Le coordinateur du Rassemblement national démocratique (RND) de la wilaya d'Alger, Seddik Chihab, ne reconnaît pas l'existence d'un mouvement de dissidence au sein du parti. «Il n'y a pas de dissidence au RND, cela n'existe pas», soutient-il. «90% de ceux qui demandent mon départ et critiquent le parti sur les colonnes des journaux n'ont pas de carte de militant au RND depuis 2002 et d'autres depuis 2007. Ils ne sont pas structurés dans le parti après avoir résilié leur contrat et leur engagement moral vis-à-vis du RND», explique-t-il encore. «Ceux qui prétendent être des anciens élus du parti ont eu l'occasion de participer aux échéances locales de 2002 et 2007 et ont obtenu un nombre insignifiant de voix, et depuis, ils ne sont plus revenus. Ils se sont tout simplement retirés du parti, d'autant que le règlement intérieur du parti considère exclu d'office tout adhérent qui ne paye pas ses cotisations pendant deux ans». «Alors, qu'ils disent ce qu'ils veulent. Cela n'aura aucun impact sur le parti», a encore précisé Seddik Chihab en marge de la rencontre hier du conseil de wilaya d'Alger pour la préparation des prochaines élections locales. Le RND a ainsi annoncé officiellement l'ouverture des candidatures pour les prochaines joutes locales. «Pour l'APW, les candidatures sont consacrées exclusivement aux militants du parti alors que les candidatures pour les APC seront faites en concertation avec les acteurs de la société civile et peuvent englober les sympathisants et toute personne qui réponde aux critères et adhérant à la démarche du RND», a expliqué le coordinateur. «Cela ne veut pas dire que le RND n'a pas de femmes et de jeunes compétents. Ces derniers sont tenus de travailler et de faire leurs preuves pour décrocher une place prestigieuse sur la liste des candidats». Pour sa part, Miloud Chorfi, membre du conseil national et porte-parole du RND, a insisté sur la nécessité de la présentation des bilans de tous les élus. «Nous n'allons pas faire comme certains partis politiques. Le RND ne fuit pas ses responsabilités, il les assume entièrement et tient à présenter son bilan», a-t-il dit. «Le SG demande à tous les élus de présenter leurs bilans à la population en évoquant tous les projets réalisés», a-t-il expliqué. «L'élu est le miroir qui reflète le parti et doit respecter ses engagements et la population qui l'a élu», a-t-il ajouté. Il a reconnu que le parti a reculé remarquablement dans les résultats entre 1997 et 2002, imputant la régression à deux causes essentielles. «Premièrement, nous n'avons pas su gérer la situation. Le deuxième facteur est extérieur au RND. Mais le secrétaire général du parti a su remettre de l'ordre à l'intérieur du parti», a-t-il expliqué. Pour lui, ces prochaines échéances sont une nouvelle épreuve très dure pour le parti vu la présence d'un nombre important de formations qui y participeront. «Nous n'avons pas peur des autres partis à condition qu'ils respectent leur rôle de parti», a-t-il indiqué. Il a appelé à la mobilisation et à l'écoute des préoccupations des citoyens afin de trouver les remèdes. Pour lui, le pari du RND dans cette élection, c'est de «récupérer sa place de leader». Il a défendu les résultats obtenus par le parti lors des dernières législatives en les qualifiant de «très positifs». «C'est le courant nationaliste qui est sorti vainqueur de ces résultats, venus mettre fin aux rêves de certains qui voulaient plonger le pays dans le chaos», a dit M. Chorfi. «Le peuple a fait le bon choix en plébiscitant le courant nationaliste. Nous sommes très optimistes suite à ce résultat».
