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L'inoubliable poète
MOHAMED BELHANAFI N'EST PLUS
Publié dans L'Expression le 05 - 03 - 2012

Le défunt sera enterré aujourd'hui à Sidi Athmane dans la commune d'Ath Ouacifs, à Tizi Ouzou.
«Soyez ce que vous êtes et fiers des origines et de l'identité algérienne dans toutes ses dimensions», disait-il à ses compagnons.
Riche de valeurs culturelles et ancestrales, Mohamed Belhanafi, de son vrai nom Aït Tahar Mohamed, est décédé hier à l'âge de 83 ans dans son village natal à Sidi Ahtmane, dans la commune d'Ath Ouacifs à Tizi Ouzou. Il présentait des oeuvres théâtrales à la Radio nationale Chaîne II depuis 1963. Le défunt Belhanafi a laissé un grand vide dans les studios de la Radio Chaîne II, mais aussi dans les coeurs de tout ceux et celles qui l'ont côtoyé.
Le défunt était connu dans ses justes valeurs humaine, artistique et culturelle. Au-delà de sa qualité de poète audacieux, animateur et producteur d'émissions de haut niveau à la Radio Chaîne II, le défunt Mohamed Belhanafi a été aussi un des officiers militants des plus actifs durant la guerre de Libération nationale à Tiaret et plus exactement à Sougueur où il assumé en son âme et conscience le poste de commissaire politique à l'epoque. Son engagement authentique et sincère pour l'identité nationale, les droits de la femme, les valeurs de liberté, de justice et de la dignité humaine, ont fait de lui, qu'on le veuille on non, «un homme et un poète inoubliable». Selon Sadek Djoudad, le dynamique directeur de la Chaîne II, le défunt Mohamed Belhanafi a donné environ 1000 émissions depuis le début de ses productions radiophoniques.
Déterrant les valeurs du pays depuis la nuit des temps, le grand poète et Cheikh Mohand Oulhoucine, Fadhma N'soumer, les sujets de fond de la Guerre de Libération nationale sont quelques-uns des très nombreux thèmes qu'il a abordés durant son long parcours radiophonique. Belhanafi a composé des chansons-tubes pour le chanteur Idir telle que Iwzguer didjane lamthale, wine yagline adhytwarkadhe, (Celui qui tombe, son frère l'achève), et tant d'autres chansons très sensibles qui éveillent l'intelligence et les consciences citoyennes. Il a composé aussi pour la légende de l'art algérien Samy El Djazaïri, notamment la fameuse chanson «Ayahedadh nel fetta», une très belle chanson en hommage aux artisans d'Ath Yenni et autres. Sur le plan relationnel, «Mohamed Belhanafi ne prend jamais position, mais il agit et réagit en homme sage, juste au-dessus de la mêlée pour régler les conflits» tant dans son village natal, ailleurs ou à la radio a souligné Sadek Djoudad, qui se réjouit d'une grande ouverture d'esprit et sens de la communication. De son côté, Saïd Fréha, producteur depuis plus de 25 ans à la Chaîne II, a confié que «le défunt n'aimait pas parler des sujets politiques. Le plus important pour lui c'était de rassembler tous les Algériens pour servir et construire le pays,tout en dépassant les préjugés négatifs», a-t-il affirmé. Thoukssa n'lkhik (Distraction), Aneznaz Guidh, Errif el kanoune et autres sont quelques-uns des titres des émissions de nuit qu'il a produits entre 23h00 et minuit.
Par ailleurs, au moment où des gens ignoraient la valeur et le sens de l'identité, ils cachaient leurs origines kabyles ou amazighes de manière générale, pour une raison ou une autre, durant la dictature obscure des années 1970, Mohamed Belhanafi organisait des galas à Alger et autres villes du pays avec de grands artistes, comme Athmani que beaucoup d'Algériens doivent découvrir, rien que pour leur dire: «Soyez ce que vous êtes et fiers des origines et de l'identité algérienne dans toutes ses dimensions», a-t-on souligné dans nos différents recueils de témoignages. Né le 7 février 1927 au village Sidi Athmane, Mohamed Belhanafi a démontré une fois de plus que les défenseurs des valeurs de l'identité algérienne vivent et militent pour la cause dans les quatre coins du pays.
Le défunt sera enterré aujourd'hui à Sidi Athmane dans la commune d'ath Ouacifs, à Tizi Ouzou. Repère et référence intrinsèques de son engagement et authenticité, baptiser d'ores et déjà des établissement culturel et autres en son nom sera un modeste geste de reconnaissance morale à son parcours de militant pacifique infatigable.
Repose en paix Mohamed Belhanafi! Tu as légué un trésor culturel, artistique et identitaire pour les générations à venir.


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