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Le constat d'errance
UNE LECTURE OBJECTIVE DU DEBAT DES JEUNES SUR CANAL ALGERIE
Publié dans L'Expression le 10 - 03 - 2012

Des jeunes ne maîtrisant ni l'arabe ni le français s'expriment avec toute leur fougue de leur désarroi sans savoir vraiment ce qu'ils veulent.
«Si vous trouvez que l'éducation coûte cher, essayez l'ignorance.» (Abraham Lincoln, 16e président des Etats-Unis de 1861 à 1865)
C'est par cette phrase que le grand président que fut Abraham Lincoln répondait à ses détracteurs concernant son engagement pour l'éducation. Pour lui, les conséquences de l'ignorance sont autrement plus dévastatrices et ont un prix à payer qui se décline par une société ouverte à tous les vents, sensible à n'importe quel discours de haine loin de la tolérance. Nous aurions cru que nos repères identitaires qui ont résisté à la tentative de dépersonnalisation que l'Algérie a connue pendant la nuit coloniale, allaient nous servir de ceinture de sécurité ad vitam aeternam. Il n'en est rien! Le débat sur Canal Algérie regroupant une trentaine de jeunes - qui sans être représentatifs d'une façon absolue de la jeunesse- nous a fait découvrir l'errance dans toute son horreur.
Voilà des jeunes ne maîtrisant ni l'arabe ni le français s'exprimer avec toute leur fougue de leur désarroi sans savoir vraiment ce qu'ils veulent. Quelques phrases itératives reviennent en boucle. «Cha'ab dhaya'e» «le peuple est livré à lui-même», «les jeunes se débrouillent seuls, avec leurs systèmes D», «l'Etat est absent, les responsables tiennent au koursi et ne veulent pas le lâcher». Prenez-le partez et laissez-nous tranquille». «Le pouvoir ne nous laisse pas bricoler». «Nous n'irons pas voter». «Nous sommes une force et nous avons prouvé à Oum Dorman ce que nous valons». «Vous n'avez pas peur de Dieu et du jugement dernier». Nous prenons Dieu à témoin pour ce que vous faites.» On le voit, les idées fusent et partent dans tous les sens. Même un match de foot est pour les jeunes, un fait d'armes. On le voit aussi, le référent à la religion traduit une lassitude puisque Dieu est pour ainsi dire le dernier recours. Dans tout ce brouhaha où on sent une réelle détresse- seule certitude et apport de cette émission- deux idées importantes ont été proposées. Pourquoi l'Algérie importe tout et ne fabrique pas ce dont elle a besoin ici en donnant du travail aux jeunes? Cette interrogation que je n'arrête pas de poser résume à elle seule et mieux que mille discours savants la bazarization dangereuse de l'économie du pays.
Enfin, un autre jeune a asséné sans le savoir les vérités qui auraient pu et qui peuvent encore mettre l'Algérie sur les rails du progrès. Il parle de la nécessité de la justice, de la liberté, de l'éducation. Le triptyque des nations modernes que l'Algérie se doit de conquérir.
Comment on est-on arrivé à ce degré de délitement?
Faisant un réquisitoire de l'Algérie de 2012, l'universitaire Kamel Guerroua écrit: «(...)Personne ne saurait le nier, cette nation-là dont on parle si souvent dans les médias étatiques avec un surplus d'euphorie nationaliste n'est née hélas et au grand malheur des masses populaires que pour être pendue aux basques de certaines élites désaxées par rapport au contexte géopolitique régional et mondial où elles vivent et même peu portées à assumer aussi bien les enjeux de leur propre relève que ceux de leur avenir. Pire, l'Algérie qu'ils ont apprivoisée par le langage de la violence et du mensonge, ne rêve plus désormais. Elle est comme devenue étanche aux embruns de la modernité et sourde aux sirènes de l'évolution. C'est vraiment malheureux, les acquis démocratiques de tant d'années de luttes de militants et de citoyens engagés sont sacrifiés sur l'autel du désespoir et du ralliement au camp des défaitistes de tous bords. D'où la déstructuration et la crispation du sens civique (...).» (1)
«Sur son sillage, la jeunesse a attrapé le rhume dévastateur de «l'aphasie linguistique et culturelle» dans la mesure où elle n'arrive point à s'exprimer correctement dans aucune des langues qu'elle avait apprises à l'école. (...) Ainsi, en écoutant des gens parler dans les banlieues algéroises, on est presque incapable de distinguer si c'était de l'arabe, du berbère ou du français dont ils font usage pour communiquer entre eux. (...) Les Algériens, s'il l'on en veut dépeindre un vrai portrait, vivent le supplice de Tantale, car tout est à portée de leurs mains (hydrocarbures, tourisme, un large littoral, des paysages magnifiques, richesses souterraines et minières) mais eux sont malheureusement, incapables de s'en servir. C'est pourquoi, il est grand temps que les élites responsables de ce désastre (le sous-développement structurel, la dévolution morale et le retard à tous les niveaux, économique, politique et diplomatique) se remettent en cause et fassent amende honorable à cette Algérie souffrante dans le déni et l'injustice».(2)
S'inquiétant de l'avenir du pays, il écrit:«Qu'adviendrait-il donc de l'Algérie d'ici 10, 20 ans? Qu'en sait-on au juste quand se profile à nos regards une absence terrifiante d'études prospectives et de recherches sur les perspectives d'avenir dans un pays considéré pourtant comme le plus stratégique dans la Méditerranée et dont la population avoisine les 35 millions mais qui ne possède aucun centre de recherche digne de ce nom? (...) C'est un fait avéré, l'Algérie, ce beau pays qui fut «la prune du Maghreb» à l'aube de l'indépendance pour paraphraser le mot du journaliste Ignacio Ramonet, est de nos jours devenue un repoussoir». «Pour reconquérir sa place, poursuit Kamel Guerroua, elle a besoin de la bonne volonté, de la franchise et du courage de ses élites pour reconquérir sa place. (...) C'est pourquoi, actuellement, l'idée du changement est banalisée et popularisée parmi la population d'une façon digne de la littérature de bas quartier et qui de surcroît, frise l'insolence et l'invraisemblable. A ce titre, le sésame «changement» se déplace partout de bouche en bouche sans toutefois susciter le moindre soupçon d'enthousiasme et de zèle. (...) Mais indépendamment de ces données et supputations, notre nomenclature dirigeante est-elle réellement consciente que l'Algérie vit une période critique et charnière de son histoire où elle devrait soit enfourcher le cheval du changement en marche ou rester sur le quai, c'est-à-dire à la marge de la dynamique régionale en cours en se recroquevillant sur elle-même dans une logique de stand-by. (...)» (1)
«En réalité, conclut l'universitaire, la morphologie de la crise algérienne appelle à un décryptage de trois étapes-clés dès sa genèse. La première est celle où la légitimité populaire a été accaparée et détournée de son cours par une pseudo-légalité révolutionnaire. Si l'on dit ici légalité, c'est parce que la forme des institutions au lendemain de l'indépendance nationale a épousé superficiellement les normes légales sans pour autant prendre en compte l'assentiment populaire à leur égard. La mise à l'écart du G.P.R.A et son éloignement des rênes du pouvoir par l'armée des frontières en connivence avec quelques wilayas de l'intérieur, constituent à n'en point douter le premier camouflet de «l'Algérie des idées» devant «la tyrannie des armes et des larmes». En d'autres termes, la locomotive algérienne a pris dès le départ un mauvais sens. (...) De la légitimité révolutionnaire frelatée au pluralisme politique biaisé en passant par les politiques économiques, culturelle et sociale hétérogènes les unes aux autres, sans oublier bien sûr l'addiction chronique à la drogue de la fraude électorale, le régime algérien est passé maître incontestable dans l'art de la fabulation et de la prestidigitation démagogique».(1)
Justement à propos de la Constitution qu'on nous dit consécutive à l'élection d'une nouvelle Assemblée, je voudrais rappeler là encore les paroles de sagesse de Ferhat Abbas: «Donner une Constitution à la République est un acte d'une extrême importance. Il requiert notre réflexion, notre sagesse. Après l'héroïque combat pour l'indépendance, c'est un autre combat qui s'impose à nous. Le peuple tout entier et, en premier lieu, ses représentants doivent faire preuve de lucidité et de courage. (...) Avant d'engager l'avenir, celui du pays, celui de nos femmes et de nos enfants, chacun de nous doit prendre conscience de ses responsabilités pour mieux les assumer. Sinon, il renonce, par un lâche opportunisme, au devoir élémentaire de tout citoyen. A un mois de la fin de notre mandat, ce projet vient à peine de parvenir à l'Assemblée. Par contre, par la presse, par la radio, par les conférences, dites des cadres, par des déclarations ministérielles, on tente de l'imposer au peuple. Cette campagne est pour le moins singulière. Elle est d'autant plus anormale qu'elle tente de défendre un projet de Constitution qui ne règle aucun de nos grands problèmes. C'est pourquoi je me permets de m'élever ici solennellement contre de pareils procédés, de manifester mon désaccord et de donner les raisons de ce désaccord».(2)
Les hold-up constitutionnels successifs sources de l'inexistence d'un Etat de droit
Ce texte n'a pas pris un pli, selon toute vraisemblance les futurs députés que nous ne connaissons pas vont prendre un droit pour lequel ils n'ont aucune légitimité. «Sur le plan de la procédure et du droit, écrit le premier président du GPRA, l'Assemblée nationale constituante et législative a été élue, sur proposition du F.L.N., avec mandat de doter le pays d'une Constitution démocratique et populaire, dans le délai d'un an. Détentrice exclusive de la souveraineté nationale, elle est donc seule habilitée à connaître des lois dont elle a, concurremment avec le gouvernement, l'initiative. (...) Le F.L.N. ne doit pas être le parti d'une faction, mais celui du peuple - de tout le peuple - de la même manière qu'il l'a été durant la lutte armée. (...) Le Parti devant être la «Conscience» et le «Guide» de la nation, sa formation doit être entourée de toutes les garanties. Elle doit être l'oeuvre du peuple, du peuple qui travaille, celui des champs, celui des entreprises, celui des marchands, celui des usines, celui des combattants. (...) Les mots sont impuissants à traduire l'amère réalité. A vouloir agir en dehors du peuple, on arrive à des résultats diamétralement opposés aux véritables objectifs socialistes et égalitaires. (...)Le peuple est absent et n'est pas représenté. Ses représentants sont de simples figurants. «La révolution se fait par le peuple et pour le peuple. Elle n'est ni l'oeuvre d'une seule personne, ni celle d'un seul individu. Elle se fera par le peuple et pour l'intérêt de tout le peuple.» (sic)» (2)
S'agissant justement de la jeunesse, voilà ce qu'en pense le président Ferhat Abbas: «Quant à notre jeunesse, elle sera condamnée à ne plus penser. Le régime fabriquera des robots, des opportunistes et des courtisans. Assurer le pain au peuple est, certes, un objectif primordial. Lui assurer cet autre pain qu'est la liberté de pensée et d'expression est également un bien précieux. La jeunesse algérienne en sera privée. La nature même des pouvoirs multiples exercés par un seul homme aura pour conséquence inévitable le culte de la personnalité. Et celui qui n'applaudira pas «inconditionnellement» le «Maître» sera considéré comme un mauvais citoyen. (...) Nous jouons à «pile ou face» le sort du pays. (...) Des hommes non mandatés par le peuple, souvent des étrangers au pays, deviendront ainsi ses véritables dirigeants. Ils ne manqueront pas d'expérimenter, au détriment de l'intérêt national, les théories les plus fantaisistes. Un tel régime finira par engendrer des activités subversives, des coups d'Etat et des complots. A vouloir un «régime fort», on ouvre la porte à la subversion et au désordre. La démocratie seule est salutaire. Elle ne signifie pas l'anarchie. Elle ne signifie pas un pouvoir faible. Elle signifie: le gouvernement du peuple par le peuple. Elle signifie un Etat hiérarchisé. Une bonne Constitution doit donner la parole au peuple. Elle doit permettre la libre discussion. Cette libre discussion, loin de nuire à la discipline nationale, permettra de révéler des cadres valables et enrichira les institutions de l'Etat. Un Etat «confisqué» est un Etat mort-né. (...) Il est indispensable que le chef du gouvernement soit contrôlé. Il est indispensable qu'il rende des comptes aux représentants de la nation.» (2)
Encore une fois, la lettre du président Ferhat Abbas n'a pas pris un pli. Le président se plaignait que le peuple soit bafoué un an seulement après l'indépendance! «Depuis l'indépendance écrit-il, le peuple n'a pas encore été une seule fois librement consulté. Il est temps de le faire participer à la vie publique. Il est temps qu'il retrouve son enthousiasme et sa foi. Il a surtout su résister, pendant sept ans, à l'une des plus grandes armées du monde.(...) Nous devons lui faire confiance. Et même s'il se trompait, cette erreur serait moins grave de conséquences que le fait de le museler, et de lui imposer une camisole de force. Il a mérité mieux que cette suprême injure.» (2)
Que devons-nous dire maintenant cinquante ans après? Les nouvelles élections déboucheront sur une assemblée qui va prendre en otage le peuple en lui proposant une Constitution «qu'il ne peut pas refuser». Au vu du désastre multidimensionnel constaté et de la frénésie avec laquelle les partis politiques veulent aller aux élections, il est à craindre que nous n'avons pas tiré toutes les leçons de la décennie rouge, nous qui pensions avoir été vaccinés, avoir payé la part du feu, nous allons nous retrouver comme en 1991 avec une jeunesse en proie au doute, mal formée, incapable de résister au bruit de fond qui exploite tous les amalgames. Pourquoi ne pas inventer une nouvelle forme de gouvernance du pays par le savoir et l'intelligence plutôt que par la cooptation ou du fait que 15 personnes créent un parti, ils ont tous les droits de parler, de donner leur avis, certaines fois abscons au détriment d'une intelligentsia qui a des choses à dire et qui peut amener le pays à bon port. La gestion d'un pays est une chose trop importante pour la confier à des partis qui n'ont d'idéologie structurée que le nom. Je sais bien qu'en disant cela je vais me faire allumer par tous les partis qui, à des degrés divers, ont cautionné le système actuel, exception faite du FFS qui n'a pas émargé.
L'Etat a failli pendant cinquante ans. Nous n'avons pas cessé de faire «tout faux», on s'est trompé sur le projet de société. On s'est trompé sur les choix économiques, dès le début, il n'y a pas eu un bon départ. Notre système éducatif, notre culture sont un constat d'échec. La lettre de Ferhat Abbas est à bien des égards prémonitoire de la situation actuelle. Cette émission sur Canal Algérie devrait, de mon point de vue, être analysée et rééditée pour avoir une idée de la sociologie de l'Algérie et des dynamiques profondes qui traversent le continent des jeunes. Il n'est pas trop tard, car la dure réalité internationale n'a que faire de salamalecs du fatalisme ou des 300 mots de la langue de bois où l'aura de la Révolution et même la religion sont convoquées pour la cause. Les partis politiques devraient nous donner leur programme réel qui doit être critiqué par des spécialistes en prenant les Algériens à témoin dans des émissions à la télévision. Nous verrons alors la réalité nue et je suis sûr que nous pourrons mobiliser les Algériens pour aller voter en connaissance de cause.
1. Kamal Guerroua, Cri du Peuple 1871: http://www.mleray.info/article-ces-algeriens-qui-revent-du-changement-100240284.html
2. Ferhat Abbas: Pourquoi je ne suis pas d'accord avec le projet de Constitution établi par le Gouvernement? Alger, le 12 août 1963


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