A J-29 des élections législatives et à 4 jours du lancement de la campagne électorale, tout n'est pas rose pour les 50 partis en lice. Comment ces formations politiques comptent convaincre les 21 millions d'électeurs à aller voter surtout que leurs programmes économiques restent alambiqués. Le ministre de l'Intérieur Daho Ould Kablia a critiqué les programmes économiques des partis et souligné le peu d'importance accordé à l'économie. Que propose la classe politique sur le logement, la santé avec la crise du médicament, le pouvoir d'achat, le chômage, la PME, l'inflation et les salaires, l'industrie, les importations tous azimuts? Quid de la politiques fiscale, l'énergie, la politique de l'investissement, etc.? Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique a été invité à décliner son programme économique. L'Alliance verte propose par exemple de résoudre le problème du secteur de la pêche et d'inonder le marché par les fruits de mer et autres produits halieutiques. «Si nous gouvernons, on aura de la sardine à 50 DA», dit un de ses leaders dans l'une de ses sorties médiatiques. Une manière pour les responsables du MSP d'aborder le thème du pouvoir d'achat. Mais sans parler des moyens à mettre en oeuvre ni fixer d'échéances. Par ailleurs, le cheval de bataille de Louisa Hanoune est les entreprises publiques déclarant «la guerre» aux patrons. Louisa Hanoune compte renationaliser toutes les entreprises publiques privatisées. La responsable du PT suggère une aide de l'Etat à la location pour que les jeunes puissent habiter, à défaut d'être propriétaires. Les sujets économiques intéressent les nouveaux partis et notamment chez les islamistes. C'est le cas du Front de la justice et du développement. La rencontre entre les candidats a été consacrée entre autres à la présentation du programme économique du parti. Il a été question notamment de la création des petites entreprises. Des entreprises pour booster le secteur productif en Algérie. Le parti El Mousakbel fait une proposition qui s'articule sur une politique du logement. Par ailleurs, la campagne électorale du FFS sera amplement politique. Au FLN, les querelles engagées entre Belkhadem et les redresseurs occultent l'essentiel des propositions du parti. Ces propositions suffiront-elles à appâter les électeurs. Sont-elles une réponse pragmatique aux problèmes économiques et sociaux de l'Algérie?