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Le salafisme est-il compatible avec la démocratie ?
Publié dans Le Temps d'Algérie le 27 - 07 - 2013

Il faut reconnaître à l´irréductible Ali Belhadj le mérite d´avoir été clair dans les idées politiques qu´il défendait lorsque son parti, le FIS (dissous), était aux portes du pouvoir en 1991. «La démocratie est kofr !», répondait-il sans hésitation, sans doute aussi avec beaucoup de conviction, aux journalistes qui lui demandaient si le FIS était «un parti comme les autres».
C´est-à-dire une formation politique qui accepte de jouer le jeu de l´alternance démocratique sans chercher à se maintenir au pouvoir par la force ni à travers une réforme de la Constitution qui, selon le projet politique salafiste, permettrait aux Algériens de «voter une seule fois d´ici à youm el qiyama» (le jugement dernier).
Plus habiles politiquement que les salafistes, mais certainement encore plus dangereux, les autres courants dits «modérés» de l´ancien parti de Abassi Madani avaient accepté de jouer le jeu démocratique pour aller vers «leur projet intégriste» en toute légalité.
Une république islamique «démocratique», â la soudanaise de Hassan Tourabi ou à l´iranienne dans le pur style totalitaire de Khomeini.
Les assassinats des «apostats»
Pour réaliser leur projet, les salafistes n´avaient pas hésité à user, d´abord, de la dissuasion, puis, de la menace envers le courant démocratique et tous ceux et celles qui refusaient de se soumettre à leur volonté, avant de passer carrément à l´acte de violence. L'assassinat politique.
Ce que les fanatiques algériens ont fait en Algérie, leurs camarades tunisiens le font aujourd´hui en Tunisie et en Egypte, exactement avec la méthode GIA.
Déjà deux personnalités politiques, Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, ont payé de leur vie leur attachement à la laïcité et à la démocratie. Il va sans dire que l´objectif des «extrémistes islamistes» est de démobiliser la classe politique tunisienne qui refuse le projet d´une république fondamentaliste.
Sinon pourquoi avoir chassé la dictature Ben Ali pour la remplacer par une autre encore plus féroce parce qu'elle intervient, y compris dans la vie de tous les jours des citoyens ?
Les gens d'Ennahda ont su se positionner dans le changement exactement comme l'avait fait le Fis dissous lorsqu'il avait pris la tête du mouvement de protestation politique et sociale d'octobre 1988.
L´expérience algérienne la plus tragique est, hélas, en train de se répéter dans ce pays frère et voisin, où le parti de Mohamed Ghannouchi joue au pyromane et au pompier. Le gouvernement islamiste d'Ennahda rejette sur les «extrémistes» le deuxième assassinat du deuxième opposant laïc en six mois.
Or, pour les démocrates, il n'y a aucun doute, le commanditaire de ces assassinats sélectifs c´est bien le parti Ennahda dont les militants diffusent à longueur d´année dans les mosquées tunisiennes des prêches enflammés invitant les fidèles à «défendre l´Islam» contre les " «apostats».
Exactement ce que faisaient leurs camarades du FIS qui laissaient au GIA le soin de faire le sale travail et laisser planer ensuite le doute sur l´identité politique des assassins. «On ne sait pas qui tue». La belle formule qui a fait son chemin avant de faire faillite.
L'erreur occidentale
La poussée des salafistes tunisiens, qui ont pris, par ailleurs, le maquis et fréquentent le Sahel et le sud libyen, a sans doute pesé dans la décision de l'armée égyptienne de ne pas laisser Mohamed Morsi aller trop loin dans la tentation du pouvoir absolu.
La question est de savoir quelle est la nouvelle orientation que les puissances occidentales veulent à présent donner à leur «Printemps arabe».
La France de Sarkozy et ses amis ont mal calculé leur coup en misant sur la chute des dictateurs qu'ils avaient pour alliés en Tunisie et en Egypte.
Deux ans plus tard, ces deux pays arabes, tout comme l´Irak, n´ont ni la stabilité ni la démocratie promises. Hier à l´aube, des dizaines de morts ont été enregistrés dans les affrontements entre et les forces de l´ordre, les partisans de Mohamed Morsi que l'armée accuse désormais «d'espionnage» et de «conspiration» avec le mouvement Hamas palestinien.
Le maréchal Al Zizi joue là parfaitement la carte Netanyahou car les Américains ont décidé de ne pas lui livrer les quatre chasseurs bombardiers qu'il attendait tant qu'il n'aura pas neutralisé les Frères musulmans, alliés de Hamas.
Les salafistes, eux, se disent prêts à en payer le prix pour que le mouvement des Frères musulmans, qui a déjà perdu du terrain, garde le pouvoir.
Par la violence s´il le faut ! Non par le jeu démocratique que Morsi avait accepté comme l'avait fait avant lui Abassi Madani, plus par nécessité que par conviction. C´est tout le problème de l´idéologie salafiste. Son incompatibilité avec la règle du jeu démocratique.


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