Située à la cité Bilal, la gare routière de Maghnia est en passe de devenir le lieu de prédilection des bandits et autres délinquants qui sont devenus les maîtres des lieux. Vols et agressions sont enregistrés de jour comme de nuit contre les passagers, notamment ceux qui partent tôt le matin pour se rendre à Oran, Tlemcen et Alger. C'est l'insécurité totale et les voyageurs courent quotidiennement le risque d'être agressés par ces bandits qui opèrent à mobylettes. Les témoignages des commerçants sont éloquents : «Ces bandits s'attaquent surtout aux passagers qui se rendent tôt à la gare ou arrivent tard le soir. Cette semaine, une femme arrivée d'Alger a été sauvagement agressée à l'intérieur de l'autocar. La victime a préféré rester dans l'autocar jusqu'au lever du jour, mais des bandits sont montés dans le bus et ont tenté de la violer. Le serveur du café qui a tenté de la secourir a reçu plusieurs coups de couteau. Ce sont des individus très dangereux qui agissent en groupes». Taxieurs et chauffeurs de bus ne sont pas non plus à l'abri d'éventuelles agressions et évitent, selon eux, «d'entrer à la gare routière de nuit ou à l'aube». Ils demandent aux autorités locales «d'installer un poste de police permanent sur les lieux, car la situation est devenue ingérable et les agressions se multiplient quotidiennement, d'autant plus que la région est située dans un endroit isolé et mal éclairé». Certes, des rondes sont effectuées par les policiers, mais elles restent insuffisantes et ne semblent pas dissuader ces criminels qui continuent de sévir en toute impunité. Dans cette gare, où se mêlent taxieurs, clandestins, bus et trabendistes, les voyageurs sont exposés quotidiennement à un grand risque. Il est temps que les responsables concernés se décident à assurer la sécurité de cette gare par laquelle transitent chaque jour des milliers de passagers.