La romancière algérienne Mayssa Bey et l'Algérien Kamel Daoud, écrivain et journaliste, prennent part au 6ème Festival "Colibris" de la littérature américano-latine prévu à Marseille du 24 au 30 avril prochain, annoncent les organisateurs. Placé sous le thème " Regards latino-arabes", le festival présente un programme en plusieurs thèmes dont "les mouvements humains" qui aborde la question l'exil des écrivains latino-américains et de leurs confrères des pays arabes ainsi que son influence sur le déracinement et le parcours littéraire de ces auteurs. Les deux auteurs algériens interviennent lors de ce festival sur le thème "Regard latino-arabes : Un faisceau de correspondances", aux côtés de 16 autres romanciers issus de quatre pays arabes et six pays latino-américains, en plus de la France et de l'Espagne. Le cas de l'Argentin Georges Louis Borges et le soufisme arabe, du célèbre Colombien Gabriel Garcia Marquez, ou encore l'Egyptien Gamel Ghitany et son imprégnation du "réalisme magique" caratéristique de la littérature latino-américaine, illustrent l'interculturalité des écrivains d'Amérique latine et ceux des pays arabes, problématique centrale du festival. Par ailleurs, les évènements politiques actuels sur la scène arabe et latino-américaine s'invitent aux débats de ce festival pour définir le "rôle de l'écrivain face au pouvoir" (politique), indiquent les organisateurs du festival. Plusieurs romanciers de renom sont attendus au Festival "Colibris" dont les Egyptiens Gamel Ghitany et Khaled Osmane, le Guatémaltèque Eduardo Halfon, le Mexicain Alberto Ruy Sanchez, le Tunisien Walid Soliman, l'Uruguayen Carlos Liscano, le Palestino-Chilien Walter Garib, l'Espagnol José Manuel Fajardo et les Français Christian Garcin, Judith Gueyfier et Jean Marie Saint Lu. Fondé en 2008 par l'association "La marelle", le festival de la littérature américano-latine se fixe pour objectif la propagation de la littérature latino-américaine dont les textes les plus célèbres ont inspiré les romanciers et écrivains de tous les pays du monde, concluent les organisateurs.
