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Les cailloux de l'oued
Publié dans L'Expression le 17 - 12 - 2008

Il y a des artistes obstinés! De toute façon, il faut l´être dans notre pays, pour pouvoir réaliser un vieux projet. Il faut saluer ici l´avènement du film sur Mostefa Benboulaïd, qu´Ahmed Rachedi portait douloureusement en lui depuis des années. Voilà enfin une oeuvre qui va éclairer les jeunes générations sur le rôle majeur d´un des nombreux artisans du déclenchement de la lutte de Libération nationale.
Avec Boudiaf et Larbi Ben Mhidi, Mostefa Benboulaïd sera l´un des patriotes qui ne s´attireront jamais une critique ou une quelconque animosité de la part de leurs compagnons.
Des raisons essentielles à cela: c´était un rassembleur, un homme de dialogue doué du sens de l´organisation et il est mort trop tôt pour qu´il subisse, comme Boudiaf, les contrecoups de la lutte pour le pouvoir. Beaucoup de ses compagnons d´armes n´auront pas la chance de tomber sous les coups perfides du pouvoir colonial...
Ainsi, le cinéma algérien va nous donner, pour la première fois, le portrait d´un patriote authentique qui a tout sacrifié à son pays: ses biens et sa vie. Jusque-là, le cinéma algérien, tenu en laisse par le pouvoir, nous avait donné l´image rassurante d´une guerre de Libération lisse, sans aucune contradiction.
Bien que longue et barbare, la guerre nous a été rendue à travers un prisme manichéen où les patriotes anonymes, bien sûr, (un seul héros, le peuple!) sont présentés sans peur et sans reproche avec des chefs toujours doués d´une grande lucidité.
Quand ce n´est pas le caractère épique de ce conflit qui est conté avec force mitraillages, canonnades et morts héroïques, c´est avec le ton lyrique d´une mère, d´une épouse ou d´un rejeton que le spectateur revit les douleurs passées. Les clichés longtemps usés, abusés du cinéma soviétique qui a fait de ses combattants de véritables héros, au sens grec, c´est-à-dire des demi-dieux.
Mais au fur et à mesure que le temps passe et que le vernis de la lutte de Libération s´écaille sous les effets des révélations tenues longtemps sous le boisseau de la censure et de la langue de bois, il devient impératif que l´histoire de ce pays soit écrite avec la plus grande fidélité par rapport aux événements réels.
Il faut se rappeler ici l´accueil que reçut en France le chef-d´oeuvre de Stanley Kramer, Les sentiers de la gloire, (d´ailleurs censuré pendant des décennies).
Le cinéaste américain contait avec réalisme le peu d´économie avec laquelle les généraux anglais et français usaient de leur chair à canon dans l´immense boucherie que furent les batailles de la Somme, de la Marne et de Verdun. Cependant, le film eut pour effet de remettre sur le tapis la légèreté des états-majors et le gaspillage de vies humaines fut enfin reconnu.
C´est avec ce réalisme tranchant que l´on souhaite que les faits d´armes ou les décisions politiques soient rendues dans toutes les oeuvres à vocation historique.
Si certains généraux français ont été sanctionnés de leur vivant (ils ont été renvoyés à Limoges pour occuper leur disgrâce), les autres ont été définitivement mis au ban de l´Histoire.
Avec les dernières révélations qui sont tombées à propos de la fameuse Base de l´Est, du complot des colonels ou de l´assassinat de Chaâbani, gageons que les écrivains et les cinéastes algériens ont un beau filon à exploiter.
Il leur suffira de parler seulement des cailloux de l´oued même si celui-ci a été détourné.


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