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La «danse»...de Lamouri
Publié dans L'Expression le 31 - 12 - 2009

Face à une attentive Bouziani, Maître Lamouri et Maître Ammi font feu de tout bois...
La drogue n´étant pas facile à défendre...le client de Maître Benouadah La-mouri, traîne un gros boulet face à Radja Bouziani, la juge d´El Harrach (cour d´Alger), il est inculpé gravement de détention et de commercialisation de stups, fait prévu et puni par l´article 13 de la répression de l´usage et du trafic illicites de stupéfiants et substances psychotropes. Un article qui relève des dispositions pénales afférentes à quiconque cède ou offre de manière illicite des stupéfiants ou des substances psychotropes à une personne en vue de sa consommation personnelle et donc puni d´un emprisonnement de deux à dix ans et d´une amende de cent mille à cinq cent mille dinars... Le même article prévoit dans son alinéa II: «...Le maximum de la peine est porté au double lorsque les stupéfiants ou les substances psychotropes sont offerts ou cédés dans les conditions définies à l´alinéa précédent, à un mineur, à un handicapé ou à une personne en cure de désintoxication ou dans des centres d´enseignement, d´éducation, de formation, de santé sociaux ou dans des organismes publics» Ça, c´est la théorie de la loi proprement dite car il reste les délits du flagrant délit. Or, cette affaire ne relève pas du flagrant délit. Le second détenu, défendu par Maître Ahmed Ammi, l´accrocheur avocat, confirme les termes du procès-verbal de la police qui avait découvert dans les alentours de l´immeuble, la «chose horrible». Et puis, il y a autre chose qui guide Bouziani, la juge du siège et que les deux avocats que séparent deux générations et plus de douze promotions entre Maître Lamouri et Maître Ammi et cette autre chose, c´est le renvoi de balle entre les deux inculpés-chacun d´eux et ce, devant la police et le magistrat-instructeur, désignait l´autre d´être le «propriétaire» des trente grammes. Or, en droit, un inculpé ne peut témoigner à l´encontre d´un autre. Et ce fait est repris au bond par ce vieux renard de tribunaux, Maître Benouadah Lamouri, qui rejette du revers de la main ce témoignage mal venu dans cette affaire. L´interrogatoire donne de précieux renseignements au tribunal. Les deux détenus sont sur un brasero dont la cendre est brûlante. Le second détenu écoute religieusement le premier. Il est aux aguets. Il dira plus tard, qu´il n´avait pas vu le premier inculpé. Le procureur cherche à établir le lien d´amitié ou même de connaissance entre les deux détenus. Il pose quatre questions édifiantes qui vont guider la décision de Bouziani, vigilante. Le client de Maître Lamouri jure qu´il n´a pas déclaré aux policiers qu´il connaissait le second détenu. Maître Lamouri pose une autre question autour de l´entrée dans l´immeuble et la sortie dans un laps de temps. Il ne le sait pas. Tahar Tahrat, le vieux témoin prête serment et donne sa version. Il ne se rappelle pas le jour des faits. C´est un voisin. Il l´a vu devant l´immeuble. Un peu plus tard, j´ai appris qu´il venait d´être ramassé par la police au moment où il est entré à la poste pour s´enquérir de son carnet de chèques. C´est maigre comme témoignage et Bouziani sut qu´elle ne pouvait rien gratter comme pièces...Khaled Tahrat, l´autre témoin subit le même rituel de la prestation de serment et raconte une version où il n´a pas tout vu de l´interpellation des deux suspects. Il a seulement beaucoup vu le client de Maître Lamouri debout devant le magasin. Le procureur réclame la peine la plus sévère prévue par la loi. Plaidant bruyamment et protestant vigoureusement contre le flagrant délit dans ce dossier de trafic de drogue. Il aurait mieux valu une instruction de cette découverte de trente grammes trouvés non pas sur les deux suspects, mais à l´intérieur de l´immeuble a crié l´avocat qui aurait voulu une enquête approfondie par un déplacement sur les lieux du magistrat-instructeur pour s´enquérir du lieu où a été découverte la drogue, entendre le commerçant chez qui le premier inculpé se trouvait. Evidemment, il a nié. Il n´a fait que nier. La police parle de «probabilités. Il faut résumer article par article car le 12 n´est pas "13" de la loi n°04-18», a tonné Maître Benouada Lamouri qui avait entamé une véritable «danse du feu», car sa plaidoirie allait taper fort dans les tympans de Bouziani. L´avocat va faire trembler l´assistance en apprenant que son client est atteint d´une grave maladie et donc, il ne peut user de stups. «Madame la présidente, vous avez ce jour, la lourde responsabilité de redresser un déni de justice, car vous ne serez jamais un élément de la police judiciaire mais une juge du siège bonne seulement à rendre justice.»
Demandant de l´indulgence pour avoir fait long car il s´agit de la liberté des gens, il dira encore: «Il y a un procès-verbal où le doute est roi. Et le doute bénéficie aux inculpés». Maître Lamouri savait que la présidente était toute ouïe et donc bonne à prendre à chaud. C´est dire le show entamé en direction du tribunal. Maître Ahmed Ammi, le jeune avocat du premier inculpé va réellement soulever une montagne en protestant à son tour contre l´inculpation première (la détention) et la seconde catastrophique (la commercialisation.) «Deux délits que mon aîné, Maître Lamouri, avait lourdement combattu longtemps à la barre et il ne me reste qu´à joindre ma voix et emprunter la voie de mon confrère. Madame la présidente, ne prenez pas pour argent comptant ce que rédige la police, car son travail a été suivi par le parquet qui n´est pas exempt de reproches et vous êtes la seule à pouvoir effacer les ratés de la police judiciaire», avait dit l´avocat, qui a sans doute pensé, tout comme Maître Lamouri, que Bouziani avait sans doute suivi les deux bruyantes plaidoiries, deux interventions qui ont mis le doigt sur la plaie, une plaie qui ne doit pas mener le tribunal vers un verdict mal f...et qui peut leurrer Bouziani, appréciée pour sa rigueur, sa sagesse et reconnue sur-place comme étant une juge qui n´avale pas aisément des couleuvres. Et c´est dans cette optique que Radja annonce sans tambour ni trompette, la mise en examen pour le dimanche 27 décembre 2009, histoire de mieux examiner (le mot n´est pas trop fort) ce dossier dur, dur, dur...


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