Le ministre de l'Industrie, de la Petite et Moyenne entreprises et de la promotion de l'investissement, M. Chérif Rahmani, a lancé un appel hier pour la mise en place d'un cadre institutionnel favorisant le transfert de l'innovation et de l'expertise vers les pays du Sud. Dans une allocution à l'ouverture des travaux de la deuxième consultation régionale de l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) sur le transfert de la technologie dans la région Afrique et Moyen-Orient, le ministre a appelé à l'établissement d'un partenariat stratégique entre les pays développés et ceux en développement pour assurer le transfert de l'innovation à travers, a-t-il dit, un espace institutionnel commun favorisant l'échange d'expertises. Cherif Rahmani a évoqué la proposition algérienne de mise en place d'un espace institutionnel favorisant le transfert de l'innovation et les échanges régionaux et internationaux sous l'égide d'organisations internationales, notamment l'ONU. Les pays arabes et africains enregistrent un déficit en matière d'innovation qui a creusé le fossé entre eux et les pays développés, a indiqué le ministre. L'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle peut réduire ce fossé en accompagnant les pays en développement, notamment les pays africains et arabes, dans la mise en place d'un réseau commun de données de base couvrant les résultats des recherches réalisées par les universités et les entreprises économiques et d'un système de formation performant. Le ministre de l'Industrie a, à cet effet, appelé les Etats et les collectivités locales à mettre en place un réseau et un système de formation et de recherche à long terme en vue d'encourager le transfert de la technologie et du savoir vers les pays en développement. A ce sujet, Cherif Rahmani a insisté sur la nécessaire mise en place par les pays développés d'un plan volontariste pour le transfert des innovations vers les pays en développement.