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Dans les coulisses d'un centre de correction
Baccalauréat 2011
Publié dans Le Temps d'Algérie le 26 - 06 - 2011

Le bac 2011 en Algérie a connu des changements considérables que ce soit sur le plan de l'organisation, de l'encadrement ou du déroulement des épreuves. La correction connaît aussi une nouveauté. «C'est une méthode mise en place cette année par la tutelle pour donner plus de crédibilité à cet examen important», a révélé l'un des responsables du centre de correction du lycée Bouamama d'Alger.
Le centre Bouamama est doté de 626 correcteurs, toutes matières confondues, des enseignants qui auront à corriger 102 000 copies pendant dix jours. Sur les 626 correcteurs, il y a des évaluateurs qui auront à revoir les copies des correcteurs afin d'éviter toute erreur, notamment en ce qui concerne les écarts de notes qui sont définis selon les filières.
«Pour les matières scientifiques, l'écart entre la première correction et la seconde ne doit pas dépasser 3 points et demi, pour la filière littéraire, telle que la philosophie, l'écart entre la première et la seconde correction ne doit pas dépasser les quatre points», a expliqué le même responsable.
Pour rappel, avant le début de chaque correction, les enseignants correcteurs, le président du jury et un inspecteur de la matière se réunissent et discutent du barème de correction de chaque matière afin qu'il y ait un seul barème et les candidats seront évalués sur les mêmes paramètres.
«35 DA la copie et non 100 DA»
La correction du baccalauréat a sa propre organisation et son propre organigramme. «Chaque matière est divisée en commissions et chaque commission comporte environ 150 copies distribuées aux enseignants convoqués à cette mission et chaque commission a un responsable qui joue le rôle d'évaluateur», a indiqué le chef de centre. Et d'ajouter :
«L'évaluateur récupère le feuillet où l'enseignant transcrit les notes des candidats et le dépose au secrétariat. Ces notes seront utilisées lors de la saisie des résultats sur le micro après un autre contrôle avant d'acheminer le tout à l'Office national des examens et concours (Onec)».
Pour cette année, la nouveauté réside dans le dispatching des copies d'un même candidat à travers plusieurs centres de correction du pays. «Avant, nous recevions toutes les copies du baccalauréat d'un candidat. Elles étaient corrigées dans un même centre. Mais cette année, chaque matière est corrigée dans un centre distinct», a révélé le responsable.
Cette nouveauté est, selon l'inspecteur, «une manière de donner plus de crédibilité à cet examen et éviter toute éventualité d'erreur à travers les différentes étapes de la correction et une manière de faciliter la tâche des enseignants correcteurs». Concernant le tarif de la copie corrigée, la tutelle l'a fixé à 35 DA. «Contrairement à ce qui a été rapporté par la presse, le prix de la copie est resté à son tarif habituel qui est de 35 DA et non de 100 DA», a fait savoir le responsable.
Un enseignant correcteur en philosophie que nous avons rencontré au centre Bouamama s'est dit très satisfait du déroulement de l'opération et des moyens mis à la disposition des enseignants par la tutelle et des responsables de ce centre.
«Les responsable du centre Bouamama ont mis à notre disposition tous les moyens nécessaires pour le bon déroulement de l'opération de correction qui est loin d'être une tâche facile», a tenu à souligner l'enseignant. Avant d'ajouter, concernant le choix des enseignants correcteurs, que «les correcteurs sont choisis selon des critères bien définis, car n'est pas correcteur qui veut. Vous savez,
il s'agit de l'avenir de milliers de candidats, c'est pour cela que l'opération n'est pas prise à la légère. La tutelle exige une solide expérience des enseignants, laquelle est définie sur le fait que ce dernier doit avoir des classes de terminale durant l'année scolaire», a informé encore l'enseignant.
Les résultats du bac le 10 juillet
S'agissant du nombre de copies corrigées par jour, l'un des responsables du centre affirme que «la moyenne par enseignant varie selon les matières ; elle est de 60 copies en sept heures.
Car les enseignants travaillent de 7 h jusqu'à 14h avec une pause de 10 à 15 minutes entre 10h et 11h. Certains enseignants reviennent l'après-midi pour avancer le travail, mais cet ajout n'est pas obligatoire», a fait savoir le responsable. Concernant la prise en charge sociale,
le même responsable a indiqué que «sur le plan de la restauration, les enseignants correcteurs prennent un repas complet à la fin de la correction et du café et du thé sont servis durant la pause».
Le responsable du centre a assuré que «les corrections seront achevées dans les délais, c'est-à-dire vers le 2 ou le 3 juillet prochain. Il faut compter trois autres jours pour la saisie des notes des candidats. Les résultats du bac seront donnés vers le 9 ou le 10 du même mois».


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