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La guerre de trop
Publié dans Le Temps d'Algérie le 28 - 06 - 2011

La plupart des pays «alliés» impliqués depuis bientôt quatre mois dans des opérations militaires aux côtés des insurgés libyens contre les partisans du régime de Mouammar Kadhafi, font aujourd´hui ce constat : la guerre de Libye est la guerre de trop qu´il ne fallait pas engager sans un minimum de garanties de la mener à son terme.
Manque de moyens et moral à plat
Au quatrième mois d´intensifs bombardements, on s´est aperçu du côté de la coalition que rien n´avait été préparé sérieusement pour obtenir la reddition du colonel libyen dont les troupes ont perdu, certes, la couverture aérienne mais ont conservé tout de même intacte leur capacité de nuisance.
Les raisons pour lesquelles la France a rendu indispensable une intervention armée dans ce pays maghrébin ont fait faillite. L´argent, le nerf de la guerre, commence à manquer. Les fonds de l´eurogroupe (la zone euro) en cette période de crise financière ne suffisent même pas pour faire face à la crise financière grecque, irlandaise, portugaise et bientôt espagnole.
Aux Etats-Unis, pays qui refuse de porter le chapeau en Libye, le Congrès des députés a fait savoir à Barack Obama qu´il ne voterait pas de crédits supplémentaires pour la poursuite des bombardements de l´Otan sur la Libye. Cette guerre n´est pas la guerre de l´Amérique mais de l´Europe. Les moyens logistiques, ravitaillement aérien des bombardiers assuré notamment par les
F-18 espagnols, manquent et le niveau des stocks de munitions, les missiles air-sol et les bombes à forte charge explosive, commencent à baisser, le tout pendant que s´épuise le moral des pilotes, davantage encore que celui des gouvernements.
Des interrogations
Tout le monde, en Occident, s´interroge avec insistance sur la raison d´être de cette guerre qui n´a pas sauvé les populations civiles de Benghazi et de Misrata des tirs d´artillerie des troupes fidèles à Kadhafi et pas davantage chassé du pouvoir le Guide de la Révolution libyenne.
Ce n´est pas le bout du tunnel non plus pour les insurgés qui ont trop misé sur la puissance de feu des «alliés» ou trop sous-estimé celle de l´armée libyenne. Le «groupe de contact», composé des 16 pays engagés militairement en Libye, autant que le leader libyen, cherchent une issue de secours.
Une sortie honorable de ce conflit qui menace de s´enliser avec l´entrée en scène de Al Qaïda. L´Espagne se complaît dans son rôle de ravitailleur alors que les pays scandinaves ont annoncé leur retrait du champ de bataille. Même les faucons, la France et le Royaume-Uni, encouragent le dialogue indirect entre les insurgés et Tripoli en faisant un appel du pied à l´Union africaine et à la Ligue des Etats arabes.
Le colonel Kadhafi aussi semble se lasser de cette guerre qui a mis en ruine villes et villages, et creusé encore plus profondément le fossé entre ses partisans et ses adversaires. Il a accepté le contact avec ceux qu'il avait promis de pourchasser «bit bit, zenga zenga».
Les insurgés ont fini par comprendre que ceux qui les combattent ce ne sont pas ces «mercenaires africains transportés et financés par l´Algérie» mais des Libyens aussi motivés qu'eux. Les «alliés» cherchent la solution par le dialogue que l´Algérie avait avancée sans se faire écouter.
Le voyage de Alain Juppé à Alger est peut-être une manière pour Paris de faire son mea-culpa pour n´avoir pas écouté la voie de la sagesse
La médiation africaine
Le président sud-africain Zumo qui conduit la délégation de bons offices de l´Union africaine commence à croire à sa médiation.
Tripoli aurait proposé la tenue d´un référendum populaire sur le départ du pouvoir du colonel Kadhafi. C´est du moins ce qu´a affirmé, dimanche, le porte-parole du gouvernement libyen, Moussa Ibrahim, assurant que si le peuple «se prononce pour le départ du Guide de la Révolution au cours de ce référendum qui sera supervisé par l´ONU et l´Union africaine, sa volonté sera respectée».
Il faut garder à l´esprit que ce sont des propos du colonel Kadhafi. Et voir, vraisemblablement, dans cette proposition, qui a été rejetée par les insurgés, une ultime manœuvre des autorités de Tripoli visant à accentuer les divergences qui existent déjà entre les pays alliés sur la poursuite des opérations militaires en Libye.
En définitive, les «alliés» et le régime libyen sont d´accord au moins sur ce constat : la guerre de Libye est la guerre de trop. L´Occident qui a de bonnes raisons de ne pas se risquer dans un nouveau front en Syrie, ou en Iran, a accéléré les préparatifs du retour des forces d´intervention en Afghanistan (ISAF).


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