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Les télés tunisiennes zappent les événements du Caire
Publié dans L'Expression le 05 - 02 - 2011

«L´ennui avec la télévision, c´est qu´on la regarde pour se changer les idées et qu´elle finit par nous laver le cerveau.»
Robert Orben
La liberté d´expression tant attendue par les Tunisiens, n´a pas eu lieu. C´est le constat fait en regardant les programmes des trois chaînes de télévision, la RTT (publique) et les deux télévisions privées (Nessma TV et Hannibal TV). Après plus de 20 jours de «bla-bla» politique, les télévisions tunisiennes sont revenues à leurs habitudes et aucune «révolution» n´a été constatée sur leur grille. Mieux encore, une censure «qui ne dit pas son nom» est en train d´être installée sensiblement sur le champ audiovisuel tunisien. Puisqu´on a le droit de critiquer violement Ben Ali et la famille Trabelsi mais on interdit de critiquer les actions de blocage ou de verrouillage du nouveau gouvernement. Ainsi, l´une des infos capitales qui a été dénoncée par mail, c´est la suppression par le gouvernement tunisien actuel de la chaîne italienne RAI UNO, qui a été coupée depuis plus d´un mois et qui était regardée sans parabole depuis 1965 par tous les Tunisiens. Autre fait étonnant aussi, c´est le «strabisme» qui a frappé les médias tunisiens concernant les événements qui secouent la grande soeur arabe, l´Egypte. Aucune image ou débat politique important n´a été consacré par les télévisions tunisiennes sur ce qui se passe au Caire. Seuls quelques réflexions ou interventions ont été signalées, ici et là, dans des débats politiques tuniso-tunisiens, organisés sur Nessma TV et Hannibal TV. Au moment où toutes les télévisions du monde sont branchées, minute après minute, sur la place Tahrir, les télévisions tunisiennes parlent de l´urgence du retour du tourisme et la distribution des richesses laissées par les Ben Ali. Une vision qui démontre l´absence flagrante de vision internationale en matière de liberté d´expression. Par ailleurs, il est clair aussi que les télévisions tunisiennes n´ont pas l´ambition de couvrir une autre révolution, alors qu´elle a eu le mérite de déclancher le processus. Ils n´ont pas les moyens aussi d´envoyer un journaliste sur le terrain, car elle n´en a pas encore le réflexe. Les télévisions tunisiennes fonctionnent avec la mentalité «du tout-près» et ne s´occupe pas de «tout-loin». EIles ont même inventé une nouvelle forme de liberté d´expression en Tunisie: la liberté intérieure d´expression. On parle de tout en Tunisie ou presque et on zappe ce qui se passe ailleurs. Les télévisions tunisiennes sont en train de réagir de la même façon que si Ben Ali était encore au pouvoir. Il n´aurait pas parlé de la révolution en Egypte! Mieux encore, la Tunisie se fout de ce qui se passe sur la place Tahrir, elle a déjà une crise politique et économique entre les mains qui menace son avenir. Elle demande même à des anciens amis de Ben Ali à l´exemple de Jacques Attali, ancien conseiller de Mitterrand, de rédiger des analyses et de demander une aide financière pour la Tunisie. Ainsi, il est écrit que «la Tunisie a besoin d´une aide budgétaire rapide, que la France peut lui apporter, sans que cela grève ses finances publiques. C´est dans l´intérêt de la France et celui des autres pays de l´Union européenne. Tous doivent aller vite, comme on le fit en Europe de l´Est en 1991. Ce serait ainsi un signal donné au reste du monde: tout peuple qui prend son destin en main avec courage sera aidé par les autres démocraties». Comme quoi, faire la révolution n´est pas gratuit.
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