Les trottoirs de la ville de Tizi Ouzou ressemblent plus à des dépotoirs qu'à des bandes de passage spécifiques aux piétons. En effet, des amas de rejets ménagers et divers dépôts jonchent le sol. En fait, une véritable décharge à ciel ouvert. Malgré les efforts consentis par les services concernés de la commune de Tizi Ouzou, les odeurs nauséabondes continuent à rendre difficile la vie des citoyens. Aucune rue n'est épargnée par cette dégradation de l'espace public. Le centre-ville et l'avenue principale sont un exemple flagrant de la clochardisation. Il est vrai que la responsabilité de cette situation ne peut incomber aux citoyens ordinaires qui ne demandent qu'à vivre dans un environnement propre et saint. Aucun moyen ne leur est offert pour améliorer leur cadre de vie. Les poubelles mises à leur service dans divers endroits pour jeter des objets inutilisés sont arrachées à la première journée. Aujourd'hui, à travers la ville des Genêts, le citoyen ne trouve comme poubelle que ce grand espace qu'est le trottoir. Pourtant, toute une stratégie pour rétablir l'hygiène dans la ville de Tizi Ouzou a été élaborée par des techniciens spécialisés dans le domaine. Mise au point par le responsable de la voirie, M.Chernaï, il y a quelques années, en collaboration avec un bureau d'études français, l'étude préconisait la modernisation du matériel mais aussi le rajeunissement de l'effectif employé par la mairie de Tizi Ouzou. Sur un autre registre, beaucoup a été dit sur l'éventuel contrat signé avec une société française de voirie mais jusqu'à présent il n'y a que des non-dits sur cette affaire. Sa venue a été maintes fois annoncée mais toujours reportée pour des raisons inconnues. Aujourd'hui, les bilans devraient être donnés pour que les responsabilités soient situées. Que de milliards de dinars engloutis dans les opérations d'amélioration urbaine! La restauration des jardins publics est dans sa phase de finition. Les travaux de réfection des trottoirs sont également terminés. Ce qui, objectivement, devait changer le visage de la ville des Genêts. Mais hélas, tous ces travaux n'ont eu aucun effet. Pourtant, l'existence de bacs roulants, de camions et de CET dans la périphérie devait suffire pour désengorger la ville des immondices qui s'y entassent quotidiennement. Or, à toute heure de la journée, les rejets jonchent et forment de gigantesques amas sur les trottoirs. Certains reprochent cette situation à l'absence de programmation et de synchronisation entre les services de la voirie et les habitants. Les horaires devraient, selon les mêmes voix, être strictement fixés pour sortir ses rejets ménagers du côté des citoyens mais les passages des camions devrait également avoir un programme rigoureux. Enfin, en attendant des jours meilleurs la ville de Tizi Ouzou doit certainement regretter les années où elle était appelée la petite Suisse d'Algérie.
