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«L'Algérie n'a rien à cacher et est prête à fournir toutes les explications»
Me Ksentini au sujet des personnes disparues durant la décennie noire :
Publié dans Le Temps d'Algérie le 19 - 09 - 2012

Le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH), Me Farouk Ksentini, a affirmé hier que l'Algérie n'avait «strictement rien à cacher» et qu'elle était «prête à fournir» au Haut commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Mme Navanethem Pillay, «toutes les explications qu'elle demande» sur la question des disparus.
«Nous n'avons strictement rien à cacher. Nous sommes prêts à livrer à notre interlocutrice toutes les explications qu'elle demande et tous les éclaircissements qu'elle est susceptible de nous demander, relativement à cette question qui est une question douloureuse», a déclaré Me Ksentini à la Chaîne III de la Radio nationale, rapporté par l'APS.
«C'est une question sur laquelle nous avons beaucoup travaillé et à laquelle l'Etat algérien a apporté une solution. Peut-être que ce n'est pas une solution totale, mais en tout cas, c'est la plus grande partie de la solution» qui y a été apportée, a-t-il estimé.
L'erreur d'appréciation des organisations onusiennes
Pour lui, les organisations onusiennes avaient fait une erreur d'appréciation, en considérant que l'Algérie «ne faisait pas la guerre au terrorisme, mais faisait la guerre à la population civile, ou à une opposition armée, ce qui était faux». «Elles s'en sont aperçues tardivement, après les évènements de septembre 2001. Les choses ont pris un autre cours depuis lors, mais, (...) il faut absolument, les faire revenir totalement sur leur mauvaise appréciation», a-t-il soutenu.
Interrogé sur les cas d'éventuels disparus dont la situation n'a pas été encore réglée, Me Ksentini a indiqué que le dossier est clos si l'on s'en tient aux dispositions de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. «Nous sommes dans l'obligation d'observer les dispositions de la loi, d'autant plus que cette loi a fait l'objet d'un référendum qui a été voté à la proportion de 85%, mais il n'empêche qu'il y a des dispositions complémentaires à apporter», a-t-il préconisé.
Un statut pour les disparus ?
Interrogé sur les éventuelles dispositions à apporter à ce sujet, Me Ksentini a indiqué que l'une des revendications des familles de disparus, «c'est la réhabilitation» de ces derniers, soulignant que «les disparus n'ont pas à être confondus avec les terroristes ce qui est extrêmement important pour eux, pour leur descendance et pour leur mémoire». Selon lui, il faut peut-être, «envisager un statut pour les disparus», et même une journée nationale pour eux, de façon à ce que «ce phénomène extrêmement pénible et douloureux qu'a connu l'Algérie ne se réitère pas à l'avenir».
«Il y a peut-être d'autres dispositions qui seraient susceptibles d'être discutées et nous sommes ouverts à la discussion, mais il n'empêche que pour le plus gros des problèmes une solution y a été apportée», a-t-il assuré. Il a fait savoir en revanche, qu'il y avait un noyau de personnes réclamant d'autres dispositions et qu'il est de son droit, rappelant par ailleurs que plus de 95% des familles de disparus ont apporté leur approbation au principe d'indemnisation. «Ces familles ont été indemnisées et ont accepté de tourner la page», a-t-il dit.
S'agissant du nombre de disparus, constamment contesté par quelques associations de la société civile, Me Ksentini a indiqué que le nombre exact des disparus était de 7200, chiffre «considérable», recensé par les services de la gendarmerie nationale dans les 48 wilayas du pays.
Au niveau de la CNCPPDH, il a été recensé 6146 dossiers de disparus, a-t-il dit, précisant que les parties qui avancent un nombre plus élevé «n'ont qu'à nous fournir des noms et des dossiers» sur ce sujet. «Il y avait les chiffres de 18 000 ainsi que celui de 30 000 qui avaient été avancés sans donner des noms et des dossiers». «Il fallait nous donner les requêtes de leurs familles pour qu'on les examine. Jamais des documents ne nous ont été présentés. ll n'y a absolument aucune raison pour que nous puissions douter des chiffres établis par les services de la Gendarmerie nationale, qui sont des chiffres fiables», a-t-il soutenu.
Me Ksentini a toutefois reconnu que durant la décennie noire et dans le cadre de la lutte antiterroriste, il y a eu «des dépassements», mais que les disparitions n'étaient pas voulues ou organisées par l'Etat, mais c'était plutôt l'oeuvre d'agents de l'Etat qui «ont eu un comportement illicite».
Concernant les déportés du Sud, considérés comme «les oubliés» de la Charte pour la paix et réconciliation nationale, Me Ksentini a fait savoir qu'ils avaient fait l'objet d'un rapport élaboré par la CNCPPDH, transmis au chef de l'Etat, qui est à l'étude, soulignant la nécessité de «ne laisser personne au bord de la route», avant d'ajouter que l'Etat «ne faillira pas à son obligation».


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