La situation au Mali demeure "très préoccupante" malgré un début de retour des institutions dans le nord de ce pays, a relevé lundi à Alger le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci. La situation au Mali est "très préoccupante, même si nous ne pouvons pas occulter le fait, qu'il y a un début de retour des institutions maliennes dans le nord de ce pays", a souligné le ministre lors de son passage à l'émission "L'invité de la rédaction" de la Chaîne III de la Radio nationale. Selon le chef de la diplomatie algérienne, l'option militaire, qui a permis le retour de ces institutions, "ne peut pas être la seule solution", faisant remarquer que les attentes des Maliens, à ce propos, demeurent "importantes". Il s'agit, a expliqué le ministre, de pouvoir transformer la Misma (Mission internationale de soutien au Mali) en une mission intervenant sous la houlette de l'ONU "pour assurer, à la fois, la constitution de l'armée malienne et permettre au pays de retrouver l'ensemble de son territoire ainsi que la promotion du dialogue entre Maliens pour aboutir à la réconciliation nationale". Cette réconciliation, annoncée officiellement par les autorités maliennes, vise à tracer les éléments de base du nouveau Mali, à travers notamment l'élaboration d'une nouvelle Constitution et la tenue d'élections, a précisé le ministre. "(...), nous formulons l'espoir que ce dialogue entre Maliens puisse gagner en intensité et en crédibilité et que, progressivement, nous puissions aller vers des élections qui donnent au pays des institutions stables et pérennes", a-t-il poursuivi. Evoquant la reconstruction du Mali, le ministre a affirmé que l'Algérie a toujours assumé son rôle de voisin "privilégié" de cet Etat.