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Ould Abbès dit ses quatre vérités
MEDICAMENTS, CANCER, SOINS MEDICAUX ET GRÈVE
Publié dans L'Expression le 26 - 05 - 2012

Dans un entretien accordé au journal électronique TSA, le ministre de la Santé déballe tout...
Discours d'adieu ou simple confession? Dans un entretien accordé au journal électronique Tout sur l'Algérie (TSA), le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès se donne au jeu de la vérité. Médicaments, cancer, soins médicaux et grève, le ministre n'a laissé aucun sujet! Ould Abbès est d'abord revenu sur le dossier des médicaments. Le ministre nie l'existence de pénurie! «Il n'y en a pas maintenant», assure-t-il. «De temps à autre, pour le cancer, sur 22 médicaments, il y en a un seul qui manque. Mais on le commande tout de suite. J'ai 27 milliards de dinars que je gère au ministère pour commander immédiatement les médicaments», révèle-t-il. Mais pas seulement! Ould Abbès parle de la dépendance de l'Algérie en médicament envers une seule sources, à savoir la France. «Il y a cinq ans, on dépendait à 71% de la France pour les médicaments. Maintenant, un peu moins, jusqu'à 52%», admet-il. «J'ai diversifié les sources d'approvisionnement. J'ai multiplié les contacts avec les Anglais, les Américains, les Polonais, les Indiens, les Chinois», ajoute-t-il. Le ministre de la Santé évoque également son objectif de réduire la dépendance du pays, pas seulement de la France, mais vis-à-vis de tout l'étranger en matière de médicaments. «Notre objectif est d'émanciper l'Algérie pour passer du stade d'importateur à celui de fabricant de médicaments», atteste-t-il. Pour atteindre cet objectif, le ministre va lancer un projet algéro-américain pour la réalisation d' un pôle de biotechnologie en Algérie. «L'Algérie sera le quatrième pôle du genre dans le monde», révèle-t-il. Mais il indique que pour la réalisation de ce pôle, il a imposé ses conditions, à savoir le transfert de technologie, la formation et la mise en place graduelle d'une industrie du médicament qui nous mettra à l'abri de l'importation. Pour ce qui est de la révision de la liste des médicaments interdits à l'importation, Ould Abbès affirme que «c'est l'Etat qui va s'occuper de l'importation des médicaments retirés de cette liste». Le ministre n'a pas omis de revenir sur l'affaire de surfacturation de médicaments. «J'ai remis douze dossiers de surfacturation à la justice. Je ne peux pas donner de noms. Il y a l'obligation de réserve et la présomption d'innocence», rapporte le ministre. «Il n'y a pas que des étrangers, il y a aussi des laboratoires algériens, avec des sommes faramineuses», poursuit-il. «Pour 2012, 153 millions de dollars de surfacturation. L'enquête sur ce dossier dure depuis des années», divulgue-t-il. Concernant Sanofi-Aventis Algérie, «il a été condamné à 20 millions d'euros d'amende et un an de prison avec sursis pour son directeur général», dit-il «D'autres vont suivre», promet Ould Abbès.
Le fonds pour le cancer
Autre dossier vital évoqué par le ministre de la Santé est bien entendu celui des cancéreux. «En 2011, nous avons créé le fonds cancer qui sera alimenté par des taxes sur le tabac, l'alcool, etc.», étale-t-il. «Ce seront 60 milliards de dinars qui vont nous permettre de renforcer nos moyens de lutte contre le cancer», rétorque-t-il. «Le nombre de cancéreux augmente et le nombre de machines de radiothérapie n'est pas suffisant», peste-t-il. «D'ici 2014, nous aurons 22 centres anticancer, je dois acheter 70 machines de radiothérapie qui coûtent chacune 600 millions de dinars. Tout cela sera financé par le fonds», garantit-il. «Le président de la République m'a donné carte blanche pour le cancer. Dès qu'on a besoin d'argent, l'Etat paie», défend-il. «Ce qui est embêtant, c'est qu'on n'a jamais eu de registre national du cancer. Chaque wilaya travaille seule. C'était au pifomètre», regrette Ould Abbès. Concernant la prise en charge des cancéreux, le ministre de la Santé dit avoir mis en place 86 cellules d'accueil à travers le pays, dans chaque wilaya et dans les grandes daïras. Chaque cellule est composée d'un médecin, d'un sociologue, d'un psychologue et d'une secrétaire. Elle accueille les cancéreux pour les premiers examens et prend les rendez-vous avec les centres anticancer situés au nord du pays, pour les populations du Sud et des Hauts-Plateaux. «Cela nous permettra d'avoir une lisibilité et un chiffre approximatif du nombre de cas de cancer. Cette année, on attend 40.000 nouveaux cas de cancer. Il faut se préparer en conséquence», certifie-t-il.
Hiérarchiser les soins
Aussi, le ministre de la Santé parle de hiérarchisation des soins. «La nouvelle loi sanitaire va réorganiser le secteur et hiérarchiser les soins. Je l'ai remise à tous les syndicats, aux comités scientifiques des CHU, aux associations de malades», confirme-t-il.
«Deux conférences nationales ont été organisées autour de cette loi qui prend en charge la hiérarchisation des soins et les honoraires des médecins», dit-il. «Dans ce domaine, il y a une anarchie. Certains demandent 2000 dinars, d'autres 15.000 dinars pour une IRM. Tout cela va être organisé», fulmine-t-il. «Il fallait donc d'abord régler les problèmes socioprofessionnels des praticiens et de gestion», développe-t-il.
«Maintenant, on passe à l'éthique et à la déontologie, ainsi qu'au respect du malade, de l'être humain», réplique-t-il.
A propos des problèmes socioprofessionnels des praticiens et des praticiens spécialistes de santé publique qui ne sont pas satisfaits par le règlement de ces problèmes, le ministre monte au créneau. «Je ne parle pas des syndicalistes de la base, mais de certains dirigeants syndicaux qui sont de mauvaise foi!», lance-t-il en direction de ces syndicats. «Les praticiens ont bénéficié d'un rappel de 3,5 millions de dinars. Ils ont un salaire de 170.000 dinars par mois, mais ils veulent des salaires proches des hospitalo-universitaires», étale-t-il. «Mais les hospitalo-universitaire, ont un statut particulier. Ils s'occupent de la formation, de la recherche, des soins de haut niveau», argumente-t-il.
«Les praticiens spécialistes font les soins de santé publique. Je ne peux pas les aligner sur les hospitalo-universitaires», réplique-t-il. «J'ai mis fin à certains agissements contraires aux missions syndicales. J'ai fait une enquête. Il y a des praticiens qui font deux ou trois malades seulement par semaine», témoigne-t-il.
«Je ne reçois pas les gens qui prennent le malade en otage. Ils ont des avantages énormes. Allez voir à quelle heure, ils quittent les polycliniques!» conclut fermement Ould Abbès.
Cet entretien du ministre de la Santé ressemble fermement à un bilan! Est-ce la fin du règne de Ould Abbès à la tête du ministère de la Santé?
En tout cas, il ne s'est pas fait prier pour faire entendre ses «quatre» vérités...


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