A Tizi Ouzou comme ailleurs, il a été remarqué que la tendance chez les clients et les usagers des banques, en matière de retrait d'argent, penche plutôt vers l'utilisation des distributeurs automatiques de billets (DAB). Cette tendance, nouvelle en la matière, monte même en flèche, pour ainsi dire. Avant, les clients boudaient les DAB et préféraient plutôt les retraits par chèque. Mais voilà que depuis l'apparition du problème récurrent de manque de liquidités dans les circuits bancaires et l'aggravation de la situation induite ces derniers jours par le mouvement de grève illimitée enclenché par les travailleurs d'Algérie Poste, bon nombre de clients commencent à découvrir les DAB. Situation oblige, des files commencent à se former devant les DAB, que la plupart des usagers découvrent pour la première fois. «Je n'ai pas le choix. Avant je préférais toujours retirer mon argent par chèque, mais maintenant les choses ont changé. Il faut que je m'adapte au retrait par carte magnétique que j'ai obtenue depuis 2007, mais que je n'ai utilisée qu'une seule fois pour le moment», nous dira un client d'Algérie Poste rencontré devant la régie postale de la ville des Genêts. D'ailleurs un responsable d'Algérie Poste nous confirme que le nombre de clients qui utilisent les DAB ne cesse d'augmenter ces derniers jours. A la question d'avoir le taux d'utilisateurs de DAB et de guichets par les clients, notre interlocuteur nous précise que la comparaison est impossible. Il dira qu' «il existe à travers les agences postales de la wilaya de Tizi Ouzou 400 guichets contre 40 distributeurs automatiques seulement. On ne peut pas faire de comparaison». Un gros problème de liquidités En outre, des contraintes d'ordre technique dissuadent les clients à utiliser les DAB. «J'utilise ma carte magnétique pour retirer mon argent, mais parfois les DAB tombent en panne. Leur réparation dure plusieurs jours parfois. C'est pour ça que je ramène toujours mon carnet de chèques avec moi. Les DAB ne sont pas toujours fonctionnels», nous déclare un habitant de la ville de Draâ El Mizan. Certaines cartes magnétiques ne sont pas fonctionnelles non plus. «Ma carte magnétique n'a jamais fonctionné. Il faut que je me déplace jusqu'à Alger pour en demander une autre. C'est le cas d'ailleurs pour certaines de mes camarades», témoigne une étudiante de l'université Mouloud Mammeri, originaire de Tadmaït. Le manque de liquidités au niveau des DAB est largement signalé par les clients, notamment durant les week-ends. Les DAB en nombre insuffisant Le nombre de DAB disponibles à Tizi Ouzou demeure largement insuffisant. S'ils sont suffisamment implantés à travers la capitale du Djurdjura, ce n'est guère le cas dans les autres localités de la wilaya où sont pourtant implantées des succursales de différentes banques. Seuls quelques grands centres urbains comme Draâ Ben Kheda, Azazga, Larbaâ Nath Irathen, Draâ El Mizan... disposent de DAB. Certains clients des localités lointaines ignorent même leur existence. Par ailleurs, pour des questions de sécurité, certains clients évitent les DAB. Des voleurs surveillent de loin le retrait d'argent par les clients, notamment les personnes vulnérables comme les vieilles personnes, pour les agresser.
