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«C'est Dieu qui nous a sauvés»
Fahem Bouazza raconte l'enfer de Saïda
Publié dans Le Temps d'Algérie le 15 - 04 - 2012

C'est un Faham Bouazza loin d'être encore remis de ses émotions, causées la veille suite aux graves incidents qui ont émaillé la fin du mach MCS-USMA à Saïda, que nous avons eu, hier en début d'après-midi, au téléphone. «Je me pose encore la question comment on a pu sortir tous vivants de ce traquenard ?», nous confie le milieu de terrain de l'USM Alger, qui a tenu à nous apporter son témoignage, à la fois poignant et émouvant, du calvaire qu'il a vécu avec l'ensemble de la délégation usmiste dans la ville des Eaux.
«Nous avons vécu un véritable enfer à Saïda. C'est grâce à Dieu que nous avons encore la vie sauve. Il y aurait pu avoir mort d'homme suite à l'envahissement du terrain par les supporteurs de Saïda dès le coup de sifflet final de l'arbitre», dira l'ex-joueur du MC Oran et de l'ES Sétif.
Et d'enchaîner : «Tout a commencé dès la première minute où nous avons posé le pied au stade de Saïda. Dès que nous avons vu le comité d'accueil qui nous attendait à l'entrée, nous avons tous compris que quelque chose se tramait contre nous.
Il y avait des dizaines de stadiers, tous excités, qui commençaient à nous donner des coups. Plus on avançait vers les vestiaires, plus la situation devenait invivable pour nous. On nous frappait, on nous insultait comme si nous étions coupables de quelque chose d'affreux.
Mais en dépit de tout ce que nous avons enduré, on s'est dit que nous étions après tout des hommes et que qu'on ne reculerait devant rien pour défendre les couleurs de notre équipe dans ce match. Je dirais même que cela a permis au groupe d'être encore plus soudé.
Et malgré ce contexte difficile, nous n'avons en aucune manière fait le dos rond devant notre adversaire qui a voulu gagner par tous les moyens», raconte le jeune Fahem qui insiste sur les conditions catastrophique qui ont entouré le match en question. «Les Saïdis ont tout fait pour gagner cette rencontre. Ils voulaient nous faire peur pour qu'on leur cède le gain du match. L'arbitre était complètement dépassé, tout comme le service d'ordre. Ce match n'aurait peut-être jamais dû être joué», martèle-t-il.
«Nous avons vu la mort de près»
Menée depuis la 65e minute du match, l'USM Alger a dû attendre le temps additionnel pour arracher l'égalisation par le biais de Bouchema. De très courte durée, la joie des Usmistes allait laisser place, rapidement, à une peur bleue, comme l'assure Bouazza. «Nous étions aux anges parce qu'on venait de nous faire justice par rapport à tout ce que nous avions enduré.
Mais nous n'avions aucune idée de ce que nous allions vivre par la suite», relate l'enfant d'El Hamri, qui ne pourra jamais effacer de sa mémoire toutes ces scènes de violence qui ont éclaté dès le coup de sifflet final de l'arbitre. «C'était cruel de voir tous ces groupes de supporteurs envahir le terrain munis de barres de fer et toutes sortes d'armes blanches.
Nous n'avons pas eu le temps de réaliser qu'on était tombés dans un piège qu'il nous était impossible d'éviter. Certains coéquipiers ne pouvaient échapper à cette vindicte populaire. Ils ont été tabassés presqu'à mort, à l'image de Bouchema qui s'est fait roué de coups par des centaines de sauvages.
D'autres ont connu pire. Ils ont été poignardés, comme c'est le cas pour Djediat et surtout Laïfaoui qui a échappé à une mort certaine. D'ailleurs, on craignait beaucoup pour sa vie quand on l'a vu allongé dans les vestiaires, le corps pratiquement inerte. Ighil et des membres du staff technique et même des dirigeants ont été agressés», rapporte le joueur de l'USMA.
Il dit avoir échappé miraculeusement au lynchage avec d'autres coéquipiers : «Dès que le public de Saïda a envahi le terrain, on s'est mis tous à courir dans tous les sens.
Je me souviens que j'étais avec Khouled, Ferhat, Benaldjia et Chaffai quand on a vu Meftah courir vers le tunnel menant aux vestiaires. Mais comme les mêmes stadiers, qui nous ont agressés à notre arrivée au stade, ont bloqué l'accès aux vestiaires, nous avons réussi l'exploit d'escalader le grillage nous menant aux gradins où avaient pris place nos supporteurs. Je dirais même que sans le courage de ces derniers, qui ont bombardé avec toute sorte de projectiles la horde de sauvages qui était à nos trousses, nous aurions pu y passer.
C'est ainque nous avons pu trouver refuge chez nos supporteurs jusqu'à ce que le service d'ordre intervienne tardivement pour nous escorter aux vestiaires.
Entre temps, c'était la grande confusion sur le terrain où il était impossible d'apercevoir le reste du groupe tellement il y avait de monde. Une fois dans les vestiaires, on a dû rester jusqu'à 22h pour pouvoir quitter le stade et prendre la route vers Alger.» Et à notre interlocuteur de conclure : «Dieu merci, les supporteurs de Saïda n'ont pas pu mettre la main sur moi ; comme je suis Oranais, je suis sûr que j'aurais connu le pire.»


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