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Le royaume joue Paris contre Washington
CHIRAC AU MAROC
Publié dans L'Expression le 09 - 10 - 2003

Par cette visite, la France renouvelle ses soutiens séculaires à une monarchie en pleines convulsions internes.
Le président français, Jacques Chirac, entamera à partir d'aujourd'hui une visite officielle au Maroc. Son périple dans le royaume chérifien se déroulera dans les villes de Fes, Tanger et Rabat. Il intervient à moins de cinq mois après les attentats dits terroristes de Casablanca qui avaient fait, le 16 mai dernier, 45 morts et des dizaines de blessés. Il a lieu aussi sur fond de développements majeurs concernant le dossier du Sahara occidental qui a vu en juillet dernier la France tout faire pour éviter le vote à l'ONU d'une résolution contraignante pour le Maroc. La recherche effrénée par le Maroc d'un règlement qui épouserait ses thèses sur cette question avec l'aide sinon l'appui de Paris se traduit selon les faiseurs d'opinion dans ce pays par ce qu'ils appellent l'image d'une France amie et solidaire sur la scène internationale. Mais le régime politique marocain, qui, à l'instar de beaucoup de pays de la région, ne cesse de subir les interférences extérieures dans l'évolution de ses affaires, n'a pas que ce problème sur les bras. La montée de l'islamisme radical et de l'activisme dit extrémiste, le recul des ébauches de démocratisation de la monarchie alaouite amorcé, un temps au lendemain de la mort de l'absolutiste Hassan II, et le ralentissement des réformes politiques et sociales donnent l'impression que le royaume chérifien est fragilisé, pour ne pas dire déstabilisé. Aussi, le voyage du chef de l'Etat français va avoir pour toile de fond générale un royaume marqué par un resserrement draconien du dispositif sécuritaire du pays et partant, un net recul de son processus de démocratisation.
En effet, les évènements de mai dernier dans la métropole économique marocaine, Casablanca, ont été suivis par de vastes opérations sécuritaires et des dizaines de procès qui se sont déroulés devant les chambres criminelles des grandes villes marocaines. Ces derniers se sont soldés le plus souvent par de lourdes condamnations dont 16 peines de mort et une cinquantaine de peines de réclusion à perpétuité. Bon nombre d'inculpés avaient laissé entendre devant les juges que leurs «aveux» avaient été extorqués sous la torture, leurs avocats appuyés par des organisations de défense des droits de l'Homme ont même dénoncé une justice expéditive, et une absence de flagrant délit et de preuves matérielles à l'appui des accusations.
D'ailleurs, parmi les condamnés figurait un mystérieux ressortissant français résidant à Tanger, Pierre Robert, poursuivi pour avoir entretenu des liens avec les principaux prédicateurs intégristes et d'avoir été lui-même «l'émir» d'un groupe présumé terroriste. Néanmoins, Paris n'avait réagi au procès de ce Pierre Robert que pour réfuter les liens que ce dernier affirmait avoir eu dans le passé avec les services français de la Direction de la surveillance du territoire (DST). En revanche, le président français en personne avait pris position dans une autre affaire judiciaire, celle qui a vu le journaliste franco-marocain condamné en juin dernier, à trois ans de prison et la fermeture de ses deux journaux pour avoir publié des caricatures jugées «outrageantes» pour le roi marocain. Il avait fait même savoir, avant le verdict de ce procès, lors d'un entretien à Paris avec le Premier ministre marocain, Driss Djettou, qu'il souhaitait que ce dossier soit traité avec «modération et responsabilité».
Mais, à la veille de cette visite d'Etat, Catherine Colonna, porte-parole de L'Elysée a refusé de «commenter» la condamnation du journaliste franco-marocain se contentant de dire «qu'il y a eu une décision de justice».
En fait, aujourd'hui, les six ministres et la quinzaine de chefs d'entreprise et de personnalités du monde culturel et sportif qui accompagnent Jacques Chirac dans son nouveau voyage au pays de Mohamed VI, séjourneront dans un pays déchiré entre ses velléités de réformes que le chef de l'Etat français «encourage» et les contradictions et autres «menaces» qui pèsent sur un pays endetté de 12 milliards de dollars.


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