Je ne sais si c'est par instinct de provocation, par atavisme à hurler toujours plus fort que les loups ou encore par sa méconnaissance avérée de la langue française, ce dont je suis sûr, et qui ne peut souffrir aujourd'hui d'aucune équivoque, est le manque d'éducation du directeur d'El Watan, Omar Belhouchet. Comment ose-t-il parler, lui, de L'Expression en le qualifiant de quotidien à frasques? Puisque nous en sommes à disserter sur l'étymologie exacte de ce mot qui ne peut receler un autre sens que celui que les dictionnaires de la langue française lui prêtent, qu'il apprenne donc à se souvenir qu'il y a à peine trois mois, alors qu'il embarquait pour Alger en compagnie d'une douzaine de confrères algériens, il a vaillamment accepté et sans la moindre protestation, avec beaucoup d'empressement, de se déchausser comme un vulgaire malfaiteur, à la demande des agents de la PAF française et ceci en adjurant ses compagnons d'infortune de suivre son exemple de larbinisme. Cet incident provoqué par la police française avait été rapporté et dénoncé par toute la presse algérienne le lendemain, excepté Belhouchet. Qu'il apprenne donc que sa propension à se déchausser sans avoir exprimé le moindre signe de contestation traduit vaillamment sa promptitude à se...déculotter! Ne sait-il pas que l'on commence toujours par enlever ses chaussures avant...son pantalon? Cet «écart de conduite» (voir frasques dans le dictionnaire), qui devrait éclabousser l'honneur d'un directeur de journal, explique, à lui seul, le sens que le directeur d'El Watan attribue au mot frasques. Quant à l'autre sens du mot frasques lié aux moeurs d'un individu, ce n'est certainement pas Ahmed Fattani qui fait les gorges chaudes de la maison de la presse, place du 1er-Mai, sur ses mésaventures sentimentales de Barbe-Bleue raté. Apprends donc que c'est bien contre toi, Omar Belhouchet, que l'une des correctrices d'El Watan avait déposé plainte à l'inspection du travail pour harcèlement sexuel! Apprends aussi que la langue de Molière est une langue d'orfèvre aux mots bien ciselés et que ce n'est pas à une croqueuse de diamants de ton acabit, insatiable enfileuse de milliardaires algériens, d'en faire, aujourd'hui, un usage immodéré.