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La bonne école
Publié dans L'Expression le 05 - 02 - 2011

L´évolution de la situation qui prévaut au bord du Nil et du canal de Suez et qui est relayée, grâce à Dieu, la technologie et le bon vouloir des Américains (cela n´a pas a été le cas lors de l´invasion de l´Irak où le crime le plus abominable du XXIe siècle a été commis à huis clos) par les télévisions satellitaires pour que le reste du monde assiste, comme à un match de football, aux prestations des protagonistes du drame qui se joue, interpelle l´observateur qui a vu passer les révolutions, l´oreille collée sur le vieux «transistor». Car, il faut le préciser, les nouvelles les plus proches de l´exacte réalité venaient toujours de ces pays où la démocratie fut arrachée au prix fort par la lutte obstinée des organisations politiques, syndicales et professionnelles. Il faut d´abord admettre, d´expérience, que c´est une longue suite d´avanies, d´échecs cuisants qui ont formé les partis politiques et les organisations syndicales européennes: ils leur ont appris à organiser grèves et manifestations avec une discipline rigoureuse et un service d´ordre à toute épreuve qui prévient tout dépassement, tout dérapage, toute provocation orchestrée par le pouvoir d´en face qui cherche à tout prix à ternir l´image des contestataires. Même les slogans portés à bout de bras sont rigoureusement contrôlés par des organisateurs vigilants qui les ont confectionnés dans leurs ateliers où le professionnalisme le dispute au volontarisme bon enfant des militants.
Il faut constater que dans toute manifestation ou piquet de grève, tous les acteurs mis en scène ne sont pas du même bois: il y a ceux qui sont sincères et qui accomplissent ce qu´ils considèrent comme un devoir sacré de combat et de solidarité. Il y a les brebis galeuses qui participent au cortège pour profiter de la situation et commettre des actes de pillage. Ainsi, beaucoup de manifestations, que ce soit à Paris ou dans les pays du tiers monde, ont été émaillées de scènes de pillage de magasins. Enfin, dans la troupe qui défile, il y a toujours des taupes du pouvoir qui vont se livrer à des actes de violence pour faire capoter le mouvement: ils agissent à visage couvert et bénéficient toujours de la sollicitude des forces de l´ordre officielles et même de leur logistique.
C´est ainsi qu´on peut facilement comparer le comportement des foules tunisiennes et égyptiennes: non loin de Carthage, les manifestants se sont conduits comme des citoyens conscients de l´importance de l´enjeu de leur mouvement et ne s´en sont pris qu´aux biens des familles contestées et honnies par l´opinion publique. A deux pas des Pyramides, la foule des contestataires a d´abord été exemplaire dans sa modération et sa détermination. Quelques actes de déprédation dans un musée ont été seulement signalés.
Puis la situation a commencé à pourrir: ce qui a laissé le temps au régime du pharaon de faire appel à ses troupes de réserve, à ses hordes de délinquants armés de couteaux et de bâtons. Cette volonté de casser une manifestation pacifique, même au prix d´une guerre civile, ne peut qu´illustrer le caractère sordide des régimes qui s´accrochent au pouvoir qu´ils ont accaparé par la grâce d´urnes bourrées.
Si Moubarak n´a pas pris la tangente comme l´ont fait bien d´autres, avec les valises pleines des fruits de leurs rapines, c´est que Moubarak a certainement les assurances des forces qui l´ont hissé au pouvoir.
C´est cette situation qui m´a fait penser aux événements de mai 68, quand le général de Gaulle, pourtant élu au suffrage universel avec des urnes transparentes, pris de panique devant l´ampleur de la contestation, s´est réfugié à Baden-Baden (comme cherchait à le faire Louis XVI à Varennes) où officiait son ami Massu. Quand le général, rassuré par son digne fils, rentra en Gaule, c´était pour assister à une marche géante de soutien organisée par les partis et les organisations qui lui sont restées fidèles et De Gaulle s´en tira avec les mains nettes: rien dans les mains, rien dans les poches et sans effusion de sang.


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