Tant attendue par les habitants de la wilaya de Tizi Ouzou, la radio locale de Tizi Ouzou a été enfin inaugurée lundi après midi en grande pompe par le ministre de la Communication, Nacer Mehal, à l'occasion des festivités du 57e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération nationale. La radio de Tizi Ouzou a commencé à émettre ses émissions hier à partir de 13 heures. C'est le ministre de la Communication en personne qui est intervenu en direct dans une première émission de cette nouvelle radio locale pour féliciter les habitants de la wilaya de Tizi Ouzou. « Je félicite en cette journée très symbolique la population de la wilaya de Tizi Ouzou pour la mise en service de cette radio locale à l'instar de toutes les autres wilaya du pays. Je remercie tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de cette station. Cette radio régionale est un espace de débat et d'échanges culturels, elle participera avantageusement au développement local et au rapprochement du citoyen des responsables et locaux ». C'est en ces termes que le ministre a inauguré la station et la première émission sur les ondes de la radio locale. Une radio pour rappel qui devait être inaugurée en 2008 si ce n'est les cumuls des retards dans la réalisation de la bâtisse, située justement à un jet de pierre de la maison de la culture Mouloud Mammeri. De son côté, le wali de Tizi Ouzou, Abdelkader Bouazghi, est revenu sur le rôle de cette radio pour la promotion de la culture locale et surtout le développement économique. « Cette nouvelle station accompagnera le développement local et améliorera la qualité de l'information », dira-t-il à ce sujet. Cependant, le P/APW de Tizi Ouzou, lors de son intervention sur les ondes de la radio toujours à côté du ministre de la Communication, regrettera que la wilaya de Tizi Ouzou qui était la première wilaya à avoir une radio locale durant les années soixante, soit la dernière à l'avoir en 2011. « En tant qu'élus locaux, nous sommes toujours disponible à apporter notre aide à cette radio », dira-t-il, à la fin de son intervention. Toutefois, les habitants de la wilaya de Tizi Ouzou ont accueilli la nouvelle de l'inauguration et la mise en service de la radio régionale de Tizi Ouzou avec joie et satisfaction. « C'est un acquis pour notre langue et notre culture longuement marginalisées. C'est un évènement à fêter », dira avec émotion un ancien maquisard. La radio Djurdjura, qui émettra de 6 heures du matin jusqu'à 20 heures, couvre pas moins de 95% du territoire de la wilaya de Tizi Ouzou. Elle est dotée d'un émetteur principal installé dans les hauteurs du village voisin Ardjaouena, et de quatre autres réémetteurs pour les régions lointaines, un à la ville de Tigzirt, un à Azeffoun, un à Larbaâ Nath Irathen et un autre à Boghni. Le coût de ce projet, financé par la wilaya, est estimé à 13 milliards de centimes. A signaler qu'avec l'inauguration de la radio locale de Tizi Ouzou, l'Algérie compte 47 radios locales et la dernière wilaya, Boumerdès, aura la sienne dans les semaines à venir. Le directeur général de la radio nationale, Tewfik Khelladi, a réaffirmé hier qu'une autre nouvelle radio nationale, Djil radio, verra le jour, au plus tard avant la fin de cette année. C'est une radio exclusivement consacrée à la jeunesse. Par ailleurs, le ministre de la Communication à organisé une brève conférence de presse, dans laquelle il est revenu une fois de plus sur les sujets d'actualité concernant le secteur de l'information et de la communication en Algérie. Concernant la nouvelle loi sur l'information, le ministre a rappelé que la loi sera présentée d'abord à l à l'APN et au Sénat. « Ca dépend du parlement. J'espère que cette nouvelle loi sur l'information sera promulguée d'ici la fin du mois de novembre », fait rappeler Nacer Mehal. Au sujet de la nouvelle grille des salaires des journalistes, le ministre précise encore une fois qu'elle ne concernera que le secteur public. « Nous allons essayer de créer un sens concernant les salaires des journalistes et qui organisera aussi leur carrière professionnelle. Les nouvelles mesure seront applicable normalement à partir du premier janvier prochain. Concernant le secteur privé, ou jusqu'à nos jours, certains journalistes travaillent avec 6 000 dinars par mois, si ce n'est pas moins parfois, j'espère que cette nouvelle grille des salaires sera une référence pour les patrons des organes de la presse privée. C'est au syndicat des journalistes de la presse privée de s'organiser », dira le ministre. « Hocine Aït Ahmed est un symbole de la révolution nationale et intouchable !» Interrogé sur la journaliste de la radio internationale qui a récemment, lors d'une émission politique ou elle a invité le premier secrétaire du FFS, Karim Tabbou, osé comparer le leader historique Hocine Aït Ahmed à Kadhafi, le ministre a condamné avec fermeté les propos tenus par la journaliste et a exprimé son indignation. « Hocine Aït Ahmed est un symbole de notre guerre de libération nationale et de notre histoire. Il a contribué grandement au déclenchement de la guerre de libération, il est intouchable. Je regrette les propos de cette journaliste que je juge très graves. Je suis intervenu personnellement auprès du directeur de la radio nationale pour sanctionner de cette journaliste. Elle a commis pas seulement une faute ou une erreur grave, mais un grave incident. Je répète qu'Aït Ahmed mérite le respect de tout le peuple Algérien », déclare Nacer Mehal.
