«Je ne suis pas un magicien» c'est en ces termes là que le tout nouveau coach de l'USM Alger Rolland Courbis a voulu tempérer les ardeurs de ceux qui se précipitaient pour lui faire endosser le costume de sauveur de la «Dream Team» de Ali Haddad, après la victoire décrochée par les Rouge et Noir, samedi dernier en match retard face à la JS Kabylie (1-0). En dépit de son baptême de feu réussi avec le club de Soustara, l'ex-coach de l'Olympique de Marseille se voulait lucide, voire humble : «C'était certes une victoire importante devant une très bonne équipe de la JSK, puisqu'elle permet surtout au groupe de retrouver la confiance, mais il ne faut pas pour autant s'enflammer. Il faudra attendre le match de samedi (NDLR : contre le WAT à Bologhine) pour voir si quelque chose a changé dans ce groupe notamment sur le plan mental», a déclaré à la fin du match le Marseillais qui affirme n'avoir donné qu'un «coup de main» à son adjoint Bilel Dziri dans ce match. «C'est Bilel qui a composé le onze rentrant. Moi, je n'ai fait que donner quelques suggestions sur des profils pour deux ou trois postes. Après, j'ai essayé de donner un coup de main sur les options tactiques et les changements qu'il fallait utiliser au fur à mesure du match.» Si Courbis entend faire profiter à l'USMA la riche expérience qu'il a accumulée en vingt-six ans de carrière sur le banc de touche, ce finaliste de l'ancienne coupe de l'UEFA avec le club phocéen en 1999 refuse d'être tenu par l'obligation de résultat pour sa première saison avec le club usmiste. «J'ai pris le train en marche. Je n'ai effectué ni la préparation de l'intersaison du club, ni chapeauté l'opération recrutement. Je viens à peine de faire connaissance avec mon équipe et j'ai besoin encore de temps pour connaître davantage mes joueurs. J'ai hérité d'un groupe composé de très bons joueurs mais qui souffrait d'un blocage sur le plan psychologique. Il faut donc faire en sorte que la confiance revienne à cette équipe pour renouer avec la dynamique de la victoire. C'est pourquoi je dis que je suis venu plus en réparateur qu'en constructeur. Il me faut encore beaucoup de temps pour apporter ma touche. Pour le moment, je préfère attende la fin de la phase aller du championnat pour pouvoir parler des objectifs à tracer pour le reste de la saison», dira le nouvel entraîneur de l'USMA qui part ainsi sur des objectifs à moyen terme. L'USMA reste-t-elle la grande favorite pour le titre ? Courbis, lui, n'est pas de cet avis : «L'USMA l'était certes durant l'intersaison. Mais la réalité du terrain a montré pour le moment qu'ils sont six clubs à se porter candidat pour le titre. Il reste 22 matches à jouer, donc beaucoup de points à empocher. Pour notre part, on essayera de réduire le maximum possible l'écart qui nous sépare du trio de tête puis on verra.»