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La volonté politique fait défaut
RECHERCHE ET ENSEIGNEMENT DE TAMAZIGHT
Publié dans L'Expression le 17 - 08 - 2011

«On construit un Etat sur la base de la raison, jamais sur la base des couleurs et autres questions ethniques.»
«Tant que la langue amazighe ne dispose pas d'académie de recherche digne de ce nom, nous n'aurons rien fait pour sa promotion et son développement», a regretté le professeur Abderrezak Dourari, directeur du Centre national de promotion langue et enseignement de tamazight (Cnplet) à Alger.
Le rattachement du Cnplet au ministère de l'Education nationale ne lui permet pas de recruter des chercheurs dans le domaine de la linguistique. Sous la tutelle du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, la situation peut changer. «On ne peut s'attendre à grand-chose du Centre national qui ne dispose pas de statut d'établissement universitaire et qui n'a ni des moyens humains, ni matériels, et ce, malgré le décret présidentiel relatif à la question de Tamazight», a affirmé M. Dourari. Déçu par la longue attente et les promesses qui n'ont pas été tenues par les pouvoirs publics concernés, M. Dourari a déposé sa démission à deux reprises.
«C'est anormal que je sois dans cette situation. Je me retrouve à gérer des tâches administratives au lieu de me consacrer à mon domaine de recherche scientifique», regrette-t-il.
Dressant un tableau noir sur les institutions publiques chargées du développement et de la promotion de la langue amazighe, à commencer par le Haut Commissariat à l'Amazighité (HCA), qui active dans un statu quo depuis le décès du défunt Idir Aït Amrane, à ce jour «rien n'est clair dans cette institution» déplore-t-il.
«Il y'a une véritable absence de volonté politique de faire avancer les choses», selon M. Dourari.
Ulcéré, le professeur ajoute: «On construit un Etat sur la base de la raison, jamais sur la base des couleurs et autres questions ethniques.» Il n' y a qu'à tirer leçon des expériences d'autres pays qui avancent dans le monde. «Nous ne sommes pas seuls sur la planète», a souligné le professeur Dourari.
Faisant la comparaison entre le Maroc et l'Algérie en matière de reconnaissance de l'identité et du développement de la langue amazighe, le directeur du Cnplet soulève des écarts: «Allez voir l'institut de recherche et culture amazighes au Maroc (Ircam). Il sont dix fois plus avancés que nous.».
Tant que l'identité et la langue amazighes ne seront pas reconnues officiellement dans leur pays natal en tant que telles, «on n'est pas sortis de l'auberge», dit-il.
Evoquant le rôle des médias, notamment la télévision, la radio et la chaîne amazighe TV 4 en particulier, le professeur Dourari note que «l'existence de la Chaîne 4 amazighe est symbolique. Mais concrètement, elle est absente dans la promotion et le développement de la culture et langue amazighes».
Les institutions chargées de la question amazighe «sont considérées comme des vitrines qui sont vides à l'intérieur».
Malgré la justesse et la noblesse de la cause, malgré le prix payé en vies humaines, tamazight en Algérie peut encore attendre.


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