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L'argent public au secours des banques privées
Espagne
Publié dans Le Temps d'Algérie le 27 - 05 - 2012

Obtenir de l'argent frais à des taux d´intérêt modérés sur les marchés financiers est une opération des plus compliquées pour l´Espagne. La prime de risque de sa dette s´est, en effet, envolée pour atteindre les 500 points au mois d´avril, soit son niveau de 2003.
Le manque de confiance des capitaux étrangers s´explique par le niveau record du déficit public de l´Espagne qui est de 8,5% de son PIB. C´est de loin le taux le plus élevé de la moyenne de la zone euro qui ne pourra pas être ramené à moins de 3% à la fin 2013 comme l´exige le Pacte de stabilité européen. Les estimations du FMI, encore plus pessimistes, fixent l´échéance à «pas avant 2018». Le gouvernement de Mariano Rajoy a donc décidé d´éviter les marchés financiers dans son plan d´assainissement du secteur bancaire espagnol.
Cette mesure, qui était dans l´air depuis quelques temps, a été précipitée par la situation financière catastrophique du groupe Bankia, la semaine dernière déjà, qui a dû injecter 7 milliards d´euros d´argent public dans les caisses de ce groupe dont les besoins sont estimés à 19 milliards d´euros. Une somme impossible à trouver sur les marchés libres à des taux d´intérêts appréciables (à environ 3%) auxquels accèdent l´Allemagne et même la France.
Beaucoup d´actionnaires de cette caisse madrilène ont perdu jusqu´aux deux tiers de leurs avoirs en Bourse. D´où le vent de panique qui s´est emparé des clients de cette institution financière dont beaucoup ont sorti leur argent préférant le placer «dans les matelas».
Des titres contre de l'argent frais
Où trouver l´argent pour sauver les autres banques ? Par quel moyen ? Le président Rajoy a donc prévu d´injecter directement la dette publique dans la balance de la Banque de financement et d´épargne (BFA). Il s´agit de titres et non d´argent liquide que seule la Banque centrale européenne (BCE) peut émettre, car les pays de la zone euro ne peuvent pas recourir à la planche à billets.
L´opération consiste à augmenter la dette publique espagnole pour pouvoir accéder à l´argent frais de la BCE lequel sera injecté dans les caisses des banques. La voie habituelle que Rajoy a décidé d´éviter consista à placer la dette publique sur les marchés financiers pour ensuite en injecter le produit dans les fonds de la BFA. La voie empruntée par Rajoy, dite de «la porte arrière», permet d´éviter de recourir au fonds européen pour recapitaliser le secteur financier espagnol.
Elle comporte sans doute un plus grand risque d´endettement mais ses avantages sont énormes, car le plan de sauvetage européen est un mal qui accentue encore davantage le manque de confiance des marchés dans la solvabilité des Etats concernés en même temps qu´il alourdit les mesures d´austérité pour le contribuable. L´exemple de la Grèce le démontre.
Taux d´intérêt élevés
L´Espagne pourrait être le prochain candidat au plan de sauvetage de la zone euro. La Grèce qui fut le premier pays à recourir à ce fonds, en 2011, s´est davantage enfoncée dans l´endettement et a déjà un pied hors de la zone euro. En raison de son incapacité à honorer sa dette externe malgré des mesures d´austérité draconiennes, insupportables pour le salarié, risque de mettre l´autre pied, déjà levé, hors de l´espace de la monnaie unique. C´est ce scénario du pire, le paiement de la dette par le recours à l´endettement externe, que le président Mariano Rajoy veut éviter coûte que coûte.
On voit mal comment le gouvernement espagnol pourrait honorer l´engagement de ramener le déficit public de 8,5% du PIB à 3%, lorsque le taux de chômage dépasse les 25% de la population active, soit le triple de la moyenne européenne, que l´économie s´enfonce dans la récession pour la seconde fois en 2012, avec deux trimestres consécutifs de croissance négative, et que, par manque de confiance marchés financiers, le Trésor espagnol est obligé d´emprunter à des taux d´intérêts élevés et sur le court terme.
Un pied hors de la zone euro
Les banques espagnoles sont surendettées et ne financent plus les petites et moyennes entreprises, comme elles ne prêtent plus d´argent aux ménages. De fait, elles accentuent la récession économique et se retrouvent elles-mêmes sans clients pour faire des placements financiers. C´est le cercle vicieux.
L´Espagne est, aujourd´hui, hantée par l´obligation d´avoir un jour recours au plan de sauvetage européen. Le syndrome grec n´est pas très loin.
Beaucoup d´experts pensent que si la Grèce mettait le second pied hors de la zone euro dans les deux semaines qui vont suivre, l´Espagne lui emboîterait le pas dans les deux mois. C´est-à-dire après la tenue du Conseil européen de la fin juin qui devrait se prononcer sur les conditionnalités du pacte fiscal. Si l´Allemagne restait inflexible dans son rejet de la proposition de François Hollande en faveur d´un soutien à la croissance, la situation économique de l´Espagne se compliquerait au point de rendre inévitable le plan de sauvetage européen et dans une perspective pas trop lointaine sa sortie de l´euro.


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