3270 écoles dotées de tablettes électroniques à l'échelle nationale    L'ANIE lance le Prix du meilleur travail de recherche sur la loi électorale algérienne    Hadj 2025: lancement d'un programme de formation au profit des membres des groupes d'organisation de la mission algérienne    Des projets innovants et des structures de recherche scientifique inaugurés par Baddari à Constantine    L'ONSC appelle les étudiants à mettre à profit le soutien de l'Etat pour concrétiser leurs projets    Décès du moudjahid Houari Mohamed    Fabrication des fromages: des saveurs du terroir et des gourmandises internationales à la touche algérienne    La "Zmala de l'Emir Abdelkader", un site historique illustrant l'ingéniosité du fondateur de l'Etat algérien moderne    Réinhumation des dépouilles de deux martyrs à l'occasion du 67ème anniversaire de la Grande bataille de Souk Ahras    Début des travaux de la Conférence sur "l'évaluation de la transformation numérique dans le secteur de l'éducation"    Attaf assiste aux funérailles du pape François    Haltérophilie/Championnat d'Afrique: trois médailles d'or pour Yahia Mamoun Amina    Appel au professionnalisme et à l'intégrité dans l'exercice du métier de journaliste    Expo 2025: le Pavillon Algérie abrite la Semaine de l'innovation culturelle    Ghaza: le bilan de l'agression sioniste s'élève à 51.495 martyrs et 117.524 blessés    Vers un développement intégré dans le Sud du pays    Des rencontres, du suspense et du spectacle    Veiller au bon déroulement des matchs dans un esprit de fair-play    Gymnastique artistique/Mondial: trois Algériens qualifiés en finale    Inspection de la disponibilité des produits alimentaires et du respect des règles d'hygiène et des prix    Se présenter aux élections ne se limite pas aux chefs de parti    Quand les abus menacent la paix mondiale    La côte d'alerte !    La famine se propage    Higer célèbre 20 ans de présence en Algérie et inaugure une nouvelle ère avec la nouvelle série V    Ghaza: 212 journalistes tombent en martyrs depuis le 7 octobre 2023    Un art ancestral transmis à travers les générations    Mondial féminin U17/Algérie-Nigéria (0-0): un parcours honorable pour les Vertes    Ooredoo brille lors de la 2e journée de l'ICT Africa Summit 2025    Guerre ouverte contre la violence !    Naissance d'un club sportif du nom du chahid Pr Djilali-Liabes    Des armes de guerre du Sahel et des drogues du Maroc saisies par l'ANP    Condoléances du président de la République à la famille de la défunte    Les tombeaux royaux de Numidie proposés au classement ''dès l'année prochaine''    Un programme sportif suspendu    «Construire un front médiatique uni pour défendre l'Algérie»    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La bataille du Conseil de sécurité
CRISE IRAKIENNE
Publié dans L'Expression le 12 - 03 - 2003

Adversaires et partisans de la manière forte se livrent à une bataille en règle où tous les coups seraient permis.
Cela est surtout vrai pour les Etats-Unis qui ne reculent devant aucun expédient, n'hésitent sur aucune forme de pression, pour amener les récalcitrants à les suivre dans leur aventure guerrière en Irak. De fait, le Conseil de sécurité est devenu depuis une dizaine de jours une sorte de champ de bataille où les deux camps s'assènent des coups sans état d'âme, l'essentiel étant d'imposer ses vues. A ce jeu, ce sont encore les Etats-Unis, suivis de la Grande-Bretagne, qui mènent la danse. Washington, pratiquement, fait fi du droit et de la légalité internationaux, - lorsque ses intérêts stratégiques sont en jeu -, que des prérogatives du Conseil de sécurité et de la loi fondamentale de l'ONU (la Charte des Nations unies), premier et dernier recours pour tout ce qui est de la guerre. Ce que le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, n'a pas manqué de rappeler, lundi, à partir de La Haye (Pays-Bas) où il a procédé à l'installation de la Cour pénale internationale (CPI) justement non reconnue par les Etats-Unis. Ainsi, Kofi Annan, mettra en garde Washington indiquant: «Si les Etats-Unis s'engagent dans une intervention militaire en dehors du Conseil de sécurité, cela ne sera pas en conformité avec la charte». Une manière à peine édulcorée pour dire que les Etats-Unis se mettraient hors des lois régissant la communauté internationale, s'ils passaient outre à l'opposition de la majorité, assenant «la guerre doit toujours être le dernier recours» soulignant que «les Nations unies ont le devoir de chercher jusqu'à la toute dernière limite une solution pacifique», réitérant: «Les peuples dans le monde entier veulent voir cette crise résolue pacifiquement». Ajoutés aux déclarations faites le même jour par le président français Jacques Chirac et le ministre russe des Affaires étrangères, Igor Ivanov, brandissant, l'un et l'autre, la menace du veto, les propos du secrétaire général de l'ONU sonnent comme un avertissement. Les Américains qui prennent très mal la résistance que leur opposent les tenants du droit et de la légalité internationaux, et de la défense de la primauté du Conseil de sécurité, en viennent quelque peu à déraper. Comme le fit lundi le secrétaire d'Etat américain, Colin Powell, qui apprécia très peu la pugnacité française, avertissant qu'un veto (de la France) «aurait des conséquences graves» sur les relations franco-américaines «au moins à court terme». Dans le même temps, Ari Fleischer, porte-parole de la Maison-Blanche, indiquait que dans l'éventualité où Paris userait de son veto «le président (Bush) serait déçu». Donc, pour ne point décevoir M.Bush, il faut l'autoriser à massacrer des milliers d'êtres humains, des Irakiens prêts toutefois, en cas de guerre, à lutter «jusqu'à leurs dernières cartouches» comme l'affirmait hier le vice-Premier ministre irakien, Tarek Aziz. Dans cette bataille, où les intérêts particuliers prennent de plus en plus le pas sur les intérêts généraux de la communauté internationale, d'aucuns hurlent avec les loups, à l'instar du chef du gouvernement espagnol, José Maria Aznar, lequel affirmait lundi que «bloquer le Conseil de sécurité des Nations unies n'est pas une bonne solution. Cela signifierait que la légalité internationale peut ne pas être respectée». M.Aznar ne semble pas gêné par le fait que la majorité du Conseil de sécurité, représentatif de la légalité internationale, est pour le désarmement pacifique de l'Irak, alors que l'intention des Etats-Unis est bien celle de changer le régime de Bagdad. Ce qui va totalement à l'encontre de la résolution 1441 laquelle est claire dans ses attendus. A moins qu'il ne faille désormais apprécier la légalité internationale à l'aune des déterminations qu'en font les puissants? Et c'est dans cet objectif d'amener les non-permanents à voter la guerre, que Washington harcèle sans répit les indécis ballottés entre les exigences de Washington et leur volonté de pouvoir exister par eux-mêmes. Tous les observateurs et analystes reconnaissent la faiblesse des arguments des Etats-Unis pour frapper l'Irak, ce qui n'empêche pas pour autant Washington de parler haut et fort et d'opter pour la seule alternative de la force. Dès lors, soumis à de fortes pressions, les pays non-permanents, notamment les membres africains - dont beaucoup dépendent de l'aide de Washington -, se trouvent pris entre le marteau et l'enclume. Situation inconfortable qui fait ressortir le déséquilibre actuel au sein du Conseil de sécurité, quand un seul de ses membres, fort de son hyperpuissance, met en balance la paix et la sécurité dans le monde pour assurer son hégémonie sur ce monde.
Hier un débat public, qui s'annonce houleux, s'est ouvert au Conseil de sécurité où les Etats-Unis veulent arriver rapidement aux voix pour leur projet de résolution donnant le feu vert aux frappes militaires de l'Irak. Selon des diplomates au siège des Nations unies, le vote pourrait avoir lieu aujourd'hui, ou vraisemblablement dans les deux ou trois prochains jours.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.