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Au nom de la loi, j´ importe
LE DIKTAT DE LA MAFIA DU MEDICAMENT
Publié dans L'Expression le 27 - 01 - 2003

Mais quelle est donc la nature de cette mafia qui agit dans les ports et dont les tentacules bloquent tout, y compris la machine législative?
Des capacités de nuisance incroyables. Une véritable machine à bloquer les lois. Même le P-DG de Saïdal, qui a toujours fait face à leur diktat, n'a pu donner des explications sur le mode opératoire de ces lobbies qui ont la mainmise sur tout, y compris les consciences. Des appuis partout dans les institutions ainsi qu'au sein du ministère de la Santé. M.Aoun, tout en s'«inspirant des déclarations d'un ancien ministre du secteur», n'a pas mâché ses mots pour dénoncer. Il s'agit bien d'un véritable panier à crabes qui veille à éliminer tous les nationalistes. «Même les plus absurdes». Le P-DG du groupe pharmaceutique Saïdal a plus d'une manière pour confirmer le diktat de la mafia des importateurs. Et une seule pour démontrer que rien n'est encore perdu avec le travail et la persévérance. A entendre ses déclarations, dans tous les secteurs pour préserver ces intérêts, dont l'enjeu de plus de 600 millions de dollars par année. C'est d'ailleurs le mobile pour lequel ces lobbies superpuissants sont derrière tous les échecs. Au fur et à mesure que la discussion avance, le patron de Saïdal fait des révélations accablantes. Les paradoxes ne manquent pas à ce propos. Le secteur se révèle comme l'une des activités les plus régulées, mais quelle réglementation? Une bonne partie de la batterie législative relative au secteur est inapplicable du fait qu'elle n'a pas de textes permettant son application.
Pour M.Aoun, la complicité à tous les niveaux n'est plus à démontrer. L'un des exemples édifiants est la non-application du cahier des charges par les importateurs dont une clause exigée de l'opérateur de passer à la production au bout de deux ans d'activité. «Aucun pseudo investisseur n'a respecté cette clause.» Le pire, a expliqué M.Aoun, c'est qu'ils ont bénéficié du régime des Apsi. C'est avec les crédits de la banque avec tous les avantages qui les accompagnent qu'ils ont construit leur empire. Sachant que les crédits octroyés par l'Apsi n'admettent pas l'utilisation des fonds à l'import-import. A ce propos le P-DG de Saïdal, fidèle à son caractère belliqueux, est allé plus loin en évoquant un fait plus grave: certains ont même utilisé des sommes «faramineuses dans des projets qui n'ont rien à voir avec la pharmacie». Qui gouverne qui? Ces lobbies frisent le ridicule, a indiqué M.Aoun, quand ils investissent même les université. «On réduit nos futurs médecins à des agents commerciaux d'importateurs véreux.» La méthode ne manque pas d'ingéniosité appuyée par une dose de laxisme complice au sein de l'université. «Peut-être la seule université où l'on enseigne uniquement les noms commerciaux de nomenclature des médicaments aux futurs médecins en omettant soigneusement les noms scientifiques.»
Pour casser le secteur productif, les méthodes machiavéliques des importateurs ne s'arrêtent pas là. L'emprise des ces lobbies pèse grossièrement sur les producteurs et pas uniquement sur Saïdal. «Les produits Saïdal ainsi que ceux des autres producteurs ont toujours eu du mal à figurer sur les listes des produits remboursés par l'assurance sociale», a indiqué M.Aoun. C'est l'une des méthodes les plus usitées pour étouffer la production nationale au profit des produits importés d'un seul marché. On fait des pieds et des mains pour casser l'embargo qui ne dit pas son nom. «Cela n'a donné lieu qu'à des actions timides; parmi les 37 licences d'importation retirées l'on a touché qu'aux plus petits.»
En effet, depuis plus de cinq ans la guerre du remboursement, le prix de référence se mènent à armes inégales. Les importateurs profitent de la gabegie juridique et du manque de cadre précis régulant ce dossier si sensible. Chiffres à l'appui, le P-DG de Saïdal indique que «40 % du chiffre d'affaires de son groupe partent en fumée du fait que 27 produits de Saïdal ne sont pas remboursés par la Cnas». Cela se passe simultanément avec une campagne de désinformation quant au produit générique. Une campagne qui n'a aucune crédibilité scientifique. Sachant que des pays tels que l'Allemagne, le Canada ou la Grande-Bretagne consomment plus de 60% de produits génériques.


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