Alors qu'approche la date de la tenue du fameux congrès du FLN-bis, les partisans de Benlis préparent la protesta. La mouhafadha de Constantine, qui vient d'être informée des marches du 14 août décidées par les plus hautes instances dirigeantes du FLN, en signe de protestation contre l'administration, a manifesté sa disponibilité à prendre part à ce rassemblement. Ainsi l'instance locale du parti a pris les devants en mettant en garde contre les dérapages qui peuvent survenir. Cela dit, au-delà du discours, une suite de rencontres avec la base des mouhafedhs et élus de l'Est a été animée par des membres du BP et du CC. A quelques jours de la marche de protestation à Alger, le Front de libération nationale de Béjaïa multiplie les rencontres avec la base militante, afin de la sensibiliser et de la mobiliser pour la défense des intérêts du parti. Pour la deuxième fois consécutive, un membre du comité central, en l'occurrence Aziz Djouhri, a présidé une importante réunion qui a regroupé les élus et les cadres au siège de la mouhafadha de Béjaïa. Les événements, qui ont caractérisé la scène politique nationale ces derniers mois, ont été passés en revue, notamment ceux liés directement à la vie du parti. Les participants n'ont pas manqué, à ce sujet, de renouveler leur soutien au secrétaire général, Ali Benflis, en se montrant plus que jamais déterminés «à défendre (leur) formation politique par tous les moyens». A cet effet, un programme d'action, consistant en une série de rencontres avec les militants des kasmas, a été mis en place. Deux objectifs sont assignés à ces rencontres. Outre le fait de sensibiliser et de remobiliser la base militante, il s'agira de la préparation de la présidentielle 2004 et de la marche du parti à Alger en fournissant aux militants les moyens politiques à même de défendre la position du parti sur toutes ces questions. Même si la wilaya de Béjaïa n'est pas concernée par l'action du 14 août, il n'en demeure pas moins que la base militante de Béjaïa a fait montre d'«une réelle volonté d'y prendre part». C'est en tout cas ce qui a été rapporté par les secrétaires généraux des kasmas. A Médéa, on met en avant la sérénité retrouvée après la tempête de ces trois derniers mois qui n'ont pas été avares de transgressions à la praxis démocratique. «En réalité, il s'agit de personnes dont la course pour les postes de responsabilité a été contrecarrée par une assemblée générale souveraine et démocratique», souligne le mouhafedh du FLN à Médéa pour expliquer le vent de contestation soulevé par les anti-Benflis. Concernant la stratégie en cours, il nous expliquera en substance que le temps n'est plus à la défensive, et le parti est fort de sa position politique, «portée non seulement par sa base militante et ses élus, mais également par des citoyens, des associations civiles, des notabilités locales mobilisés derrière M.Ali Benflis».
