur en douane, de l'intégration régionale, de la coopération économique…. Le plus grand bénéfice pour l'économie nationale pourrait venir de là.
Si l'UE refuse la demande algérienne en présentant des arguments concrets, quelle position devrait prendre l'Algérie ?
Ce n'est qu'une négociation. Celle-ci pourrait peut-être permettre une meilleure compréhension entre les parties. Il s'agit d'un accord global qui comprend plusieurs volets et un terrain d'entente est toujours possible dans l'intérêt mutuel.


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