A Annaba,le Cours de la révolution est un incontournable lieu de rencontres. Cette imposante place publique connaît une animation particulière cet été. C'est un lieu privilégié de rencontres et de détente. Aussi bien pour les nombreux estivants que pour les autochtones, flâner le long du cours est un rituel. Le charme de cet endroit, une immense esplanade bordée de nombreuses terrasses de kiosques à glaces aux noms évocateurs, «l'ours polaire», «la banquise» et «l'éden». Jusqu'à une heure tardive de la nuit, des familles entières s'attablent pour déguster les spécialités, sorbets et glaces à des prix pour certains excessifs. Rencontré sur l'une des terrasses, Adel, un informaticien exerçant aux Emirats arabes unis, en vacances dans sa ville natale dira : «mes vacances, je les passe dans mon pays et dans ma ville. Prendre une boisson fraîche sur l'une des terrasses du cours de la révolution est un prétexte pour rencontrer des amis». Ali, un enfant de la ville et nostalgique de surcroît, considère que «le Cours» n'est plus ce qu'il était. Il est devenu un lieu insécurisé, plusieurs agressions ont eu lieu en plein jour au vu et au su de tout le monde. Alors que Mourad, un photographe qui éternise le passage du touriste par ce lieu centenaire, est d'un tout autre avis : «le cours est mon gagne-pain». Ainsi, entre les sceptiques et les optimistes, le Cours de la révolution reste un endroit majestueux qui s'ouvre à l'est sur le port et s'adosse à la vieille ville, tout en disposant d'arbres centenaires qui donnent à l'endroit une douceur atténuant ainsi la chaleur humide qui enveloppe la cité en période estivale. L'esplanade du Cours de la révolution est également ornée d'édifices historiques prestigieux dont les plus remarquables sont l'hôtel d'Orient, ouvert en 1888 et le théâtre régional inauguré en 1836 et reconstruit en 1954. Le cours de la révolution reste un lieu rempli d'histoire, et c'est aussi un lieu par excellence d'animation urbaine.