L'Iran va mener dans les prochaines semaines un exercice de défense anti-aérienne à grande échelle, a annoncé le commandant des forces anti-aériennes des Gardiens de la révolution, le général Farzad Esmaïli, cité hier par les médias. «Tous les systèmes de défense anti-aériens des Gardiens ainsi que ceux de l'armée seront utilisés lors de cet exercice», prévu durant le mois iranien de Mehr allant du 21 septembre au 21 octobre, a indiqué le général Esmaïli à l'agence officielle Irna. L'exercice mettra également en oeuvre bombardiers et chasseurs des forces aériennes, a-t-il ajouté en précisant qu'il était notamment destiné à tester «la capacité de gestion de crise» des forces iranienne face à des «scénarios inattendus». L'annonce de cet exercice de grande ampleur intervient alors que les spéculations ont repris sur une possible attaque israélienne des sites nucléaires iraniens. Le programme nucléaire iranien, condamné par l'ONU, inquiète l'Occident et Israël qui soupçonnent Téhéran, malgré ses démentis répétés, de chercher à se doter de l'arme atomique, et Israël n'a pas exclu des frappes militaires pour le ralentir. Le général Esmaïli a précisé au Club des jeunes journalistes, dépendant de la télévision d'Etat, que la priorité de la défense anti-aérienne des Gardiens de la révolution était de protéger les sites nucléaires. «L'essentiel de nos moyens sont déployés autour de ces sites», a-t-il affirmé. L'agence Mehr a rapporté de son côté hier, citant un autre responsable militaire, que l'Iran avait renforcé ses capacités radar, ses batteries de missiles et ses moyens de guerre électronique le long de sa «frontière nord-ouest» bordant la Turquie, l'Arménie et l'Azerbaidjan. «Ces équipements ont été installés en plus de 300 points», a affirmé le général Rasoul Rezvani-Kia, commandant de la défense anti-aérienne pour cette région. L'Iran mène des exercices de défense anti-aérienne de plus ou moins grande ampleur plusieurs fois par an et les dernières ont eu lieu en juillet.
