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«Faire sortir de l'oubli le 17 Octobre 1961»
SAMIA MESSAOUDI DE L'ASSOCIATION AU NOM DE LA MEMOIRE
Publié dans L'Expression le 06 - 10 - 2011

Journaliste de radio (Beur FM), de télévision (Beur TV) et de la presse écrite, en plus d'être éditrice (éditions Syros) ayant à son actif plusieurs ouvrages notamment Paroles kabyles collection Carnets de sagesse (Albin Michel), Couleurs d'Algérie (ouvrages biographiques de 23 peintres algériens), et co-auteur de Un siècle d'immigrations en France c'est en tant que responsable de l'association «Au nom de la mémoire», créée en 1990, qu'elle est invité aujourd'hui au Fibda pour parler de l'exposition portant sur les événements du 17 Octobre 1961. A ce titre et à l'occasion du cinquantenaire du 17 Octobre 1961, Mediapart publie avec l'association Au Nom de la mémoire, l'ensemble des textes inédits d'écrivains réunis dans le livre : 17 Octobre 1961, 17 écrivains se souviennent. Parmi ces écrivains, on peut citer les textes de Maïssa Bey, Mohamd Charef, Abdelkader Djemaï, Mohamed Kacimi, Samia Messaoudi, Leïla Sebar, Mehdi Lalaoui, Akili Tajer.
L'Expression: Un mot sur votre présence dans le cadre du Fibda
Samia Messaoudi: J'ai le bonheur d'être aujourd'hui à ce festival qui accueille notre exposition portant sur le 17 Octobre 1961. Moi je suis une femme algérienne qui vit en France, je suis une fille d'émigré dont le père a manifesté lors de cette date et dont notre association Au nom de la mémoire est portée par Mehdi Lalaoui et moi-même. On a décidé, il y a près de 30 ans déjà, de porter cette mémoire . Il y a un an j'ai rencontré Dalila des éditions Dalimen qui m'a sollicitée pour le cinquantième anniversaire de cette commémoration du 17 Octobre 1961, de venir à Alger, pour que notre expo soit présentée.
Cette expo retrace, par 17 dessinateurs français et algériens, l'histoire de ces manifestations pacifistes à Paris. Elle a un sens à la fois ludique si je peux dire car c'est une bande dessinée mais surtout pédagogique parce c'est aussi faire ressortir de l'oubli ce 17 Octobre 1961 qui a trop longtemps été un manque dans la société française et dans la société algérienne.
Ce qui est intéressant, courageux et audacieux dans ce festival de la BD à Alger, c'est qu'effectivement il donne à voir et à comprendre l'histoire dans sa diversité mais à voir aussi des dessinateurs venus des quatre coins du monde exposer et montrer leurs dessins, leurs graphismes autour de la singularité de chacun parce qu'un dessin ne ressemble pas à un autre où qu'il soit sur la planète. Ce festival qui a pour thématique le sans-frontières est très important
Que pourirez-vous nous dire sur les dessins de cette expo?
Il y a donc des dessinateurs français et algériens. Je peux vous dire qu'il y a des dessinateurs français très attachés à l'Algérie comme vous pouvez l'imaginer, notamment Jacques Ferrandes, connu de tous, qui a fait une magnifique saga sur l'histoire de la colonisation, qui a paru chez un éditeur en France ou encore Farid Boudjelal qui vit en France et qui a une plume et un graphisme assez intéressants. Un fils d'émigré lui aussi et il y a d'autres dessinateurs qui sont attachés à l'histoire de l'Algérie parce que l'histoire de l'Algérie et du 17 Octobre 1961 ne sont pas que l'histoire des Algériens mais y compris celle de la société française et des Algériens à Paris
Votre association va-t-elle participer prochainement au Maghreb des Films qui se tiendra en France du 16 au 25 octobre prochain?
Oui, le Maghreb des films à Paris c'est aussi important car l'histoire du 17 Octobre 1961 n'est pas que cette expo pour l'expression artistique si je peux dire ainsi, elle est aussi des livres , du cinéma. Mehdi Lalaoui, qui est réalisateur et responsable de l'association Au nom de la mémoire, a réalisé en 1991 le premier documentaire sur le 17 Octobre 1961 qui s'appelle Le Silence du fleuve. On peut voir aujourd'hui que pour ce 50e anniversaire de la commémoration du 17 Octobre 1961, une dizaine de films qui sortent en France ou qui ressortent dont le film de Panijel qui a été interdit pendant 30 ans dont Mehdi Lalaoui en a fait une mise à jour pour donner un meilleur éclairage sur ce jour…
On croit savoir qu'il y aura aussi un colloque…
Oui, nous organisons un colloque qui s tiendra à l'Assemblée nationale et réunira des historiens français et algériens. Il y aura en fait une pléthore d'initiatives parce que c'est important qu'on sache, aujourd'hui à Paris et à Alger et j'en suis très heureuse, que ce 17 Octobre 1961 soit important dans l'histoire commune de la France et de l'Algérie et que ces films et ces
livres seront là pour montrer qu'il ne faut pas oublier que des hommes et des femmes ont manifesté pour la dignité, pacifiquement à Paris et que surtout des centaines ont été tués. C'est à la mémoire de ceux qui nous ont quittés surtout que nous menons tout ce travail à Au Nom de la mémoire.


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