A quelques jours de l'Aïd el Fitr, les magasins de prêt-à-porter pour enfants ont été pris d'assaut par les citoyens venus acheter des vêtements pour leurs bambins. En dépit des dépenses ruineuses du mois sacré du ramadhan dues à la flambée des prix des produits alimentaires, les ménages algériens consacrent une partie de leur budget pour l'achat de vêtements de l'Aïd pour leur progéniture. Les parents tentent, tant bien que mal, de satisfaire leurs enfants au point ou certains d'entre eux recourent à l'endettement et au crédit, particulièrement les catégories à faible revenu. Après le f'tour et jusqu'à une heure tardive de la nuit, les magasins spécialisés dans l'habillement, aussi bien pour enfants que pour adultes, sont investis par une clientèle venue dénicher une tenue pour l'Aïd. L'effervescence et les bousculades de ces derniers jours du mois de jeune sont encore plus marquées vu que l'aïd coïncidera pour la troisième année consécutive avec la rentrée scolaire. "Ma fille rentre cette année à l'école. La tenue qu'elle portera pour l'aïd est la même qu'elle portera pour la rentrée scolaire", lance Fatima. Entre qualité et source... les prix varient Les prix des vêtements pour enfants importés de pays européens sont montés en flèche ces derniers jours. Le prix d'un pantalon en jean, par exemple, oscille entre 3000 et 3500 da et une chemisette n'est pas cédée à moins de 2000 da. Certains magasins de vêtements pour fillettes proposent des prix exorbitants. La robe est cédée à 5000 da et la tenue complète à pas moins de 7000 da. Rencontrée dans un magasin de prêt à porter pour enfants sis à la rue Didouche Mourad, Houria dit être une cliente fidèle de ce magasin qui propose des vêtements importés haut de gamme. En dépit de leur prix excessifs, bon nombre de clients optent pour cette marchandise coûteuse dont la qualité dépasse de loin celle des produits chinois, selon certains témoignages. Autres hauts lieux alliant qualité et accessibilité des prix, certains magasins à la Place de martyrs (Alger) de même que les vendeurs à la sauvette sont assaillis par un flot important de clients qui estiment que les prix des effets vestimentaires sont à la portée de toutes les bourses. Un ensemble pour fillettes est cédé entre 1000 et 3000 da. Le prix des pantalons et des chemisettes pour garçon varient entre 1600 et 2000 da. Moins chers et accessibles, les commerces qui proposent la production chinoise et nationale semblent avoir une bonne presse, car plus sollicités par la clientèle.
