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Convictions!
Publié dans L'Expression le 07 - 06 - 2012


La nouvelle Assemblée nationale est installée. Nous ne reviendrons pas sur les péripéties qui ont entouré son élection, mais, jeter un regard sur les incidences qu'elle a induites, ou non, sur la classe politique nationale. En effet, nonobstant l'environnement du scrutin législatif et les conditions de son déroulement, ce qui frappe en fait, est l'inexistence d'hommes politiques dans la pleine acception du terme. C'est-à-dire des hommes de conviction, qui ont des idées à faire valoir et disposent de projets (politique, social, économique...) pour le pays et la nation. Comment dès lors interpréter la déclaration de M.Saïdi, président du conseil consultatif du MSP, selon lequel «en dépit de son retrait de l'Alliance présidentielle, le MSP demeure fidèle au programme du président de la République»? Au plan politique, cela n'est en fait qu'une incongruité et ne représente en rien un engagement politique conséquent dès lors qu'une «alliance» politique n'a de sens que dans la mesure où les «alliés» y trouvent, peu ou prou, partie de leur programme. Les «alliés» politiques font des concessions pour arriver à un tel consensus politique. Dès lors qu'une partie se rallie totalement à un autre programme que le sien, cela veut dire qu'elle renonce à son propre projet de société qui, dès lors, devient caduc. C'est aussi le cas du RND qui, en adhérant pleinement au programme présidentiel, dans le cadre de «l'alliance» du même nom, abandonne quelque part son propre dessein. Ahmed Ouyahia va plus loin en affirmant qu'il ne serait «jamais» candidat contre (l'actuel) le chef de l'Etat. Ce sont là les exemples les plus probants de «démission» politique (si le mot «démission» est correct) de ce qui tient lieu de «classe politique» en Algérie. En fait, la centaine de partis de l'espace politique national, (y compris les partis récemment agréés) à l'exception notable d'une ou deux formations, se réclament du chef de l'Etat. Aussi, la question se pose d'elle-même: pourquoi avoir une flopée de partis politiques lorsqu'un seul suffit largement pour appliquer les directives du président de la République, alors qu'on laisse entendre que d'autres agréments de partis se décideront dans les prochaines semaines? Est-ce cela la pluralité politique quand chaque parti - duquel il est attendu qu'il défende ses convictions politiques - ne recherche en fait que la proximité du premier personnage de l'Etat pour être le mieux servi? En tout état de cause, il y a quelque part fourvoiement et on doit, à raison, se demander si cette donne n'est pas voulue ou, même encouragée? Dès lors, le constat est vite fait: absence d'un espace politique national organisé traduisant des forces de proposition influentes disposant des capacités à même de leur donner de jouer un rôle dans le champ politique national. Or, l'espace politique national se caractérise donc, outre par une immaturité singulière, plus certainement, par un cynisme et un opportunisme qui ne laissent pas de surprendre au moment où d'aucuns espéraient que des leçons ont été tirées des expériences traumatisantes de ces dernières années. En politique «classique», d'une manière générale, l'on défend, sinon un idéal, souvent hors de portée, à tout le moins, des idées qui méritent que l'on se batte pour elles: ouverture démocratique, défense des libertés, approfondissement du pluralisme politique... Aussi, l'essence même de la politique, son signifiant premier, c'est la défense et «l'illustration» de concepts et principes, qui conçoivent l'action politique. Ce qui sous-entend, certes, l'existence d'une base militante qui croit à ces notions, aujourd'hui galvaudées, de démocratie, de liberté ou de citoyenneté. Il serait erroné de croire que la politique, ou le jeu politique, sont innocents, loin s'en faut, mais il appartient aux hommes qui font «carrière» dans la politique de veiller à assurer un certain crédit à leurs actions politiciennes. Or, l'Algérie semble disposer de caméléons qui changent de couleur au gré des opportunités et des fortunes politiques du moment. Et c'est cette militance, c'est-à-dire la croyance en les idées que l'on défend, qui aura le plus fait défaut à ces convertis, au gré de la galère, qui se laissent emporter par les vagues de l'opportunisme.

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