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Les pieds dans les eaux... usées
Bidonville Ahmed Aoufi (Réghaïa)
Publié dans Le Temps d'Algérie le 27 - 06 - 2011

Environ trois cents familles vivent, depuis 30 ans pour les plus anciennes, dans un bidonville à proximité de oued Djakane, qui charrie les eaux usées et les eaux industrielles de la zone d'activité de Réghaïa. La pollution de ce cours d'eau gêne considérablement ces familles à cause des odeurs nauséabondes et des moustiques. Pour elles, la seule solution réside dans leur relogement.
Des signaux de détresse sont lancés au quartier dit Ahmed Aoufi dans la commune de Réghaïa. Insalubrité des habitations, problèmes d'assainissement et invasion des déchets ménagers solides et industriels. Tant de désagréments qui rendent la vie impossible pour les occupants de ces baraques anarchiques.
Un quotidien morose et un paysage affreux, c'est le moins que l'on puisse dire quant à ce quartier qui abrite une centaine d'habitations de fortune. Il est constitué d'une série de baraques qui s'étendent à perte de vue et qui ont élu domicile à proximité d'un cours d'eau dit oued Djakane.
Réceptacle de toutes sortes de déchets aussi bien ménagers qu'industriels, l'oued accentue le calvaire de la population de ces maisons de fortune. En effet, l'oued qui ressemble à une décharge publique porte atteinte à la santé publique ainsi qu'à l'environnement. Un triste constat. Les occupants de ce bidonville ne manquent pas d'en parler. «Nous souffrons énormément»,
dira avec désespoir un occupant d'une baraque depuis plus de 20 ans. Sur ce calvaire, le quadragénaire relate que cet oued est devenu l'endroit privilégié des usines pour se débarrasser de leurs rejets à moindres frais, sans se soucier des dégâts que cela provoque sur l'environnement et la santé de la population, notamment celle des baraques Ahmed Aoufi.
«Nous sommes asphyxiés !», s'emportera sa femme, la trentaine. Il faut parler aussi des restes des marchandises déversés quotidiennement par les occupants du marché municipal qui se trouve à quelques mètres de l'oued, poursuit cette mère de 5 enfants. S'ajoutent à tout cela les eaux usées qui stagnent le long de cet oued, souligne-t-on encore, ce qui est à l'origine des odeurs nauséabondes qui s'en dégagent et qui empestent les quartiers environnants.
Les eaux usées stagnantes constituent également un nid pour la prolifération des insectes et des parasites de toutes sortes, particulièrement en ces journées caniculaires. Faute d'un réseau d'assainissement qui permette une évacuation des eaux usées, le problème restera posé et les mares continueront de menacer gravement la santé des gens dont plusieurs souffrent actuellement de maladies respiratoires et allergiques.
«C'est inconcevable !», s'indigne son voisin, pointant un doigt accusateur vers les autorités locales qui n'ont pas réagi, malgré les différentes plaintes déposées. A chaque fois, c'est le même refrain. «Cela ne relève pas de nos prérogatives», est la réponse du premier responsable de l'APC de Réghaïa.
«Tout le monde est au courant, mais ils ne font rien, se contentant de se rejeter la responsabilité», déclare un autre citoyen qui n'arrive pas à dissimuler sa colère. «Ils attendent qu'une catastrophe sanitaire ou écologique se produise avant de bouger !», ajoute ce quinquagénaire résidant dans les lieux depuis 30 ans.
Problème de prérogatives
Dans ce quartier précaire, on trouve plus de 300 baraques abritant des familles qui se plaignent de leurs conditions de vie. Les familles sont privées du moindre confort et se sentent marginalisées. Le plus dur à supporter, c'est l'insalubrité des taudis faits en tôle de zinc et en brique qui sont loin de ressembler à des habitations dignes de ce nom, ainsi que le taux très élevé de pollution de l'oued.
Ils qualifient cette situation d'«insoutenable». «Nous avons frappé à toutes les portes dans l'espoir d'améliorer notre cadre de vie, en vain», rétorque une habitante du bidonville. Pour accéder à une habitation en dur, les résidants qui occupent les lieux depuis 30 ans ont à plusieurs reprises saisi les responsables de leur commune, sans résultat.
Quand le président de l'APC déclare aux occupants de ce bidonville que le problème de la pollution de l'oued «ne relève pas de ses prérogative», il faut comprendre par là que la question relève des missions de la wilaya, plus précisément les directions de l'environnement et de l'hydraulique.
Pour mettre fin aux déversements des rejets industriels dans ce cours d'eau, la direction de l'environnement tente d'imposer aux usines de la zone d'activité de Réghaïa l'installation de micro-stations d'épuration. Ces stations traitent les eaux industrielles avant leur rejet dans l'oued.
On ignore si la wilaya a pu imposer cette solution, mais, tout compte fait, le déversement des rejets industriels dans les cours d'eau est une violation de la loi. Quant aux travaux de curage des oueds, cela relève de la mission de la direction de l'hydraulique qui dispose d'ailleurs d'un programme annuel dans ce sens.
Enfin, en ce qui concerne le relogement de ces familles, il faut se rappeler que la wilaya, en vertu d'une décision gouvernementale datant de 2007, dispose d'un programme de 35 000 logements sociaux locatifs actuellement en chantier. Ce quota est destiné à lutter contre les bidonvilles de la banlieue de la capitale. La première ville du pays compte 45 000 familles qui habitent dans des sites précaires.


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